Le journal de Maurice de Tascher, cousin de l’Impératrice (1808)

Tout au long de ses campagnes, chaque soir si possible, le jeune Tascher prenait des notes qu’il rédigeait ensuite plus calmement lorsque ses obligations lui laissaient quelque temps libre. Après sa mort, son frère aîné, Ferdinand de Tascher, recopia ces notes sur des cahiers de format uniforme, mais en prenant « le soin de les transcrire avec une religieuse exactitude. »
Ces cahiers ont été conservés par la famille jusqu’à nos jours, au château de Thauvenay, près de Sancerre (Cher). Elles ont fait l’objet de rares publications relativement confidentielles, notamment en 1933 par les éditions Plon sous le titre Souvenirs d’un cousin [1]La parenté ainsi revendiquée avec l’impératrice Joséphine est tout à fait relative et en tous les cas assez éloignée puisqu’il faut remonterau XVe siècle pur retrouver … Continue reading de l’Impératrice, édition utilisée ici.
Ce Journal présente un immense intérêt: homme cultivé, enthousiaste, spontané, et sensible, Tascher porte, de ce fait, sur les personnes et les situations qu’il rencontre des jugements de valeur et parfois d’une grande audace pour son époque. Il a servi dans des régiments ayant combattu dans quelques-unes des grandes bataille des guerres napoléoniennes, en Allemagne, en Prusse, en Pologne, en Espagne, puis de nouveau en Allemagne et enfin en Russie. Il a approché, du fait de son nom, quelques-uns des grands personnages de l’Empire, sans toutefois en rechercher des protections particulières auxquelles son indépendance d’esprit répugna toujours.
SOMMAIRE