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La campagne de 1809 – Ratisbonne – 23 avril

L’Empereur est blessé !

 

Après sa défaite d’Eckmühl, il ne reste plus à l’armée autrichienne qu’à retraiter. Des combats vont cependant continuer, ici et là, jusqu’à ce que l’archiduc Charles ait pu réunir ses troupes devant Ratisbonne, et qu’un pont de bateaux soit établi.

Ratisbonne se situe sur la partie la plus septentrionale du cours du Danube, à un endroit où les principales routes de Bohème, de l’Oberpfalz[i], de Franconie et de Bavière méridionale se rencontrent. La ville a de tout temps été la porte d’entrée en Bavière.

On a dit que Lannes, après la bataille d’Eckmühl, qui se termine vers 18 heures, suggéra de continuer la marche en avant vers le Danube, en restant sur les talons de l’armée autrichienne, et de terminer ainsi la campagne. Mais les autres maréchaux s’y seraient opposés, mettant en avant la distance à encore parcourir, l’extrême fatigue des troupes et le risque de livrer une bataille de nuit. Mais il fallait aussi prendre en considération la manière particulièrement déterminée avec laquelle les Autrichiens avaient combattu toute la journée, ainsi que les moyens de résistance qu’ils allaient, à n’en pas douter, trouver derrière les murs de Ratisbonne. Et puis, les Français étaient épuisés de fatigue et de faim. Une grande partie de l’infanterie était arrivée dans la journée de Landshut, était donc depuis 14 heures en mouvement, avait combattu 7 heures durant et, comme d’ailleurs les Autrichiens, n’avait rien mangé durant tout ce temps.

Ratisbonne - 23-27 avril - Retraite de l'archiduc Charles
Ratisbonne – 23-27 avril – Retraite de l’archiduc Charles

Napoléon prend donc la décision de faire bivouaquer ses troupes. L’infanterie s’arrête pour la nuit à Alteglofsheim et Thalmassing, les cuirassiers à Köfering. Le reste de cavalerie est sur les ailes, à Pfatter et Abbach. De sorte que les lignes autrichiennes et françaises forment deux arcs concentriques, dont le diamètre est le Danube, le centre Ratisbonne.

Napoléon s’établi au château d’Alteglofsheim, dans les mêmes pièces quittées le matin même par l’archiduc Charles. Les chevau-légers bavarois forment sa garde. Le prince royal est aussi dans la ville, avec sa division. Les troupes cherchent partout de quoi se nourrir, à la lumière de torches, une vingtaine de maisons sont ainsi incendiées et détruites par les flammes, en raison du manque d’eau mais aussi de l’indifférence des soldats. Napoléon est contraint d’évacuer le château et de coucher sous la tente, pour une nuit en grande partie occupée à dicter des ordres :

  • Toutes les troupes présentes autour de lui devront le lendemain se diriger sur Ratisbonne ; cette marche commencera relativement tard, pour leur laisser un peu de repos. C’est la cavalerie lourde qui se mettra la première en route, vers huit heures du matin.
  • Masséna reçoit l’ordre de se diriger sur Straubing, avec les divisions Legrand, Carra Saint-Cyr, Claparède et Espagne, pour s’y emparer du pont sur le Danube, et de tous les bagages ou des traînards autrichiens qu’il pourra rencontrer ;[ii]
  • Bessières devra continuer de poursuivre Hiller.

Dans le camp autrichien, malgré l’épuisement, on nourrit l’espoir d’une reprise des combats le matin suivant. Le courage et l’assurance des soldats ne font pas défaut. Environ 50.000 hommes sont réunis sous Ratisbonne. Le IIe corps d’armée est au cloître des Chartreux de Prüll[iii] (au sud de Kumpfmühl), les IIIe et IVe, entre Oberisling et Burgweinting. L’archiduc s’est installé dans Ratisbonne, où il est arrivé vers 23 heures.

Combat et prise de Ratisbonne. Gravure ancienne. Anne S.K. Brown Military Collection
Combat et prise de Ratisbonne. Gravure ancienne. Anne S.K. Brown Military Collection

Il faut souligner ici que cette armée autrichienne est à ce moment sans réserves de munitions et de nourriture, et que la cavalerie, qui va combattre en priorité, ne compte plus que 40 escadrons. Comme, derrière, Ratisbonne ne pourra être manifestement défendue longtemps, Charles a la conviction qu’il doit se retirer derrière le Danube et qu’il importe de ne pas se laisser engager dans une nouvelle bataille, de surcroît adossé à un fleuve. Seule la route de Bohème reste désormais ouverte et il n’y a pas un instant à perdre pour s’y engager. Dans la nuit, il prend les dispositions dans ce sens.[iv]

La nuit claire facilite les mouvements autrichiens. Les IIe, IIIe et IVe corps vont passer le pont de pierre, puis prendre les routes de Waldmünchen et de Cham. Le IIe corps et le 1er corps de réserve couvriront la retraite, en passant sur le pont de bateau à Weichs.

Lorsque le jour se lève, les Autrichiens sont prêts à marcher, au cloître de Prüll, à Burgweinting et Oberrisling. Le pont de bateau a commencé d’être jeté à 5 heures du matin[v], au lieu-dit Bruderwörth, un peu en aval du pont de pierre. Mais comme il faut également traversé un bras mort du Danube, l’opération va durer au total 3 heures. Le manque de temps fait que les accès ne sont pas munis de redoutes. Ici se trouvent le régiment d’infanterie IR 52Stain et une partie des fantassins archiduc Charles, à l’autre extrémité deux bataillons de grenadiers et une batterie de 12. Les 2e et 3e bataillons d’infanterie Rohan ont eux aussi pour mission de défendre le pont de bateau.

A Ratisbonne, qui possède alors quatre portes munies de solides tours, les Osten et Petersthor (au sud), ont été, dès la veille au soir, fermées et barricadées. La Jakobsthor (à l’ouest) a été laissée ouverte comme, bien sûr, la Bruckenthor (au nord), qui donne sur le pont de pierre. En plus de l’artillerie nécessaire, les IR Zach et Zedtwitz (six bataillons) forment la garnison de la ville, sous les ordres  du GM Fölseis.

Sur les hauteurs faisant, au sud, face à la ville, se trouvent, sous les ordres de Vécsey, un bataillon d’infanterie Rohan, les chevau-légers Klenau, les 5e et 6e bataillons de chasseurs. Un bataillon de grenadiers tient Burgweinting ; 4 régiments de cuirassiers Liechtenstein (Albert, archiducs François et Ferdinand, Hohenzollern) sont entre les routes de Straubing et Landshut. Ces cavaliers doivent couvrir le retrait de l’armée autrichienne, en empêchant l’arrivée trop rapide de la cavalerie française.

La cavalerie autrichienne (tout au plus 4.000 cavaliers) est obligée de prendre une position très étendue entre les deux ponts, alors que la cavalerie française est près de quatre fois plus nombreuse.

Attaque et prise de la ville de Ratisbonne par le maréchal Lannes le 23 avril 1809. D’après Thevenin
Attaque et prise de la ville de Ratisbonne par le maréchal Lannes le 23 avril 1809. D’après Thevenin

Tandis que les hussards Stipsicz (n° 10) et archiduc Ferdinand sont confrontés aux cuirassiers français, à Obertraubling et Burgweinting, le passage sur le pont de bateau se déroule à l’insu des Français – le IR 7 (Wurzbourg) et l’archiduc Charles passent en premier. Klenau, avec 6 escadrons de uhlans (Merveldt) doit intervenir pour venir au secours du régiment de hussards Merveldt, en difficulté. Les deux escadrons de uhlans se reforment aussi vite que les carabiniers français le permettent, se relancent à l’attaque et repoussent ces derniers, dont une moitié des montures errent bientôt, démontées, sur le champ de bataille.

Prise de Ratisbonne. Rugendas-
Prise de Ratisbonne. Rugendas-

A neuf heures du matin commence alors un combat acharné de cavalerie. Quatre fois les cavaliers autrichiens se lancent à l’assaut des cavaliers de Nansouty, leur infligeant des pertes sévères. Mais lorsque la division Montbrun, arrivant de Abbach, attaque le flanc droit des Autrichiens, ceux-ci fléchissent, subissant à leur tour de grosses pertes, entre Gross et Prüll. Les combats durent depuis bientôt trois heures, mais la cavalerie autrichienne, devant la supériorité numérique des Français, doit finalement reculer, tout en continuant de combattre, sur la Jakobsthor. Lorsque la porte est franchie, elle est, juste à temps, refermée et barricadée devant les Français, dont plusieurs carabiniers trouvent la mort dans les fossés. Plusieurs centaines de hussards Stipsicz, qui fermaient la marche, trouvent aussi les portes fermées. Pour ne pas être faits prisonniers, et pour rejoindre les leurs, ils tentent de franchir le Danube à la nage, beaucoup sont emportés par le courant.

C’est vers midi que les Français s’approchent enfin du pont de bateaux[vi]. Ils y amènent toute l’artillerie dont ils peuvent disposer. Une terrible canonnade commence, qui provoque des ravages dans les rangs autrichiens. Comme le pont n’a pas de rambarde, beaucoup tombent dans le fleuve et y trouvent la mort. Deux escadrons de cuirassiers Albert se trouvent encore sur la rive droite. Ils se lancent bravement sur un régiment de cuirassiers français, qu’ils enfoncent. Un bataillon d’infanterie archiduc Charles, entouré de Français, manque de perdre son drapeau. Le soldat Kosabek parvient à le glisser sous son uniforme et à rejoindre son régiment à la nage. Bientôt, les pontonniers autrichiens, sous la mitraille, coupent les amarres du pont, et le laissent filer ; les Français le récupèrent sur la rive droite.

Mais Napoléon est bien conscient qu’il lui faut absolument s’emparer de la ville, dont les hauteurs sud sont désormais remplies de fantassins français, wurtembergeois et bavarois, sous l’intense fusillade que les Autrichiens entretiennent depuis les tours et les défenses de la ville. Impatient, l’Empereur se rapproche d’une petite hauteur, le Galgenberg[vii], pour observer la ville avec sa lunette. Tandis qu’il confère avec Lannes, il ressent soudainement une douleur au pied droit. Une balle perdue vient de l’atteindre au coup-de-pied.[viii]

Napoléon blessé à Ratisbonne. D'après Gautherot
Napoléon blessé à Ratisbonne. D’après Gautherot

Rapidement, le chirurgien de la Garde[ix] arrive près de l’empereur, qui s’est assis sur une grosse pierre, enlève la botte et découvre une contusion sur laquelle un pansement est aussitôt appliqué. Puis Napoléon remonte rapidement à cheval, et, pour dissiper tout malentendu et éviter les fausses rumeurs, il passe devant ses troupes, qui l’acclament bruyamment.[x]

 Se trouvant dans le moment seul avec le maréchal Lannes, il se sentit touché au pied droit. Aussitôt on l’entoure, la botte est enlevée, et on aperçoit une forte contusion de balle. Le  bruit se répand rapi­dement et au loin, que l’Empereur est blessé. Les soldats accourent de toutes parts; le fan­tassin abandonne ses faisceaux, le cavalier son cheval : en un instant quinze mille  hommes entourent leur père, malgré le canon ennemi qui réunit ses boulets sur cet immense groupe. Le premier besoin de Napoléon est de répondre à tant d’amour, et d’aller tranquilliser l’inquié­tude de l’armée. Il monte à cheval; des roulements de tambour prolongés sur la ligne, rap­pellent le soldat dans les rangs. Il les parcourt, et reçoit partout les expressions de la plus vive joie, du plus ardent dévouement. [xi]

À 18 heures, l’artillerie française va ouvrir une brèche dans les remparts, en bombardant une maison adossée à ceux-ci.

Je fis disposer huit pièces de 12 et de 8 pour battre en brèche le mur crénelé à droite de la porte Peter et enfilant la petite rue Kirschgasse, en même temps, Ie reste de l’artillerie et des obusiers battaient un flanc du rempart qui nous incommodait. A trois heures, la brèche (avait) été reconnue praticable. [xii]

Afin de franchir le fossé Lannes fait venir des échelles et demande des volontaires pour cet exercice périlleux. Des grenadiers du 85e de ligne sont les premiers à se présenter. Ils sont atteints par les tirs des défenseurs. Une deuxième vague subit le même sort. Une troisième tentative se heurte à l’hésitation des grenadiers. Lannes se présente alors, en criant : « Regardez, votre maréchal est encore un grenadier ! », tout en se saisissant d’une échelle pour la mettre en position. La Bédoyère et Marbot s’interposent, et les grenadiers, subjugués, se lancent une nouvelle fois à l’assaut. Les deux aides de camp vont être les premiers à passer par la brèche enfin conquise. Les Autrichiens cessent alors le feu et se retirent. Le 85e, emmené par Lannes en personne, se dirige sur la Peterstor, en ouvre les portes. [xiii]

Deux soldats du 25e régiment de ligne (je crois) furent placer les premières échelles; une compagnie de ce régiment marcha au pas de charge et conduite par le capitaine du génie Beaulieu, elle descendit le fossé, plaça les échelles pour gravir l’escarpe et, malgré le feu du flanc, nous eûmes bientôt quelques hommes sur la brèche, ce qui fit fuir l’ennemi du mur crénelé en face.

Deux autres compagnies marchèrent à la suite de la première, conduites par le lieutenant du génie Séa. Nos soldats se glissèrent dans les maisons à droite de la brèche et s’y établirent. L’ennemi tenait dans les maisons, les clochers et nous blessait beaucoup de monde. Enfin, un bataillon (le 2e  du 25e) étant entré, on s’empara de trois îles de maisons, dont une sur la gauche, afin de pouvoir gagner la porte. A quatre heures, nous en fûmes maîtres. Je parlai au commandant ennemi qui se rendit et nous pria de faire cesser le feu, mais les soldats nous fusillaient toujours des tours et des maisons qu’ils occupaient. [xiv]

Le canon n’avait point discontinué de tirer et avait rendu la brèche praticable à plusieurs endroits. Des échelles y furent placées. La troupe entra dans la ville et, poursuivant l’ennemi à travers la flamme et les décombres, le força dans tous les postes avec le ressentiment d’un vainqueur contre les auteurs d’un incendie qu’une défense trop opiniâtre et sans motif avait causé à cette malheureuse ville. [xv]

Le maréchal Lannes à l’assaut de Ratisbonne. Alfred Paris.
Le maréchal Lannes à l’assaut de Ratisbonne. Alfred Paris.

Une partie de la ville, que les Français doivent traverser, est déjà la proie des flammes. Les Autrichiens, tout en combattant, se replient de rues en rues. Depuis que la Peterstor est ouverte, toute résistance apparaît inutile. Subitement, les Français apparaissent au milieu des groupes isolés des régiments Zach et Zedtwitz. Pour empêcher la retraite de la garnison, Lannes envoie une forte colonne vers le pont de pierre [xvi].

On tua beaucoup d’Autrichiens dans les rues et on marcha droit au pont de pierre sur le Danube. L’ennemi occupait en force le château à son extrémité; la porte en était barricadée. Je priai M. Bongars, officier d’ordonnance de l’Empereur, de faire arriver de l’artillerie pour briser la porte ; on avait fait deux tentatives inutiles pour s’en emparer, mais l’artillerie ayant joué, une compagnie de grenadiers s’en rendit maître[xvii]

Peu d’Autrichiens parviendront à rejoindre Stadtamhof, la plus grande partie des deux régiments est faite prisonnière.

A 19 heures, Ratisbonne est totalement aux mains des Alliés et livrée au pillage. [xviii]

Il faut encore à ceux-ci s’emparer de Stadtamhof. Pour les en empêcher, les Autrichiens mettent le feu au village en le bombardant de grenades incendiaires depuis la Dreifaltigkeitsberge.

L’armée de l’archiduc Charles, ou plutôt ce qui en reste, a commencé sa retraite en direction de la Bohème, sans être véritablement inquiété par les alliés. [xix] Dès le soir du 23, elle se dirige sur la haute vallée de la Regen. Elle a été est précédée à Cham par la division Saint-Julien, dont le rôle était de barrer la route de Straubing. Le 24, le IIIe corps et le 1er corps de réserve la rejoignent, le IVe corps est à Pruck, le IIe à Nittenau, tandis que Ier corps, qui a reçu l’ordre de retraite le 23 alors qu’il se dirigeait sur Ratisbonne, se dirige sur Schwandorf. Le 25, l’ensemble des formations autrichiennes se trouve réuni à Cham, sur la rive droite de la Regen. L’archiduc Charles y arrive également ce jour-là. [xx]

 

Au soir de la prise de Ratisbonne, Napoléon installe son quartier général au couvent de Prüll [xxi], un peu au sud de la ville.

Le lendemain de la bataille, un grand nombre de rues de la ville sont pratiquement inutilisables, tellement elles sont encombrées de cadavres de soldats et de chevaux, de voitures de bagages et de munitions, de tambours et de cartouchières.  Ce ne sera que le 25 que tous les cadavres pourront être enlevés et être emmenés vers les ponts de bois et jetés dans le Danube !

A 11 heures, Napoléon, escorté de cavaliers wurtembergeois, des maréchaux Berthier, Lannes, Davout et des généraux Duroc, Savary, Mouton et Reille entre dans la ville par la Peterstor, et se rend au palais [xxii] du Prince Prima Charles Dalberg [xxiii], que l’archiduc Charles a évacué quelques heures auparavant. Les troupes françaises défilent devant lui, avant d’aller bivouaquer hors de la ville.

Une compagnie de grenadiers forme la garde d’honneur, les uniformes galonnés vont et viennent, ce qui n’empêche pas les actes de pillages dans le palais même. A Dalberg, qui s’en plaint à Napoléon, celui-ci lâche un laconique : « C’est la guerre ! ». Le soir, il reçoit une délégation des autorités de la ville. Le comte von Albini lui dit son regret au sujet de la blessure qu’il a reçu sous les murs de la ville, l’empereur lui répond : « C’était de ma faute, j’étais trop curieux ! » [xxiv]


NOTES

[i] Haut-Palatinat. Partie orientale de la Bavière, aujourd’hui frontalière de la République Tchèque.

[ii] Les dragons légers badois, qui forment l’avant-garde, arriveront à Straubing en début d’après-midi, trop tard pour empêcher le train du quartier-général autrichien de passer le Danube et la destruction du pont. Toutefois un autre convoi de 36 voitures sera capturé par les dragons badois avant qu’il ne puisse passer le fleuve sur un bac, à Jrlbach. Le gros de Masséna arrive à Straubing en fin de journée (Krieg 1809, volume 2, p. 585).

[iii] Sécularisé en 1803. Aujourd’hui dans la ville, Ludwig-Thomas-Strasse 14. Plaque commémorative.

[iv] Charles a aussi envoyé une lettre à l’empereur François, dans laquelle il ne lui a pas caché la vérité, et engagé à quitter Schärding, où celui-ci réside alors.

[v] Les services de batellerie de Stadtamhof ont été, à minuit, réquisitionnés pour cette occasion. S’ils livrent bien le matériel demandé, ils refusent de participer à un travail qu’ils jugent trop dangereux et prennent la fuite. Krieg 1809, volume 2, p. 582.

[vi] Les combats de cavalerie ayant eu pour effet de détourner leur attention de ce point important.

[vii] A environ 1 km des remparts de la ville, aujourd’hui appelé « Napoleonhöhe », Unterislinger Weg 39. Stèle commémorative.

[viii] Au pied gauche, au pied droit, à l’orteil, au coup-de-pied, au talon d’Achille, Yvan, Larrey… Les versions différent et montrent bien ici la variabilité des témoignages !

[ix] Il s’agit d’Yvan, comme le raconte Savary, et non pas, contrairement à Marbot, Larrey : celui-ci avait quitté Paris le 22 avril. Mais ce dernier n’était pas malade du typhus, comme le laisse entendre Arnold !

[x] Le général Bro n’hésite pas à écrire : « Dans cette journée, l’Empereur avait été blessé devant le rempart. L’opinion générale accusait les Bavarois qui se trouvaient sur sa droite. Déjà ces fameux alliés nous avaient, près d’Eckmühl, envoyé quelques décharges et joué la méprise. Le maréchal Lefebvre, qui les commandait, se tenait sur ses gardes et toujours entouré de leurs officiers. ». Bro, p. 74.

[xi] Pelet, volume 2, p. 105.

[xii] Rapport du colonel Blein, chef d’état-major du génie. La prise de Ratisbonne. La Sabretache, n° 29, mai 1895, p. 227.

[xiii] L’épisode est longuement conté par Marbot dans une de ces pages de ses Mémoires dont il a le secret…Mais Pelet n’est pas moins éloquent. Le premier se serait-il inspiré du second ?

[xiv] Idem.

[xv] Plaige, op. cit. p. 38. Le style est moins enflammé que celui de Marbot !

[xvi] Ils sont guidés par une Française vivant alors à Ratisbonne (Pelet, volume 2, p. 108, Marbot, volume 2, p. 241)

[xvii] Blein, La Sabretache,n° 29, mai 1895, p.228.

[xviii] « car des bourgeois, prenant le parti des Autri­chiens, tiraient de leurs fenêtres sur nos grenadiers. » Bro, p. 74

[xix] Il n’y aura que deux combats d’arrière-garde, sans grande signification, à Kürn (le 24) et Nittenau (le 26). (Angeli, vol. 3, p. 187.)

[xx] Les forces autrichiennes se montent alors à environ 93.000 hommes et 11.700 cavaliers, dont cependant  50.000 tout au plus sont en état de combattre, comme le fait remarquer Charles dans une lettre du 27 à son frère François. (Angeli, vol. 3, p. 188.)

[xxi] Tulard et Garros sont dans l’erreur lorsqu’il date de ce soir là la lettre qui rassure Joséphine, écrite en réalité le 6 mai.

[xxii] Aujourd’hui sur la Domplatz, 6 (plaque commémorative).

[xxiii] Carl Theodor von Dalberg (1744 – 1817).

[xxiv] Weininger.