[ed-logo id=’7324′]

Latest Posts

Claude, Victor, Perrin, dit Victor (1764-1841)

Claude Victor Perrin - Gros-1812 - Château de Versailles
Claude Victor Perrin – Gros-1812 – Château de Versailles

Duc de Bellune – Maréchal de France – Pair de France

« Beau-Soleil » – « Belle-Lune » – « Grippe-Lune »

 

Les guerres révolutionnaires

Claude-Victor Perrin naît le 7 décembre 1764 à Lamarche, dans le département des Vosges. Il est le fils d’un cultivateur. On n’a pas de traces de son enfance, mais on sait cependant qu’il fut tambour en 1781, à l’âge de 7 ans ! A l’âge de 17 ans, il entre au 4ème régiment d’artillerie de Grenoble, qu’il quitte avec un congé, le ler mars 1791. 

Trois ans plus tard, en 1794, il est grenadier dans la garde nationale de Valence, puis, le 12 octobre, il entre comme volontaire au  3e bataillon de la Drôme et y devient adjudant sous-officier le 21 février 1792. Le 4 août de la même année il est promu au grade d’adjudant-major dans le 5e bataillon des Bouches du Rhône et le 15 septembre à celui de lieutenant-colonel en second de ce même régiment. Il part alors à l’armée d’Italie.

Victor fait ses premières armes sous les ordres du général Anselme, dans le Comté de Nice et au combat de Coarazr, culbutant avec son seul bataillon un corps de 3.000 Piémontais.

Envoyé au siège de Toulon, il est nommé provisoirement, le 2 octobre, au grade d’adjudant-général, chef de brigade. Le 1er décembre il se distingue lors de la prise du fort du Mont-Faron. Il est alors nommé commandant de la division de droite à l’armée sous Toulon.  Peu de jours après, un nouveau fait d’armes – la prise de la redoute anglaise connue sous le nom de Petit-Gibraltar, dont on lui a confié la principale attaque, lui vaut, le 20 décembre 1793, le grade, à nouveau provisoirement, de général de brigade. Mais il a été blessé gravement au ventre, d’un éclat de mitraille. 

Ses blessures à peine cicatrisées, Victor passe, le 1er janvier 1794, à l’armée des Pyrénées-Orientales. Parmi les nombreuses actions auxquelles il participe, on retiendra en particulier les sièges de Figuières et de Roses (novembre 1794-février 1795). Le 13 juin 1795, il est confirmé, enfin, par le Comité de Salut Public, dans son grade de général de brigade.

Le 18 août 1795, Victor passe à l’armée d’Italie, sous les ordres de Schérer, entrant dans la division Masséna en octobre de la même année. Les actions d’éclat vont se suivre à un rythme accéléré. Il est à Borghetto, le 3 octobre, à Loano, les 23/24 novembre,. Le 6 décembre, il prend le commandement de la 1e brigade de la division Augereau, celui de la 2e, le 4 avril 1796, enfin de la 3e, le 29 avril. Il est alors transféré à la division Masséna, le 1er juin 1796.

Portrait de Jean Masséna. Wikipédia
Portrait de Jean Masséna. Wikipédia

Le 6 août, le général Victor, à la tête de la 18e demi-brigade, fait preuve d’une rare intrépidité dans l’attaque du camp retranché des Autrichiens près de Peschiera, dont les Français s’emparent finalement. Il est ensuite à Roveredo (4 septembre), Cerea (12 septembre), Saint-georges (15 septembre), où il est de nouveau blessé.

Peu après cette action, il reçoit, le 25 septembre 1796, des félicitations de la part du Directoire.

Les moments du danger, citoyen Général, sont aussi ceux de la gloire. Les blessures que vous venez de recevoir rendent plus chers à la République, les services distingués que vous lui . avez rendus. Aussitôt votre rétablissement, reparaissez à la tête des braves troupes auxquelles vous avez donné de généreux exemples. Signé : La Revellière-Lepeaux

Après un passage à la division Rey, le 18 décembre, il prend le commandement de la réserve mixte à l’armée militaire, le 30 décembre 1796.

 

 

Campagnes d’Italie sous Bonaparte

Il est à Rivoli, le 17 janvier 1797, puis se distingue durant la marche sur Mantoue ainsi qu’aux combats de la Favorite. Le 18 janvier, il est nommé provisoirement général de division, par Bonaparte, promotion qui sera confirmée par le Directoire, le 10 mars 1797, avec sa nomination à la tête de la 8e division de l’armée d’Italie. Il reste alors en Italie, est envoyé en Vénétie (avril), servant successivement sous Kilmaine puis Bernadotte. Le 9 novembre, il prend le commandement de la  4e division de l’armée d’Italie.

Au Quartier Général de Toulon, le 22 floréal an 6 de la République Une et Indivisible

A bord de l’Orient
Bonaparte, Membre de l’Institut National, Général en Chef

Au général de Division Victor.

Quand vous lirez cette lettre, mon cher général, je serai au bout de la Méditerranée.
Le Gouvernement a jugé que vous étiez utile sur les rives du Rhin, mais j’espère que nous ne tarderons pas à nous rejoindre. Dans toutes les circonstances et dans tous les évènements vous devez compter sur mon amitié.
Je vous salue

Bonaparte

Le 12 janvier, Victor passe à l’armée d’Angleterre, sous les ordres de Kléber. Le 17 mars, il remplace Grouchy à la tête de la 12e division militaire. Sur sa demande, il rejoint, le 3 mai, l’armée d’Italie, où il reste, participant à de nombreuses affaires, jusqu’au 18 mars 1800, date à laquelle il est nommé lieutenant du général en chef de l’armée de réserve. Il commande cette armée, par interim,  du 11 au 18 avril. Il commande ensuite les divisions Chambarlhac et Loison (21 avril) puis les divisions Chambarlhac et Gardanne (9 mai). Le 9 juin, il est à Montebello, le 14 juin, à Marengo. Il y commande l’avant garde pendant les trois journées de la bataille

Le 34 juin 1800, Victor est rappelé à Paris, où, le 7 juillet, il reçoit un sabre d’honneur.

Il passe ensuite, le 25 juillet 1800, à l’armée de Batavie, comme lieutenant du général en chef Augereau. Il est nommé commandant de la Batavie , où il restera du 5 août 1800 au 28 avril 1801.

Alors qu’il a été nommé capitaine général de la Louisiane, le 9 août 1802, il ne part pas, et est nommé commandant en Hollande, le 6 juin 1803. Le 5 février 1804, il commande les troupes bataves. Peu après, le 23 avril, il est mis en disponibilité.

Le 19 février 1805, Victor est envoyé au Danemark, ministre plénipotentiaire.  

Campagnes d’Allemagne et de Pologne

Il quitte ces fonctions diplomatiques en 1806, lorsqu’il  est rappelé à la Grande Armée, le 7 octobre, comme chef d’état-major du 5e Corps, sous le commandement de Lannes. La campagne de Prusse commence.

Jean Lannes. D'après Belliard Leipzig 1932
Jean Lannes. D’après Belliard Leipzig 1932
C’était un homme de petite taille et corpulent, avec un visage rond, rosâtre et joyeux et un soldat sans esprit mais risque-tout. Son apparence, sa jovialité et sa grande connaissance du vin rouge lui avait fait attribuer le surnom de « Beau Soleil » (A.G. Macdonell – Napoleon und seine Marschälle)

Dès le 10, il est à Saalfeld, puis , le 14, à Iéna, où il est blessé d’un biscaïen à la cuisse.  La poursuite de l’armée prussienne commence. Le 25 octobre, Victor signe la capitulation de la forteresse de Spandau. Le 26 décembre, il est à Pultusk. Puis, le 4 janvier 1807, il reçoit le commandement de la division polonaise de Dombrowski, ainsi que le commandement du Xe corps, nouvellement formé. 

C’est alors que, se rendant à Stettin, accompagné de son seul aide de camp, il est fait prisonnier par un groupe des  partisans de Schill, le 20 janvier 1807. Conduit à Honisberg, il sera échangé rapidement, le 8 mars, contre le général Blücher, et reçoit alors le commandement du siège de Graudenz, le 23 mai. Le 6 juin, Victor remplace Bernadotte (qui a été blessé peu de temps auparavant dans une escarmouche) à la tête du Ier corps d’armée. 8 jours plus tard, le 14 juin 1807, il est à Friedland, où il dirige victorieusement la charge contre le centre des Russes.

Nommé maréchal d’Empire le 13 juillet 1807, Napoléon lui confie, le 9 août 1807, le gouvernement militaire de la Prusse et de Berlin. Il sera fait duc de Bellune le 10 septembre1808.

Blason du duc de Bellune
Blason du duc de Bellune

La guerre d’Espagne

Entre-temps, il a été envoyé en Espagne, avec le Ier corps (c’est le maréchal Soult qui le remplace à la tête du gouvernement de Berlin). 

DÉCRET – L’armée d’Espagne sera composée de six corps d’armée :

Art- 1er. Le 1er corps sera commandé par le maréchal Victor.

(Décret de Saint-Cloud du 7 septembre 1808) (Correspondance de Napoléon)

« Le corps d’armée de Victor était nombreux, bien ensemble, et soutenu par la garde impériale. De leur coté (des espagnols. ndlr) il y avait moins d’hommes, mais plus de haine, l’avantage du lieu, et tant de foi, tant de confiance dans cette position, que, après y avoir failli, ne comprenant pas qu’elle ne se fut défendue d’elle-même, ils crièrent à la trahison et se rendirent coupables, comme on le verra, d’un horrible meurtre. » (Le comte de Ségur à Somosierra)

Victor va, dans la Péninsule, cueillir de nouveaux lauriers. C’est d’abord la victoire sur l’Anglais Blake et l’espagnol La Romana, à Espinosa, les 10 et 11 novembre 1808., leur infligeant de lourdes pertes (plus de 10.000 hommes sont mis hors de combat). A Somosierra, le 30 novembre 1808, sous les yeux de l’Empereur, il ouvre la route de Madrid, dont il s’empare, le 4 décembre 1808, après avoir livré à l’ennemi un combat acharné pendant 15 heures. 

A Uclès, le 13 janvier 1809,  il bat l’armée espagnole de Francisco Vanegas. A Medellin, le 29 mars, il défait complètement l’armée de Cuesta, pourtant en supériorité numérique. Ce dernier laisse sur le champ de bataille 10.000 hommes tués ou prisonniers. 

Le 31 octobre, les avant-postes du 1er corps, qui étaient aux pieds de la Sierra Morena, furent attaqués. Victor jugea avec raison qu’il faillait attirer les Espagnols et leur imposer une bataille décisive. Il replia son 1er corps dans la direction de Tolède. L’ennemi ne le suivit point, mais la division Milhaud, alors en avant d’Ocana, fut attaquée et se retira sur Aranjuez. J’en conclus que l’ennemi prononçait son mouvement par sa droite et qu’il allait essayer de forcer le passage du Tage. Le 4e corps, renforcé, fut chargé de la défense du Tage à Aranjuez même. Victor eut ordre de se tenir prêt à venir le soutenir. (Mémoires du maréchal Soult)

Victor est de nouveau vainqueur de Cuesta à Alcabon, le 26 juillet 1809, mais il doit reculer devant l’Anglais Wellesley, à Talavera, les 27/28 juillet 1809. Par sa marche savante dans la Sierra-Morena, il répare le revers essuyé par les Français à Talavera. A partir de janvier 1810, il prend part à la conquête de l’Andalousie, entrant à Cordoue le 27 janvier et mettant le siège devant Cadix, le 5 février. Là, à la tête de 9.000 hommes, face à l’armée anglo-espagnole forte de 25.000 combattants, il force l’ennemi à abandonner le camp de San Pedro et de se retirer dans l’île de Léon. Cette lutte sanglante dure une journée entière : l’avantage remporté par le maréchal Victor lui vaut les éloges de l’Empereur.

Sur sa demande, Victor, est autorisé à rentrer en France.

« J’accorde au duc de Bellune la permission de rentrer en France; mais, comme il pourrait arriver que le duc de Bellune soit engagé dans quelque opération où sa présence serait encore nécessaire, vous adresserez cette permission au duc de Dalmatie, qui la remettra au duc de Bellune en temps opportun. » (Napoléon à Berthier – 6 décembre 1811)

Il remettra finalement son commandement le 9 février 1812, quittant l’Espagne dans une situation financière plus qu’embarrassante : sa solde ne lui a pas été payée depuis de longs mois, et les dettes se sont accumulées. C’est le duc de Dalmatie, le maréchal Soult, qui lui fait remettre des les lettres de change négociables à Paris, et de l’argent liquide pour qu’il se mette en route ! (in Nicole Gotteri – Le maréchal Soult. Paris, 2000)

La campagne de Russie

Victor ne va cependant pas rester trop longtemps sans activité !

« Je projette aussi de former un 9e corps, qui sera composé de la 12e division Daendels et de la division princière, qui présentent une force de 30.000 hommes, de 2.000 chevaux et d’une trentaine de pièces de canon. Ce corps pourrait être donné au duc de Bellune. » (Napoléon à Berthier – 3 avril 1812)

Et le 23 avril :

« Mon Cousin, vous donnerez les instructions suivantes au duc de Bellune. Le corps dont il va prendre le commandement se compose de la 12e division (…) de la 25e division (…) Cela fera une force de 30.000 hommes (…) Pendant le mois de mai, le duc de Bellune n’a d’autre opération à faire que d’organiser son corps pour contenir la Prusse et surveiller tout le pays entre la Vistule et le Rhin (…) Mon intention est que le duc de Bellune soit rendu le 26où le 27 à Berlin, afin de prendre cette place des mains du duc de Reggio. » (Napoléon à Berthier – 23 avril 1812)

 « Dès lors, une seule idée, un seul but occupe tous les esprits, celui de gagner le seul pont resté debout ; et pour y atteindre, renversant tout ce qui les entoure, tout ce qui s’oppose à leur passage, chefs, camarades, femmes et enfants, ils les foulent aux pieds on les poussent dans les flots de la Berezina ou dans les :flammes de la maison qui brûlait entre les deux ponts. Victor, avec son corps réduit à environ 6.000 hommes, fit des efforts inouïs pour arrêter Wittgenstein ; et Oudinot, Ney et Dombrowski et leurs 9.000 hommes refoulèrent Tchitchagov sur Stakhov ; mais Wittgenstein dont les forces étaient trop supérieures s’avança de plus en plus vers les ponts, de manière qu’à la :fin, il put diriger le feu meurtrier de son artillerie, bien supérieure en nombre, non seulement sur le corps de Victor, mais encore sur ce groupe épais d’hommes sans défense, sur cet amas de voitures et de chevaux, et même sur le pont. Alors le malheur et le désespoir de cette foule pressée furent à leur comble. Presque chaque coup porta ; les boulets et les obus battaient en brèche cette masse compacte ; les cris de ces malheureux étouffaient le tonnerre du canon et le sifflement des balles, et l’on se pressait avec une nouvelle furie vers le pont. (…) Enfin la nuit survint, les coups de l’ennemi devinrent plus incertains et finirent par cesser entièrement : vers neuf heures du soir, Victor parvint avec son corps à se frayer un passage à travers cette scène d’horreur et de désolation ; il se rendit à la rive droite, laissant une arrière-garde à Stoudianka. (Faber du Faure 🙂

Mais la campagne de Russie va bientôt commencer. Au mois de juillet 1812, il est appelé à la Grande Armée. Il s’installe à Smolensk, en octobre 1812, puis à Vitebsk, où il est allé porté secours à Oudinot. 

« On lui avait confié une mission impossible : défendre avec tout juste quatre divisions une sorte de losange s’étendant de Smolensk à Vitebsk, à Minsk et à Moghilev, chaque ville étant éloignée l’une de l’autre de cent trente à deux cent cinquante kilomètres. » (in Curtis Cate. La campagne de Russie., Paris, 1987)

 Mais bientôt, c’est la retraite de la Grande Armée. Le 14 novembre 1812, il est vainqueur à Smoliany. Puis vient le moment de gloire, la défense, à la tête de l’arrière garde de ce qui reste des 500.000 soldats qui, en juin, avaient franchi le Niemen, des ponts de la Berezina, les 27/28 novembre 1812. Oudinot blessé, Victor le remplace à la tête du IIe corps d’armée, le 8 décembre, encore en Russie, puis en Allemagne. Là, Victor réorganise son corps d’armée.

Le passage de la Berezina - Langlois

Campagnes d’Allemagne et de France

Puis il défend, en avril, la ligne de l’Elbe, à Kalbe, Bernburg et Alsleben. Le 27 août, il est à Dresde, mettant en déroute l’aile gauche des Alliés, et permettant à Murat de faire de nombreux prisonniers autrichiens. A Wachau, le 16 octobre, il commande l’aile gauche française, poste qu’il occupe également, le 18 octobre, à Probstheyda, durant la bataille de Leipzig. Le 30 octobre, enfin, il est à Hanau, où l’armée française se défet du bavarois de Wrede.

Le territoire français est de nouveau envahi. D’abord chargé de défendre le Haut-Rhin à Strasbourg, Victor doit se replier sur Saint-Dizier, au mois de janvier 1814. Durant cette fameuse campagne de France, il sera à Brienne (29 janvier), à La Rothière (1er février), à Mormant, le 17 février. Surviennent les malentendus : retardé dans sa marche sur Montereau, le 18 février, il est destitué de son commandement par l’Empereur. Mas celui-ci comprend rapidement son erreur, et nomme Victor commandant des deux divisions provisoires de la Jeune Garde. C’est à leur tête  qu’il combat avec fougue à Craonne, le 7 mars, où il est grièvement blessé d!un coup de feu.

Au service de la royauté

Pendant la Première Restauration, il est nommé gouverneur de la 2e division militaire de Mézières, le 6 décembre 1814.  Lorsque l’Empereur revient en France, Victor tente d’organiser la défense à Chalons sur Marne, mais, refusant de se rallier à Napoléon, il se retire à Gand, où il rejoint Louis XVIII. Cela lui vaut d’être rayé de la liste des maréchaux

Le 8 juillet 1815, Victor revient à Paris, avec Louis XVIII. . Le 8 septembre, il est nommé major-général de la Garde royale, puis, le 17 août, Pair de France. Page noire de sa vie, l’ancien maréchal vote la mort au procès de son ancien compagnon d’armes. Il est également nommé, le 12 octobre 1815, Président de la commission chargée d’examiner les services des officiers ayant servi Napoléon durant les Cent-Jours !

« Soldats, vous n’oublierez jamais que quiconque entreprend de vous séduire et de bouleverser son pays,est un ennemi de la patrie plus digne de colère que l’étranger qui l’attaque à main année : car l’un veut vous ôter l’honneur et l’autre vous offre toujours une occasion de gloire  » (Le duc de Bellune, s’adressant à ses troupes après avoir étouffé l’insurrection du Rhône et de l’Isère, en 1820)

Le 10 janvier 1816, Victor est nommé  gouverneur de la 16e division militaire de Lille, puis commandant supérieur des 6e, 7e, 8e, 18e et 19e divisions militaires, le 27 mars 1821. Du 14 décembre 1821 au 19 octobre 1823, il sera ministre de la guerre, remplaçant Latour-Maubourg. Le 28 octobre 1823, il entre au Conseil privé et est nommé ministre d’État. Il sera membre du conseil supérieur de la guerre, du 1er février 1828 au 1er août 1830.

L’ex-maréchal Victor se retire alors de la vie publique et meurt le 1er mars 1841, à Paris, à l’âge de 77 ans. 

Le duc de Bellune avait été marié deux fois :

  • avec Jeanne Marie Joséphine Muguet (1772-1826), le 16 mai 1791.
  • avec  Wilhelmine Julie von Avesaet (? – 1831), le 26 juin 1803.

LIEUX DE MÉMOIRE

A Lamarche, ville natale du maréchal Victor, se trouvent :

  • sa maison natale, au 12 rue de Bellune (plaque commémorative)
  • un buste du maréchal, place Victor, avec cette inscription, datant de 1870 : « Le souvenir de son administration intègre et équitable comme Gouverneur de Berlin en 1807 et 1808, a obtenu d’outre tombe de la loyauté de l’ennemi en 1870, la remise à sa ville natale d’une contribution de guerre de 300.000 F. et la liberté des otages pris à LAMARCHE. La ville de LAMARCHE reconnaissante, Monsieur MARCHAL étant Maire, a voulu que ce fait fut constaté par cette inscription. »

A Ménars, non loin de Blois, le château fut la propriété du maréchal Victor.

Le château de Menars
Le château de Menars

A Paris, au n° 7 rue du Regard, se trouve l’hôtel qui fut la propriété de Victor à partir de  de 1830 et où il décéda le 1er mars 1841.

Paris, au n° 7 rue du Regard -Plaque
Paris, au n° 7 rue du Regard -Plaque

La tombe du maréchal Victor se trouve au cimetière du Père Lachaise à paris (17e division – grand monument)

Tombe de Victor au cimetière du Père Lachaise
Tombe de Victor au cimetière du Père Lachaise