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Napoléon et Goethe

(Article paru dans la Revue des Études Napoléoniennes – Tome XXXVI – Janvier – Juin 1933 – à l’occasion de l’exposition de la Bibliothèque Nationale consacrée à ce thème, du 28 octobre au 17 décembre 1932)

De 1775 à sa mort, Gœthe habita d’une façon à peine interrompue, no­tamment par son voyage en Italie et la campagne de France, Weimar.

En 1806, le duché fut envahi par les troupes françaises, la ville pillée et occupée au soir d’Iéna. Dans la nuit du 14 au 15 octobre, deux tirail­leurs avaient forcé la porte et menacé le poète. C’est alors que la jeune et plantureuse Christiane Vulpius, qui vivait chez lui depuis plusieurs an­nées, réussit à calmer les soldats: du vin et l’offre de quelques cou­verts d’argent les apaisèrent. Les habitants d’Iéna, plus près de la fournaise, ne s’en étaient pas tirés à si bon compte. Le 16 à midi, le chef d’escadron Bouchard, commandant de la place, fit placarder sur les murs cette affiche :

Il est deffendu au nom de Sa Majesté l'Empereur et Roi à tout mili­taire français de commettre aucun désordre ou pillage en cette ville. Sa Majesté a résolu de faire punir de mort ceux qui s'en rendront coupables, et aucun n'échappera à sa justice...

Il ne restait plus grand chose à piller[1].

Dans la journée du 15, Lannes vint dans la maison de Gœthe[2], et Augereau, qui lui succéda, donna ordre aux troupes de respecter « ce savant distingué, homme recommandable dans toutes les acceptions du mot ».

Vivant-Denon, qui avait connu Goethe en Italie, fut également logé chez lui, grâce à une attention délicate du général Dentzel, originaire du Palatinat et ancien étudiant à Iéna, qui se trouvait être commandant de la place, et grand admirateur de Gœthe. Denon put examiner à loisir la col­lection de médailles de Gœthe.

Au moment de l’entrevue d’Erfurt, dont la peinture par Gosse (Musée de Versailles) figure à l’exposition, le grand-duc Charles-Auguste pria Goethe de l’accompagner.

Entrevue d'Erfurt - Nicolas Gosse
Entrevue d’Erfurt – Nicolas Gosse

Le 29 septembre, il assista à la représentation d’Andromaque donnée par les comédiens français; le 30, il entendit Britannicus et, le 3 octobre Œdipe. Il reçut Talma et sa femme à déjeuner.

Le 1er octobre, chez Elisabeth von der Recke, Gœthe avait fait con­naissance de Maret, duc de Bassano qui, fortement impressionné, aurait parlé de lui à l’Empereur, ce que fit aussi Lannes.

Le lendemain, Napoléon le mandait au palais d’Erfurt; il l’accueillit par le mot fameux : « Voilà un homme ! » Etaient présents, Berthier, Lan­nes, Daru et Talleyrand « le premier diplomate du siècle », selon Gœthe, et qui a rapporté ce mot dans ses Mémoires.

Porttrait de Goethe
Portrait de Goethe

L’entretien dura près d’une heure et fut presque uniquement littéraire; Napoléon dit au poète qu’il avait lu sept fois Werther, et lui reprocha d’avoir mêlé dans ce roman l’ambition à l’amour.

Au bal donné le 6 octobre à Weimar, l’Empereur eut une seconde en­trevue avec Gœthe et lui parla tragédie. Il l’invita à venir à Paris. Maret et sa suite logèrent chez le poète.

Ces entretiens, notés par Gœthe, ont été publiés par M. de Millier dans ses Souvenirs et tout récemment traduits et commentés dans une jolie pla­quette, à laquelle on se reportera, due à Ch. Florange et à Mme A. Wunsch, sous ce titre : Entrevue de Napoléon Ier et de Gœthe (1808), suivi de l’entretien avec Wieland.

Non sans fierté, Gœthe appris plus tard, en 1829, par la lecture des Mé­moires de Bourrienne, que Bonaparte avait emporté son Werther en Egypte. « Il l’avait étudié, dira-t-il, comme un juge d’instruction étudie son dos­sier. »

Un magnifique album in-folio, texte allemand et français, imprimé en 1809 à Weimar, contient la Description des fêtes données à leurs Majestés les Empereurs Napoléon et Alexandre et à plusieurs autres têtes couronnées le 6 et 7 octobre 1808 à Weimar et à Iéna par S.A.S. Charles-Auguste, duc de Saxe-Weimar, par F.-J. Bertuch. Il est accompagné d’un « Aperçu de leur mémorable entrevue à Erfort » {sic) et de 5 planches en noir et en couleurs, dont l’une est intitulée : « Vue de la grande chasse donnée en l’honneur de LL. MM., le 6 octobre 1808, sur l’Ettersburg », près de Weimar. Les illustres chasseurs et leur suite sont dans une tribune recou­verte, et des traqueurs, costumés en sauvages, lancent le gibier devant eux.

Le 12 octobre, un décret impérial conférait à Goethe et à Wieland l’ai­gle de la Légion d’honneur. En voici le texte, d’après la minute conservée aux Archives nationales :

Décret du nomination de Goeth, Wieland, Stark et Vogel.
Décret du nomination de Goeth, Wieland, Stark et Vogel.

Au Palais d’Erfurt, le 12 octobre 1808. Napoléon, Empereur des Français, Roi d’Italie et Protecteur de la Confédération du Rhin,

Art. Premier

Nous avons accordé et accordons l’aigle de la Légion d’Honneur aux sieurs :

Gœthe, Conseiller Intime du Duc de Weimar ; Wieland, Conseiller Intime du Duc de Weimar; Starke, Médecin-Major d’Iéna ; Vogel, Bourgmestre de d’Iéna (sic).

Art. 2

Notre Grand Chancelier de la Légion d’Honneur est chargé de l’exé­cution du présent décret.

Napoléon.

(Expédition… été… le 20 octobre aux Ministres de la guerre et du trésor).

Médaille de la Légion d'honneur attribuée à Goethe
Médaille de la Légion d’honneur attribuée à Goethe

Napoléon eut également, le 6 octobre 1806, une entrevue avec Wieland. Une petite gravure coloriée, d’après un dessin de Schnorr von Carolsfeld (Leipzig, 1810), appartenant à M. le professeur Kippenberg, en a conservé le souvenir et les Mémoires de Talleyrand rapportent la conversation de l’Empereur avec le vieux poète, qui défendit avec habileté Tacite que, pour des raisons politiques, Napoléon n’aimait pas.

Gœthe adressa, le 12 novembre 1808, une lettre de remerciements au Grand Chancelier Lacépède ; elle est conservée par le Musée de la Légion d’honneur. M. J. Durieux l’a publiée dans la Revue des Etudes Napo­léoniennes (décembre 1929), après avoir brièvement évoqué les entrevues de Napoléon avec Goethe, d’après Sklower, et avec Wielani.

Monsieur le Grand Chancelier

Depuis l’époque où Sa Majesté et Roi étonna le monde par ses hauts faits, je me sentais pressé d’avouer hautement la vénération profonde que ses grandes qualités m’inspiraient.

Aujourd’hui que Sa Majesté Impériale et Royale daigne me distinguer en me décorant de son Ordre, je me sens très heureux de continuer, par devoir et par reconnaissance, ce que j’avais commencé par l’impulsion du sentiment,

En osant mettre mes très respectueux hommages au pied du Trône, Votre Excellence voudra bien suppléer à tout ce que je ne pourrais exprimer que très faiblement.

Flatté d’avoir reçu ce gage précieux des mains de Votre Excellence, je la prie d’agréer et mes très humbles remerciements, et l’assurance de la haute considération avec laquelle j’ai l’honneur d’être, de Votre Excellence, le très humble et très obéissant serviteur,

De Goethe – Weimar, ce 12 novembre 1808.[3]

Promu officier de la Légion d’honneur le 11 août 1818, Gœthe remer­cia le maréchal Macdonald. Sa lettre, conservée par la Bibliothèque de l’Université, à Leipzig, se termine ainsi :

Lorsque dans cette mime circonstance an peuple innombrable a fait éclater son amour pour le souverain qui le gouverne aujourd'hui, je me sens heureux du devoir qui m'est désormais imposé de m'associer à l'allégresse générale et au (sic) vœux qui dans les jours actuels si pleins d'avenir, ap­pelle sur le Monarque et sur la nation tout ce qui, du dedans et du dehors, peut amener la satisfaction, le repos et la prospérité.

Weimar, le 1er novembre 1818.

Phrase alambiquée qui vient à l’appui de la remarque de M. Henri Albert, citée par M. Durieux, à propos de la décoration de Louis XVIII   : « Jamais il n’en parlait. Il était seulement fier de la simple croix donnée au poète par l’Empereur ».

En ce qui concerne Wieland, contentons-nous de noter ces quelques mots écrits à Weimar, le 15 octobre, par l’ami de Gœthe, « associé étran­ger de l’Institut national de France » :

C'est la nature elle-même qui désigne les plus grand-homme (sic) à être le Roi du Monde.

Lorsque Louis Bonaparte, roi de Hollande, eût abdiqué, il vint à Teplitz, au mois d’août 1810, et logea dans la même maison que Gœthe. La bonhomie de ce prince, si peu fait pour la politique, plut au poète et les deux hommes se lièrent d’amitié. Les conversations furent surtout litté­raires, selon Falk, et Goethe a jugé que le jeune frère de Napoléon était « une belle nature dans toute l’acception du mot… On ne le quitte jamais sans se sentir meilleur ». Le comte de Saint-Leu dut à l’influence de l’au­teur de Werther ce roman en 2 tomes, publié en 1812, et intitulé Marie ou les Peines de l’amour, dont l’exemplaire, relié en un volume, de la Biblio­thèque nationale, appartint à la Grande Duchesse Stéphanie de Bade.

Puisque nous touchons à la famille de Napoléon, notons une omission[4] : le portrait du prince Eugène, que Goethe apprécia comme une grand carac­tère et un homme remarquable.

Au cours de l’été 1823, ils s’étaient rencontrés à Marienbad et s’étaient longuement entretenus du projet gigantesque, conçu par le duc de Leuchtenberg, d’unir le Rhin au Danube, entreprise déjà envisagée par Charlemagne et qui ne fut réalisée qu’en 1845.

Une peinture, prêtée par le Musée de Dresde, représente Napoléon passant une revue des troupes dans cette ville, le 10 août 1813. C’est à cette époque que Gœthe vit le souverain français pour la dernière fois, ainsi que le rapporte le Journal du poète, à la date du 13 août: « Rencontré l’Em­pereur devant le palais de Brûhl : accompagné d’une petite suite, il avait inspecté les travaux de défense ».

Gœthe, se montra toujours très flatté de l’accueil que lui avait fait Na­poléon : « Il ne consentit jamais, au milieu des exagérations du patriotisme prussien, à écrire contre le grand homme ». (H. Moncel).

Une gravure au burin, par Voltz, 1815, appartenant à M. Albert Glücksmann de Francfort, représente les lamentations des partisans de Buonaparte, à cause de sa captivité. Gœthe assis auprès de la fenêtre, à droite, pleure.

La vente de cette caricature fut interdite en Allemagne.

« Cet homme est trop grand pour vous, avait dit Gœthe en 1813 chez les Körner, dont le fils venait de s’engager, vous ne le briserez pas ».

Cette admiration persistante et l’attitude indifférente que semble garder Gœthe pendant les guerres de la libération allemande, lui ont été souvent reprochées. Il a refusé d’écrire des chants de guerre en restant assis dans sa chambre, ainsi qu’il le dit à Eckermann, et il s’est gardé d’insulter un peu­ple qu’il ne haïssait point, « cette nation, une des plus civilisées de la terre, à qui je dois une si grande part de ma propre culture », avoue-t-il à son confident. Il consentit seulement, sur l’invitation d’Iffland, à célébrer par une pièce de circonstance, le Réveil d’Epiménide, le retour de Frédéric-Guillaume III, où il condamne la présomption titanesque de Napoléon, que le Destin fait retourner à l’abîme, et célèbre le triomphe de la Paix et de la Liberté, sans déclamer contre le génie qu’il n’a cessé d’admirer.

En 1814, comme pour narguer le général autrichien qui logeait chez lui, il portait ostensiblement l’aigle d’argent à sa bonbonnière. Plus tard, à Wiesbaden, rappelle M. Joseph Durieux, d’après Biedermann (Conversa­tions de Gœthe) et Andréas Fischer (Gœthe et Napoléon), Mme Lortzing lui ayant demandé quelle était de toutes ses décorations celle qu’il aimait le mieux, il répondit sans hésiter que c’était la Légion d’honneur.

Jusqu’à ses derniers jours, il se tint au courant de la littérature napoléo­nienne : après l’ouvrage de Bignon, les Mémoires de Rapp et le Mémorial sont parmi ses lectures de 1831.

Il faut, de toute nécessité, se reporter aux Conversations de Gœthe, recueillies par Eckermann, pendant les dix dernières années de sa vie, pour se rendre compte de la fréquence avec laquelle ce causeur « d’un esprit prodigieux » parlait de l’Empereur et pour connaître la vraie figure de Napoléon, « cet abrégé du monde », telle que l’a vue et comprise le plus grand génie de la littérature allemande.

M.

 

Récit de la rencontre de Napoléon Ier et de Goethe à Erfurt, 1808
Johann Wolfgang von GOETHE

Le grand écrivain a lui-même raconté sa rencontre avec Napoléon[5]  :

Le 2 (octobre 1808). Le maréchal Lannes et le ministre Maret ont, je pense, parlé de moi favorablement. Je connaissais le premier depuis 1806. Je suis mandé pour onze heures du matin chez l’Empereur. Un gros chambellan, M. Pole, me dit d’attendre. La foule s’éloigne. On me présente à Savary et à Talleyrand. Je suis appelé dans le cabinet de l’Empereur. Dans ce moment, Daru se fait annoncer. Il est introduit aussitôt. Cela me fait hésiter. Je suis appelé une seconde fois. J’entre. L’Empereur est assis à une grande table ronde. Il déjeune. A sa droite, à quelques distance de la table, est Talleyrand ; à sa gauche, Daru avec qui il parle de contributions. L’Empereur me fait signe d’approcher. Je reste debout devant lui à une distance convenable. Après m’avoir considéré un moment, il me dit :

–        Quel âge avez-vous ?

–        Soixante ans.

–        Vous êtes bien conservé. Vous avez écrit des tragédies ?

Je réponds le plus nécessaire. Daru prend la parole. Pour flatter un peu les Allemands, auxquels il était obligé de faire tant de mal, il avait pris quelque connaissance de notre littérature. Il était d’ailleurs versé dans la littérature latine et avait même traduit Horace. Il parla de moi à peu près comme mes amis de Berlin en auraient parlé. Je reconnus leur manière de voir et leur sentiment. Il ajouta que j’avais traduit des pièces françaises et, par exemple, le Mahomet de Voltaire. L’Empereur dit :

–        Ce n’est pas un bon ouvrage,

et il développa avec détail combien il était peut convenable que le vainqueur du monde fît de lui-même une peinture si défavorable. Il porta ensuite la conversation sur Werther, qu’il devait avoir étudié à fond. Après plusieurs observations tout à fait justes, il me signala un certain endroit et me dit :

–        Pourquoi avez-vous fait cela ? Ce n’est pas naturel.

Et il développa sa thèse longuement et avec une parfaite justesse. Je l’écoutai, le visage serein, et je répondis, avec un sourire de satisfaction, que j’ignorais si jamais personne m’avait fait le même reproche, mais que je le trouvais parfaitement fondé, et je convins qu’on pouvait reprocher à cet endroit un défaut de vérité.

–        Mais, ajoutai-je, le poète est peut-être excusable de recourir à un artifice qui n’est pas facile à découvrir, pour produire certains effets, auxquels il ne serait pas arriva par une voie simple et naturelle.

L’Empereur parut être de mon avis ; il revint au drame et fit des réflexions d’un grand sens, en homme qui avait observé avec beaucoup d’attention, comme un juge criminel, la scène tragique et qui avait profondément senti que le théâtre français s’était éloigné de la nature et de la vérité.

Il en vint aux pièces fatalistes, et il les désapprouva. Elles avaient appartenu à un temps de ténèbres.

–        Que nous veut-on aujourd’hui avec le destin ? disait-il. Le destin, c’est la politique.

Il se tourna de nouveau vers Daru et lui parla de contributions. Je reculai de quelques pas et je me trouvai près de la tourelle où j’avais passé, plus de trente ans auparavant, bien des heures de plaisir et aussi de tristesse, et j’eus le temps de remarquer qu’à ma droite, vers la porte d’entrée, se trouvaient Berthier, Savary et quelqu’un encore. Talleyrand s’était éloigné. On annonce le maréchal Soult. Entre un personnage de haute taille à l’abondante chevelure. L’Empereur le questionne d’un ton badin sur quelques événements désagréables de Pologne, et j’ai le temps de jeter les yeux autour de moi dans la salle et de songer au passé. C’étaient toujours les anciennes tapisseries. Mais les portraits avaient disparu. Là, avait été suspendu celui de la duchesse Amélie, un demi-masque noir à la main, tous les autres portraits de gouverneurs et de membres de la famille.

L’Empereur se leva, il vint droit à moi et, par une sorte de manoeuvre, il me sépara des autres personnes qui formaient la file où je me trouvais. Il tournait le dos à ces personnes et me parla en modérant sa voix. Il me demanda si j’étais marié, si j’avais des enfants et d’autres choses relatives à ma personne.

Il me questionna aussi sur mes rapports avec la maison des princes, sur la duchesse Amélie, sur le prince, sur la princesse. Je répondis d’une manière naturelle. Il parut satisfait, et se traduisit ces réponses en sa langue, mais en termes un peu plus décidés que je n’avais pu le faire.

Je dois remarquer aussi que, dans toute notre conversation, j’avais admiré chez lui la variété des formes approbatives, car il écoutait rarement en restant immobile. Ou bien il faisait un signe de tête méditatif et disait : « Oui » ou « C’est bien », ou quelque chose de pareil ; ou, s’il avait énoncé quelque idée, il ajoutait le plus souvent:

–        Qu’en dit monsieur Goethe ?

Je saisis l’occasion de demander par geste au chambellan si je pouvais me retirer, et, sur sa réponse affirmative, je pris congé aussitôt.

Le 14. Je reçois la croix de la Légion d’honneur. « 

 

 

NOTES

[1] Dr Leldolph. Die Schlacht bei Jena. Iéna, 1901. Un tableau de Boutigny a repré­senté Marbot chassant à coups de cravache des soldats de Hesse-Darmstadt qui essayaient, de violenter deux jeunes filles.

[2] Le portrait du maréchal Lannes exposé est celui de Paulin Guérin, appartenant au Musée de Versailles. En commentant une gravure à l’eau forte représentant le duc de Montebello, d’après la peinture de Gérard (1810), Goethe dit le trouver « bien plus vieux qu’en 1806, année dans laquelle, contre toute espérance, nous avons dû notre salut à sa bonté, et nous pourrions dire à la prompte affection qu’il avait conçue pour nous ».

[3] L’original se trouve au Musée de la Légion d’honneur.

[4] NDLR. Dans l’exposition.

[5] Goethe, Mélanges. Hachette, 1863. On pourra comparer avec la relation faite de cet entretien par Talleyrand.