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Ludwig von Vogelsang (1748-1822) – Le Consulat et le Premier empire

Portrait du General Ludwig von Vogelsang (1810-1811) - Joseph Bergler der Jüngere -(Ablakok)
Portrait du General Ludwig von Vogelsang (1810-1811) – Joseph Bergler der Jüngere -(Ablakok)

Ludwig Vogelsang naît à Bruxelles, le 12 décembre 1748, au sein d’une vieille famille noble du Mecklenbourg. Son père, Christian von Vogelsang, est commandant du Luxembourg, et feldmarschall impérial. Le jeune Ludwig fait ses études au Theresianum de Vienne, et entre, le 1er mai 1767, comme Cadet au 41e régiment d’infanterie, devenant rapidement, le 27 juillet de la même année, enseigne. Le 30 mars 1770, en même temps qu’il est nommé Oberlieutenant, au 9e régiment d’infanterie. Il est capitaine lieutenant le 1er février 1774, puis capitaine le 4 juin 1776, major le 19 juin 1788. C’est dans ce grade qu’il se distingue si bien alors, lors des troubles aux Pays-Bas, durant les combats contre ceux que l’on appelle les Patriotes, qu’il sera nommé (le 19 décembre 1790), Chevalier de l’Ordre de Marie-Thérèse. 

Le 11 juillet 1790, Vogelsang est nommé lieutenant colonel, puis colonel le 15 novembre 1791, grade dans lequel il fait alors la campagne contre les Français. Le 30 octobre 1793, il prend une part active à la prise de Marchiennes. Durant la campagne de 1795, il fait preuve, à la tête de son régiment, d’une particulière bravoure, notamment en novembre, lors de la prise des lignes à Donnersberg et Worms, enlevées à la baïonnette. 

Nommé, le 4 mars 1796, général-major, Vogelsang participe avec brio à la bataille de Würzburg, le 3 septembre.

Le 16 septembre 1799, Vogelsang est nommé feldmarschall-lieutenant et participe à la campagne d’Italie. Il se fait en particulier remarquer à Novi, le 6 novembre 1799.

L’année 1800 voit Vogelsang à la tête d’une division, dans l’armée d’Ott assiégeant Gênes. Il participe à diverses actions, jusqu’à la capitulation de la ville, le 4 juin. Alors qu’il s’avance, à marches forcées, en direction de Piacensa, il est, sur les hauteurs de Casteggio, attaqué par la division Chambarlhac et doit reculer sur Montebello, où il repousse cinq attaques françaises. Le 14 juin 1800, il est à Marengo, au sein de la colonne autrichienne de gauche commandée par Ott. A la tête du régiment d’infanterie Stuart, il attaque les Français au Castel Ceriolo.

Après la signature de la paix de Lunéville, le 9 février 1801, Vogelsang prend le commandement d’une division à Hermannstadt.

Lorsque la guerre reprend, en 1805,  Vogelsang reçoit le commandement d’une division en Italie. Il récolte de nouveaux lauriers à la bataille de Caldiero, le 30 octobre 1805, lorsque l’attaque de ses grenadiers renverse le sort d’une bataille longtemps indécise, et sur le point d’être victorieuse pour les Français. Sur la recommandation de l’archiduc Charles, impressionné par sa bravoure, Vogelsang est nommé commandant de la réserve de grenadiers, puis colonel-propriétaire (« Oberstinhaber ») du 47e régiment d’infanterie. Lorsque les Autrichiens doivent évacuer l’Italie, Vogelsang reçoit la tâche de tenir, aussi longtemps que possible, la ville de Vicenza. Le général Salignac le somme de rendre la ville, ce à quoi Vogelsang répond qu’il la défendra jusqu’au dernier homme ! Malgré les bombardements, il réussi à forcer  les Français à abandonner le siège.

Après la paix de Presbourg, Vogelsang reçoit le commandement d’une division en Bohême. Puis, les hostilités reprenant en1809, il prend le commandement du Ier corps d’armée autrichien, jusqu’à l’arrivée de Bellegarde.

A Aspern/Essling (21/22 mai 1809), Vogelsang commande une division (régiment d’infanterie 17 Reuss-Plauen; régiment d’infanterie 36 Kolowart)  de ce Ier corps d’armée. Bien que blessé, il continue de combattre à Aspern. Son courage est mentionné dans l’ordre du jour du 27 mai, dans lequel il est nommé Feldzeugmeister. Dans le même temps, il se voit mis à la retraite. Mais, dès le 5 juillet 1810, il est nommé commandant des fortifications et, le 22 juillet 1813, gouverneur de Josefstadt.

C’est là que Ludwig von Vogelsang meurt d’apoplexie, dans la nuit du 27 au 28 juin 1822, à l’âge de 74 ans.