Maximilen Merveldt (1764-1815) – Le Consulat et le Premier empire

Maximilien Merveldt. Porttrait (1828-1829) de Franz Sir (NB)
Maximilien Merveldt. Porttrait (1828-1829) de Franz Sir (NB)

Maximilien Merveldt naît le 29 juin 1764, très probablement en Westphalie. On ignore également où  il reçu sa première éducation. 

Il semble qu’il entre, en 1782,  dans un régiment de dragons de l’empire des Habsbourg, dans lequel il obtient successivement les grades de lieutenant et de « Oberlieutenant ». En 1788, il est capitaine de cavalerie au 4e régiment de uhlans et aide de camp du feldmarschall-lieutenant Wartensleben. En 1789, il participe à pratiquement toutes les affaires difficiles contre les Turcs. L’année suivante (1790) il est promu major à l’état-major, et entre au service du feldmarschall Laudon.

A la mort de ce dernier, le 14 juillet 1790, il passe au service, comme aide de camp également, du feldmarschall prince Cobourg, aux cotés duquel il participe, le 18 mars 1793, à la bataille de Neerwinden, où son action est déterminante.  Cobourg, non seulement le mentionne nommément dans sa relation de la bataille, aux cotés de Mack, mais il l’envoie à Vienne apporter la nouvelle de la victoire. L’empereur le fait alors lieutenant-colonel à l’état-major général (en 1794, il recevra l’Ordre de Marie-Thérèse). Revenu de Vienne, il devient chef d’état-major du duc d’York. Il est présent à Valenciennes, le 28 juillet 1793,  à Landrecies, le 19 avril 1794, où il gagne ses galons de colonel, puis à Tourcoing (17/18 mai 1794) , où il a deux chevaux tués sous lui et échappe de peu d’être fait prisonnier. Il demande alors à être versé dans un régiment, ce qui est fait encore en 1794 : il rejoint le régiment de chevau-légers Kaiser Franz (qui deviendra le régiment de uhlans n° 6), comme colonel surnuméraire, puis, le 4 mars 1796, commandant du régiment de chevau-légers Karaczan (plus tard régiment de uhlans n° 7)

S’il ne reste pas longtemps à la tête de ce régiment, cela lui suffit du moins pour de nouveau s’illustrer, notamment à Wetzlar, le 15 juin 1796, aux combats de Uckerath, le 19 juin 1796, ou encore à Würzburg, le 3 septembre 1796. Il est promu général-major le 8 septembre 1796.

L’année suivante (1797) il est nommé propriétaire (« Inhaber ») du régiment de uhlans n° 1, et effectue sa première mission d’ordre diplomatique : les négociations des Préliminaires de Leoben, signés (à ses cotés se trouve le marquis Del gallo) dans la nuit du 17 au 18 avril 1797. Il est également l’un des signataires du traité de Campo-Formio, le 17 novembre 1797, dont il apporte la ratification au Congrès de Rastadt, où il reste en qualité de plénipotentiaire. 

A la dissolution du Congrès, le 23 avril 1799, Merveldt retrouve l’armée. Les 25/26 juin 1799, il repousse les Français d’Offenburg sur Kehl,. L’année suivante (1800) est de nouveau l’occasion pour Merveldt de se distinguer, notamment durant le repli des Autrichiens sur le Danube. Il se distingue aux affaires de Schwabmünchen (8 juin 1800), de Firedberg (20 juin 1800), d’Ampfing (1er décembre 1800), enfin à la bataille d’Hohenlinden (3 décembre 1800). C’est lui qui, le 22 décembre 1800, signe avec Moreau, le cessez-le-feu à Kremsmünster. Il se retire ensuite, avec ses troupes, sur Presbourg.

Merveldt retrouve les champs de bataille en 1805. Il aurait du, originellement, prendre le commandement d’un corps d’armée au sein de l’armée principale. Mais la route vers celui-ci est déjà occupée par les Français, de sorte que Merveldt, de son propre chef, se met, sur l’Inn, à la disposition de Koutousov, auprès duquel il va rester un long moment, essayant, sans succès, de décider celui-ci à prendre l’initiative d’une bataille. Ce n’est qu’à Lambach (31 octobre 1805) qu’il réussi à convaincre le russe… et couvrira la retraite après la défaite.

Obligé de passer par la Styrie et la Hongrie pour rejoindre la Moravie, Merveldt ne sera pas à Austerlitz.

En récompense de ses services, l’empereur le nomme, l’année suivante, ambassadeur à Saint-Pétersbourg, où il reste deux ans, durant lesquels il se marie, avec la princesse Thérèse Dietrichstein.

En 1808, Merveldt reprend le commandement d’une division, cette fois en Galicie. Après la campagne de 1809, il revient en Moravie, comme divisionnaire. 

En 1813, il est promu général de cavalerie et nommé commandant des fortifications de Theresienstadt, puis, peu de temps après, commandant du 2e corps d’armée. C’est avec ces troupes qu’il sera à Leipzig (16 octobre 1813), où il est blessé, et fait prisonnier. Rapidement libéré (avec une offre d’armistice, que Napoléon lui demande de transmettre, mais qui sera repoussée par les Alliés), il ne peut cependant pas participer à la suite de la campagne.

Nommé commandant général en Moravie, Merveldt se rend à Brünn. C’est là qu’il reçoit sa nomination d’ambassadeur à Londres.

C’est à ce poste, à peine un an et demi plus tard, que Maximilien Merveldt meurt, à Londres, le 5 juillet 1815, âgé de seulement 51 ans.