La Gendarmerie impériale de 1804 à 1815

Yves Moerman

 

La reproduction des documents de la collection d’Y.J.T.M., et du musée de la gendarmerie de Melun, est interdite.

Des gendarmes fin Révolution début du Consulat, dessins de Rousselot.

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La gendarmerie était commandée par le maréchal Bon Adrien Jannot Moncey, (duc de Conegliano le 25 juillet 1808) né à Moncey le 31 juillet 1754, décédé à Paris le 20 avril 1842, inspecteur général depuis le 3 décembre 1801.

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Bon Adrien Jannot Moncey

Comme adjoint, il avait le général Louis Léopold Buquet (baron, le 4 janvier 1811) d’empire. Né à Charmes (Vosges) le 5 mai 1768, décédé à Nancy le 25 avril 1835. Le 25 juin 1805, il est chargé de l’inspection générale de la gendarmerie en l’absence de Moncey.

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Louis Léopold Buquet

Les commandants de légion de gendarmerie

Le général Louis Wirion, né à Logny (Ardenne), le 22 février 1764, se brûla la cervelle dans le bois de Boulogne, (Paris) le 8 avril 1810.

Le 30 octobre 1795, le Général de brigade Wirion, commandant de la gendarmerie nationale dans l’armée de Sambre et Meuse, est chargé de l’organisation de nouvelles divisions de la gendarmerie dans les Provinces belges. Général de brigade, le 29 mars 1801, inspecteur général de gendarmerie, le 3 décembre 1801. Accusé de prévarications et d’exploitations à l’égard de ces prisonniers, il fut traduit pour ce fait devant une commission du Conseil d’Etat désignée par l’Empereur, le 7 mars 1810.

Lettre au général Wirion.

11 thermidor an VIII    (30 juillet 1800)

Sûreté générale au général WIRION, inspecteur de la Gendarmerie

Citoyen général

Je m’empresse de vous faire part d’une lettre que je viens de recevoir du Sous-Préfet de Fougères par laquelle il m’apprend que le rassemblement qu’on avait cru voir aux environs de Dol n’est autre chose que quelques militaires qui ont traversé le marais avec des filles de mauvaise vie pour se rendre dans le département de la Manche. C’est ce qui a fait dire que les brigands étaient déguisés en femmes.

Ceux qui ont commis quelques vols dans ce canton ne sont qu’au nombre de trois ou quatre.

Vous voyez, citoyen général,qu’il est souvent dangereux de juger les choses sur les premiers rapports.

signé: illisible.

 

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Le général Etienne Radet

Le général Etienne Radet, (baron d’empire le 2 septembre 1810) né à Stenay (Meuse) le 19 décembre 1762, décédé à Varennes en Argonne, (Meuse) le 28 septembre 1825. Général de brigade de gendarmerie le 5 mai 1800 et chargé de la réorganisation de la gendarmerie. Il est chargé en 1809 par l’Empereur de s’emparer du Pape au mépris du droit international, escalader le palais du Quirinal à Rome pour y faire prisonnier Pie VII et de l’emmener prisonnier en France. Grand prévôt de la Grande Armée le 30 mars 1813.

 

Les commandants de légion de gendarmerie d’élite

Anne, Jean, Marie, René, Savary (duc de Rovigo, le 23 mai 1808) né à Marcq-et-Chevrières, (Ardenne) le 26 avril 1774, décédé à Paris le 2 juin 1833. Chef de la légion de gendarmerie d’élite, le 5 septembre 1801. Il sera à Austerlitz.

 

 

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Anne, Jean, Marie, René, Savary

Antoine, Jean, Auguste, Henri Durosnel, né à Paris, le 9 novembre 1771, décédera à Paris, le 5 février 1849, comte d’empire le 24 avril 1808, il prendra le commandement de la gendarmerie d’élite avec le grade de général de division, a la place de Savary, en 1812.

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Antoine, Jean, Auguste, Henri Durosnel

 

Trois gendarme sur le testament de Napoléon

Le premier

Nunzio François Costa, né à Bastelica, le 10 décembre 1763. Il entre comme lieutenant de la Garde Nationale le 1er  mars 1791, dans la compagnie commandée par François Bonelli, capitaine du 2e Bataillon de Volontaires Corses d’Ajaccio et de Tallano, dont Bonaparte Napoléon fut lieutenant-colonel. Il participe avec Bonaparte à l’expédition de Sardaigne en octobre 1792. En mai 1793, il aide Laetizia Bonaparte et ses enfants à quitter Ajaccio. Il trouvera refuge ainsi que sa famille sur le continent. Lors de la reconquête de l’île, il passe dans la gendarmerie et est nommé capitaine, le 12 juin 1801. Il prend sa retraite le 6 février 1813. Aux Cent Jours, il reprend du service comme capitaine de gendarmerie à Ajaccio le 9 juin 1815. Il sera promu chef d’escadron par décret impérial du 11 juin 1815. Mit à la retraite le 1er septembre 1815. En 1821, un legs de 100 000 Francs dans le testament de Napoléon, du 15 avril 1821. Il redeviendra chef d’escadron sous le règne de Louis-Philippe le 5 mars 1832. Il meurt à Bastelica le 16 septembre 1832.

Le deuxième

Ours François Paoli, né à La Porta d’Ampugnani, le 12 septembre 1765. sert comme soldat au Régiment Royal Corse de 1784 à 1789, brigadier à la 28e division de la gendarmerie nationale, le 10 janvier 1793, promu maréchal des logis, le 19 juin 1793 et lieutenant, le 15 juin 1804. Il s’illustre en Corse au cours de la révolte de l’An VII en arrêtant le chef des rebelles le général Giafferi  et en saisissant toute sa correspondance. Il sert dans la compagnie du département de la Méditerranée, et commande à l’île d’Elbe quand l’Empereur y part en exil. Il accepte de rester au service de Napoléon et sera nommé chef de la gendarmerie de l’île d’Elbe. Et sera nommé capitaine par Napoléon, le 29 mai 1814. Il fait partie de l’expédition qui ramène Napoléon sur son trône, et est incorporé le 23 mars dans la gendarmerie de la ville de Paris. Il décède le 30 août 1840, et sa veuve et son fils Alexandre seront les bénéficiaires du legs impérial de 20.000 Francs.

Le troisième

Octave Grimaldo Marcaggi, né vers 1769 à Bocognano, il décède le 8 juillet 1851. Maréchal des logis de la gendarmerie à l’île d’Elbe.  Il était probablement de ceux qui aidèrent le jeune Bonaparte à échapper aux Paolistes. En 1814, il sert dans la gendarmerie de l’île d’Elbe. Il fait partie de l’expédition de retour, et est incorporé dans la gendarmerie de la ville de Paris. Pour un legs de 10.000 Francs,

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La gendarmerie

La gendarmerie le 12 thermidor an IX

L’arrêté du 12 thermidor an IX (31 juillet 1801) règle la composition et l’organisation de la gendarmerie en la constituant en 26 légions. Elle est composée de 1.750 brigades et de 750 brigades à pied.

Chaque brigade sera composée d’un sous-officier et de cinq gendarmes. A cette époque le corps de gendarmerie compte 15.686 hommes, officiers compris. Le détail en est le suivant :

1 général de division, premier inspecteur général.

2 généraux de brigade, inspecteur généraux.

27 chefs  de légion.

5 chefs d’escadron, dont 3 pour la légion d’élite.

109 capitaine en 1er, dont 4 et un major pour la légion d’élite.

8 capitaines en second, dont 2 pour la légion d’élite, et 6 pour les ports et arsenaux maritimes.

349 lieutenants en 1er, dont 8 et un quartier-maître pour la légion d’élite.

10 lieutenants en second, dont 2 pour la légion d’élite, et 6 pour les ports et arsenaux maritimes.

104 sous-lieutenants, quartiers-maîtres, dont 2 sous-adjudants pour la légion d’élite.

593 maréchaux-des-logis à cheval, dont 12 pour la légion d’élite, et 3 pour les ports et arsenaux maritimes.

1.169 brigadiers à cheval, dont 3 pour les ports et arsenaux maritimes.

254 maréchaux-des-logis à pied, dont 10 pour la légion d’élite, et 12 pour les ports et arsenaux maritimes.

506 brigadiers à pied, dont 30 pour les ports et arsenaux maritimes.

8.750 gendarmes à cheval et trompettes.

3.750 gendarmes à pied et tambours.

1 chirurgien-major, et 1 artiste vétérinaire pour la légion d’élite.

Par décision de Sa Majesté l’empereur Napoléon Ier du 26 brumaire an XIII (17 novembre 1804), la gendarmerie prend la dénomination de gendarmerie impériale.

Le siège de la gendarmerie, était : 73 rue du Faubourg-Saint-Honoré, à Paris.

Gendarmes d’élite vers 1812, dessins de Rousselot.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La gendarmerie en 1814

Chose importante, mais peu connue :

N’oublions pas, que la gendarmerie départementale à elle aussi fait partie de la Garde Impériale ! Suite à ses exploits à la bataille de Montereau du 18 février 1814. En effet, la gendarmerie commander par le capitaine Jean-Baptiste Dourthe, de la Légion d’Espagne, a reçu ses lettres de noblesses à la fin de l’empire. Un lettre spéciale, dictée par l’Empereur en son quartier impérial de Surville, le 19 février 1814, et adressée au général comte Drouot, aide-major de la Garde impériale. L’Empereur demande d’intégrez la gendarmerie à sa Vielle Garde. Ils ne feront partie de la Vielle Garde que 51 jours.

Etendard de la compagnie de gendarmerie du département de la Roer.(Collection de musée de la gendarmerie de Melun  reproduction interdite – Photo © Yves Moerman)

 

Les gendarmes à Montereau, le 18 février 1814

L’Ecluse, 4 heures 30 du matin, les cavaliers du général Delort montent à cheval et se dirigent sur le bois de Valence précédés d’éclaireurs ; derrière eux, marchent : la brigade de Coetlosquet, le capitaine Jean-Baptiste Dourtre, (ancien d’Espagne, né le 22  mai 1770, à Landres, il reçoit un sabre d’honneur de Bonaparte. À l’armée de Sambre et Meuse, à l’armée d’Allemagne, à l’armée du Rhin. En 1804, il passe au 4e cuirassier, reçoit la Légion d’honneur, en Italie en 1805 et 1806, Wagram, Dresde, etc. Lieutenant le 8 janvier 1807, il charge à Heilsberg, le 11 juin. Adjudant major le 19 juillet 1808, capitaine le 4 mars 1812, Polotsk, Smolianof. Affecté à la 3e légion de gendarmerie d’Espagne. Il arrive en Espagne en 1813. Rentré à Paris le 9 novembre 1813, il sera avec ses gendarmes à Montereau-Fault-Yonne). Ses gendarmes et son artillerie, puis 6 escadrons du général Grouvel, enfin, les trente bataillons de gardes nationaux encadrant une compagnie d’artillerie, soit 4 500 fantassins, 1 400 chevaux et 16 pièces d’artillerie.

L’Empereur, a donné à Pajol l’ordre « de ne point s’épargner ». Voici Panfou, Valence ; rien à signaler que des futailles défoncées et quelques hussards du prince Ferdinand. On entre en forêt ; « Halt ! … » Des patrouilleurs ont entendu des commandements en allemand, puis ils ont aperçu des chasseurs bavarois et des hulans. Une compagnie de gendarme serre la tête ; suivant sur deux files les fossés de la route, ils encadrent à droite et à gauche les cavaliers du général Delort ; la marche reprend. 7 heures : coups de canon en avant ; les pelotons d’avant-garde viennent d’être salués par une batterie autrichienne et des fantassins installés à la demi-lune (croisement de la route de Provins à Fontainebleau). Des cavaliers lancés sur eux sont ramenés. Les canons de Dourtre, mis en batterie sur la route, ouvrent le feu pendant que le général de Coetlosquet et les gendarmes gagnent, par les sentiers ou à travers bois, la lisière orientale ; mais en arrière de la ferme de « Maupertuis » des escadrons wurtembergeois sont en bataille. Le général Pajol, attends pour déboucher en plaine, l’arrivée à sa hauteur des bataillons de Pacthod engagés dans le bois de Valence-en-Brie, à l’ouest de la route de Paris. L’ennemi se retire ; en effet, plusieurs bataillons de gardes nationaux sont sortis des bois et s’avancent vers les fermes de « la Mare Grand-Champ » et du « Dragon-Bleu ». Mais, pour faciliter ces mouvements, les gendarmes postés de part et d’autre de la route et face à « Plat-Buisson » ont attiré sur eux le feu de l’ennemi. « C’est l’exacte vérité de dire, qu’il fallait que ces intrépides gendarmes eussent un bras ou une jambe emporté pour cesser le feu. Ils ne regardaient plus les balles comme dignes de leur attention ; et, cependant, elles y pleuvaient, car l’ennemi avait fait avancer plusieurs bataillons, soutenus par une nombreuse artillerie », écrit le capitaine Biot, chef d’état-major de Pajol, dans ses mémoires.

Le général, désespéré de les voir maltraités et de devoir diriger les blessés sur Melun pour obtenir un pansement faute d’officier de santé, envoie Biot chercher à la réserve un bataillon de gardes nationaux afin de soulager ces braves gendarmes. L’officier revient peu après suivi du bataillon d’Eure-et-Loir, le seul des trente uniformément habillé de capotes, coiffé de shakos, équipé de havresacs. Hélas, l’habit ne fait pas le moine. Arrivé à la lisière du bois, Biot répartit les gardes entre les gendarmes, mais il n’est pas parvenu à la gauche de la ligne que les hommes de droite ne sont déjà plus à leur poste. 11 heures : l’ennemi s’est renforcé ; le petit Corps de Pajol, seul au combat depuis le matin, est aux prises avec la moitié du Corps du prince de Wurtemberg. Au centre, le bataillon du capitaine Dourtre, celui d’Eure-et-Loir et l’artillerie aux lisières des bois et vers « Plat-Buisson ». A gauche, huit bataillons de gardes nationaux, deux brigades de cavalerie entre les bois et les « Courreaux ». A droite, sept autres bataillons et six escadrons de chasseurs, devant le « Dragon-Bleu » et la « Mare Grand-Champ ». En réserve, le reste de l’infanterie de Pacthode, quatorze bataillons.

Le soir du 18 février, le général Pajol, écrit à l’Empereur « Je dois dire que le corps de gendarmerie s’est très bien conduit ». L’Empereur dicte de son quartier général une lettre adressée au comte Drouot, aide-major de la Garde impériale à Montereau : Mon intention est de ramasser tous les gendarmes à pied de l’armée ; les deux bataillons d’Espagne font 800 hommes, mais il y en avait avec le général Pajol et d’autres corps. Il y a aussi des douaniers. Voyez à réunir tout cela pour augmenter la réserve de ma vielle Garde. J’ai déjà 18 bataillons ; avec les sapeurs et les marins de la Garde fera dix-neuf ; ce qui, avec le secours des tirailleurs, dont j’ai ordonné la formation fera, je crois, près de 9 000 hommes. Il faudrait encore renforcer cela par un bon bataillon de douaniers, s’il est possible, ou par un bataillon de gendarmes à pied. Le capitaine Dourtre et ses gendarmes termineront la campagne rattachée à la Garde impériale.

Voilà aussi comment, suite à leurs héroïsmes à la bataille de Montereau, les légions de gendarmerie d’Espagne, entrèrent le 19 février dans la Garde impériale, Garde qu’ils quittèrent à l’arriver des Bourbon.

(Mes remerciements à l’Adjudant Bruno Dupuis – Source : Archive de la gendarmerie du musée de Melun).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Gendarmes d’élite vers 1812, dessins de Rousselot.

Bouton argenté d’officier subalterne de la 1ère légion  (petit et grand module) de gendarmerie impériale – Collection Yves Moerman.

 

L’uniforme de gendarme de 1804 à 1815

L’habit de grand uniforme : L’habillement des officiers de gendarmerie était composé et confectionné comme celui de leur troupe, mais en drap fin.

L’habit sera de drap bleu impériale, et doublé de drap « casimir« . Il sera coupé de manière à ne former qu’un pli, et croiser par derrière et sera assez large pour qu’il puisse s’agrafer aisément sur la poitrine par-dessus une veste sans manches. L’habit sera tenu assez long pour qu’étant agrafé, il arrive à 80 mm de la terre, l’homme étant à genoux. La taille aura 115 mm du centre d’un bouton au centre de l’autre, la largeur des côtés de l’habit, mesurée au dessus de la poche, sera de 300 à 325 mm de manière à bien emboîter les manches.

Parement de drap écarlate

Revers seront arrondis, ils seront garnis d’un liséré de la couleur de drap écarlate, Ils auront à partir de la pointe du milieu de l’écusson, 420 mm de hauteur et 95 mm de largeur, mesurée aux pointes de l’écusson. Leur largeur sera de 80 mm, leur partie supérieure la plus large aura 125 mm, et le milieu sera de 95 à 110 mm. Ils auront 90 mm dans le bas qui sera coupé carrément, il seront garnis chacun de sept petits boutons.

Manches, seront tenus aisées et doublées de bonne toile, leur longueur sera telle, qu’elles arrivent précisément au pli du poignet. Les parements auront 80 mm de hauteur, terminés sur la couture de la manche qui les sépare, par une petite patte de drap bleu de 100 mm de longueur sur 35 mm de largeur. Cette patte sera fermée par trois petits boutons d’uniforme.

Les poches, seront sous les basques, elles auront 160 mm de profondeur. Les pattes des poches, qui seront figurées à l’intérieur auront 200 mm de largeur à leur partie supérieure et 190 mm à leur partie inférieur, liséré compris. Leur hauteur, mesurée aux pointes sera de 85 mm mesurée à l’évidure, la hauteur sera de 55 mm.

Les basques, seront coupées carrément par le bas et tenues agrafées, leur retroussis tomberont droit et se réuniront précisément au bas des basques de telle sorte que les basques soient toujours jointes.

Collet de drap écarlate, Le collet sera droit et suivant les tailles de 70 à 80 mm. Il sera, du devant, plus bas de 10 mm que du derrière, il sera agrafé avec trois (3) agrafes. Il sera doublé de serge et garni d’une toile entre la serge et le drap, il sera piqué d’un point serré l’un sur le bord, l’autre au milieu et sera bordé d’un liséré.

Retroussis, porteront deux (2) grenades de 70 mm à 9 flammes brodés de fil d’argent uni  pour les officiers et blanc pour les gendarmes.

L’habit, sera garni de onze (11) gros boutons et de vingt-deux (22) petits boutons.

 

L’habit de petit uniforme :

La veste de couleur chamois, doublée de toile de coton blanche, la veste est avec des poches et sans manches, en « amadis« , garnie de deux petits boutons. Le devant est fermé de douze petits boutons argent. La veste, sera garni de douze (12) petits boutons.

Le gilet est en drap bleu, à manche et poche et garni de petits boutons argent. L’officier ne le porte qu’avec le petit uniforme.

Les boutons en cuivre de 22 mm pour les grands modules et de 16 mm pour les petits modules. Bouton couleur argent.

Les boutons, ont dans leur centre, l’aigle avec la couronne impériale ; au-dessous, le numéro de la légion et sur le pourtour sera écrit ces mots, « GENDARMERIE IMPERIALE« .

La chemise, sera de couleur blanche ou ocre en cotton.

Le col NOIR confectionné en soie noir, de la hauteur de 110 mm, Il sera attaché par deux cordons de même couleur, noués et placés sous la partie inférieure du col, qui présentera sept plis, assujettie à une distance de 13 mm et demi l’une de l’autre.

La culotte de drap chamois pour la tenue à pied ou à cheval. Celle-ci est ouverte à petit pont-levis et garni de quatre (4) boutons d’étoffe à la taille et aux canons des jambes. La culotte sera supportée par des bretelles.

Le pantalon de drap bleu impériale, façonné à la « Matelote ». Il sera assez large pour être boutonné par vingt (20, voir plus sivant la taille du gendarme) petits boutons d’uniformes par-dessus la botte et prendra au-dessus des hanches jusqu’à la cheville du pied.

Les boutons du pantalon en cuivre de 22 mm, pour les grands modules et de 16 mm pour les petits modules. Bouton couleur argent pour les officiers.

Les bretelles en coton de couleur blanche (généralement, pour les officiers, ils pouvaient suivant leurs bourses, ce permettre des fantaisies).

Le manteau sera en drap bleu impériale, gallon d’argent de 4,5 cm, pour les officiers.

La cape des officiers, sera en drap bleu impériale avec une doublure en satin de couleur bleu foncé, voir noir, avec sur le pourtour un bord de plus ou moins 120 mm de satin rouge vif.

La redingote capote, sera en drap bleu impériale, (avec un gallon d’argent de 4,5 cm, pour les officiers). Et boutonnera d’un seul côté sur la poitrine au moyen de sept (7) boutons (voir bouton)  sur un seul rang. Il sera pratiqué une poche sur le côté  gauche. Le dos et les manches seront doublés de toile jusqu’à la hauteur de la taille. Les manches auront des parements façonnés en bottes. Il sera pratiqué deux ouvertures dans les coutures de chaque côté et à la hauteur du dernier bouton, chaque ouverture, qui aura 190 mm de hauteur, sera recouverte d’une patte de 25 mm de largeur et garnie du haut en bas d’un gros bouton. La redingote capote aura en tout onze (11) gros boutons et deux (2) petits destinés à attacher les épaulettes.

Le bicorne du gendarme, la forme du chapeau aura 120 mm, de profondeur, le derrière aura 225 mm, les ailes auront 185 mm, la corne de devant aura 200 mm, l’inclinaison des ailes sera de 60 mm. Le galon sera d’argent de 60 mm. Ces bords seront garnis à la lisière d’une crête de 10 mm. Le chapeau portera dans les cornes, des macarons avec franges retenus par une tresse d’argent. Cette tresse sera de 120 mm d’un tissu d’argent. Les franges auront 40 mm de longueur et ne dépasseront l’extrémité de la corne que de 10 mm. Les officiers, a nouveau pourrons ce permettrent des fantaisies.

La cocarde : sera tricolore, en partant du centre, les couleurs seront; bleu, rouge, argent, pour les officiers et bleu, rouge, blanc pour les gendarmes.      

Le plumet, sera en plumes de coq teintes en rouge, aura 325 mm de hauteur non compris la tige de baleine. Il aura la forme d’un cône renversé, sa plus grande largeur sera de 120 mm.

La toile cirée pour protégé le bicorne : elle sera en toile cirée de couleur noire.

Le bonnet de police, est en drap bleu impériale, ainsi que sa pointe qui aura 625 mm de hauteur, ses quatre coutures seront garnies d’un cordonnet de couleur argent.

Le gland du bonnet de police est en fil d’argent et sur le devant du bandeau sera garni d’une grenade en fil d’argent.

L’épaulette d’officier, une épaulette brodée avec des franges à graines aura 45 mm de longueur à partir du bouillon extérieur de l’épaulette.

L’aiguillette, en trèfle sera TOUJOURS portée du côté gauche. Longueur de : 130 cm. Losangée en 3 rangs en coton banc. Pendants nattés en argent, pendants ronds, couleur  Argent (il est même connu des gendarmes qui portaient l’aiguillette à DROITE, il a même existé des aiguillettes bleu, blanc, rouge, mais cela était durant la Révolution et au début du Consulat).

Ferrets unis.

Comme est attachée l’aiguillette :

1 – Une natte au premier bouton de l’habit, côté gauche.

2 – Un pendant au deuxième bouton de l’habit, côté gauche.

3 – Un pendant au troisième bouton de l’habit, côté gauche.

4 – Une tresse (la plus longue) passe sous le bras gauche.

 

La cravate, sera de couleur, Noir, (voir blanche pour certains officiers).

Les bottes, seront pareilles à celles des officiers de l’infanterie de ligne. Ou les bottes seront faite à l’écuyère, (uniforme de dragon). Les talons seront de la hauteur de 34mm et un quart.

Les manchettes de bottes, seront faites de bonne toile blanche, elles porteront en hauteur 220 mm, elles seront fendues dans la moitié de la largeur, attachées à la culotte par une seule boutonnière et dans l’intérieur de la botte, par deux cordons. Elles ne dépasseront la genouillère de la botte que de 27 mm.

Les gants, dits à la « crispin », enveloppant parfaitement le parement de l’habit. Ses gants, seront faits de peau de daim et entretenus dans leur couleur naturelle. Où, de couleur blanche.

Les gants blancs, en tissus fin de couleur blanche.

La montre gousset plaqué or ou en argent, suivant la fortune de l’officier, pour la troupe, s’était une autre histoire.

 

Équipement et armement :

Le sabre de grenadier à cheval avec « garde de bataille » sur la lame seront gravé ces mots : « Gendarmerie impérial » et sur l’autre côté « Respect aux propriétés et au personne« . Pour les gendarmes à pied, cela sera sabre briquet.

La dragonne, sera en argent et en soie (pour les officiers, et blanche voir en laine rouge pour les gendarmes) dans la longueur du galon de 2 mm, avec la franges à graines.

Le ceinturon fait en file d’argent (pour les officiers), à deux (2) bélières, portant dans sa longueur 175 mm et dans sa largeur ; 675 mm.

Le plateau de ceinturon, 94 mm de longueur et 67 mm de largeur. La Plateau sera en cuivre doré et l’écusson sera soit : Une Aigle couronné au centre, avec l’inscription « Gendarmerie Impériale » (voir croquis). Une grenade en argent au centre, et la boucle de ceinture en cuivre, pour les officiers. Ou l’œil de la surveillance et seront gravés en GROS caractère ces mots « Respect aux propriétés et au personne« . Ce model, est plus présent dans la gendarmerie durant la période de la Révolution.

Les pistolets, une paire de pistolets d’arçons, uniforme de cavalerie, ou des pistolets de gendarmerie.

La giberne : La giberne en cuir noir, banderole de giberne en buffle blanchi. Et pour les officiers, à nouveau cela dépend de leur bourse. Il est même connu des gibernes en cuir rouge et la banderole de giberne de même.

Plateaux de ceinturon en service dans la gendarmerie impériale de 1804 à 1815

Sources :

– Musée de la gendarmerie de Melun, mes remerciements à l’Adjudant Bruno Dupuis.

– Règlement sur l’habillement des troupes françaises de terre. Titre premier, dispositions générales pour toute arme. Section 1ére – Habillement. Général BARDIN, colonel Major aux Grenadiers à pied de la Garde Impériale, 1812.

– Guide a l’usage des artistes et  des costumiers. Contenant la description des uniformes de l’armée française de 1780 à 1848. Par H. MALIBRAN.

– Collection de l’auteur.

Officier de gendarmerie impériale. Lieutenant de gendarmerie de la 1ère Légion. Détaché à la 16e Légion département de la Dyle, Lieutenance de Vilvoorde. Décoré de la Légion d’honneur, après Austerlitz.

 

Inspection générale

 

S. Ex. Mr le duc de Conegliano, maréchal de l’Empire, premier inspecteur général.

Aides de camp de M. le Maréchal, M. Moncey jeune, chef d’escadron et M. Vanoosterom, chef d’escadron.

Inspecteur général, Monsieur Lagrange, général de division.

Aides de camp, MM. Baylin, chef d’escadron. Bernard, chef d’escadron Galbois, lieutenant.

1ère Légion de gendarmerie

M. Ponsard, colonel à Paris

1er. Escadron

Messieurs, Reydy-Lagrange, chef à Paris.

Compagnie de la Seine

Ravier, capitaine à Paris. Morieux, lieutenant Quartier-maître, à Paris. Chastel, lieutenant à Paris. Gillet, lieutenant à Sceaux. Poignard, lieutenant à Passy. Dundas, lieutenant à Saint-Denis.

Compagnie de Seine et Oise

Gaudriot, capitaine à Versailles. Dumalletra, sous-lieutenant Quartier-maître à Versailles. Estienne, lieutenant à Versailles. ??? lieutenant à Corbeil Salorgne, lieutenant à Etampes. Regardin, lieutenant à Mantes.

2e. Escadron

Messieurs Hachin-Courbeville, chef, à Melun.

Compagnie de Seine et Marne

Thomé, capitaine à Melun. Testard, lieutenant Quartier-maître à Melun. Piot, lieutenant à Melun. Devie, lieutenant à Fontainebleau. Cosson, lieutenant à Provins. Calté, lieutenant à Meaux.

Compagnie de l’Oise

Muriel, capitaine à Beauvais. Lefevre, sous-lieutenant Quartier-Maitre à Beauvais Delafaye, lieutenant à Beauvais Deprieck, lieutenant à Compiègne. Budin, lieutenant à Clermont. Boucher, lieutenant à Senlis.

16e Légion de gendarmerie

M. Huché, à Bruxelles.

31e. Escadron.

Messieurs, Crainchon, chef à Gand.

Compagnie de l’Escaut

Fabre, capitaine à Gand. Bacquart, sous-lieutenant, Quartier-maître à Gand. L’Enfant, lieutenant à Gand. Ledanois, lieutenant à Audenarde. Dénisse, lieutenant à Alost. Liévermans, lieutenant à Ecloo.

Compagnie de la Lys

Jourdan, capitaine à Bruges. Pain, sous-lieutenant, Quartier-maître à Bruges. Euchêne, lieutenant à Bruges. Lebugle, lieutenant à Ypres. Beaucourt, lieutenant à Courtray.

32e. Escadron.

Messieurs, Pierre Valhausen, chef à Mons.

Compagnie de Jemmape.

Garnier, capitaine à Mons. Beuret, sous-lieutenant, Quartier-maître à Mons. Mittre, lieutenant à Mons. Marcy, lieutenant à Tournais. Latteur, lieutenant à Charleroi.

Compagnie de la Dyle

Blanchelaine, capitaine à Bruxelles. Deroubaix, sous-lieutenant, Quartier-maître à Bruxelles Dupont, lieutenant à Bruxelles. Moerman, lieutenant à Vilvoorde. Bouthor, lieutenant à Wavre. Vallance, lieutenant à Nivelles Coomans, lieutenant à Louvain.

Une des mission de la gendarmerie, contrôler les passeport

Un colonel de gendarmerie peut connu :

Joseph-Marie Crozat, né à Perpignan, le 15 août 1754 et décédé à Perpignan, le 13 avril 1833. Capitaine au régiment Royal Comtois, le 10 novembre 1781, il fit campagne en 1782 en Normandie. Chef de escadron, le 1er germinal à la armée des Pyrénées orientales. Colonel de la 26e Légion de gendarmerie (à Ajaccio), le 1 octobre 1808, officier de la Légion d’honneur, le 30 juin 1812, chevalier de l’Ordre de Saint Louis 29 juillet 1814. Il fut mis en retraite le 5 septembre suivant. Il avait épousé, le 9 octobre 1787 à Perpignan) Thècle Catherine Fonrouge, née à Perpignan, le 3 janvier 1767.  Elle avait deux frères, directeurs de subsistances de l’armée de Napoléon :

 

  1. Antoine Fonrouge (à Strasbourg), et
  2. Joseph Fonrouge, né à  Perpignan en 1760, et décédé à Paris en 1839 (à Nantes). ce dernier ce maria avec Elisabeth Lesseps, cousine de Mathieu de Lesseps, préfet impérial du Cantal (1815) et père de Ferdinand, et cousine de Barthélemy de Lesseps, maire gouverneur de Moscou en 1812. Leurs parents: Antoine Fonrouge, procureur au Conseil Souverain du Roussillon, et dame Thècle Tercols, de Perpignan.

 

L’ancêtre (de Fray Alberto Saguier Fonrouge), colonel Jules Fonrouge de Lesseps, né à Nantes en 1802 et décédé à Buenos Aires en 1876, était venu s’installer en Argentine en 1823.

(Information de Fray Alberto Saguier Fonrouge le 27 décembre 2005)

 

La gendarmerie impériale, aura jusque 34 légions.

1ère légionParis 1er escadronSeine, Seine-et-Oise.
2e escadronSeine et Marne, Oise.
2e légionCaen3e escadronSeine inférieur, Eure.
4e escadronCalvados, Manche.
3e légionAlençon5e escadronOrne, Eure et Loir.
6e escadronMayence, Sarthe.
4e légionRennes7e escadronCôtes du Nord, Ile et Vilaine
8e escadronFinistère, Morbihan.
5e légionAngers9e escadronLoire inférieur, Maine et Loire.
10e escadronVendée, Deux Sèvres.
6e légionTours11e escadronLoir et Cher, Indre et Loire
12e escadronIndre, Vienne.
7e légionBordeaux13e escadronCharente, Charente Inférieur.
14e escadronGironde, Landes.
8e légionPérigueux15e escadronLot et Garonne, Dordogne
16e escadronHaute Vienne, Corrèze.
9e légionAuch17e escadronHaute Garonne, Gers.
18e escadronHautes Pyrénées, Bas Pyrénées.
10e légionCarcassonne19e escadronTarn, Aude.
20e escadronAriège, Pyrénées Orientales.
11e légionRodez21e escadronCantal, Lozère.
22e escadronAveyron, Lot.
12e légionLyon23e escadronPuy de Dôme, Haute Loire.
24e escadronLoire, Rhône.
13e légionNevers25e escadronCreuse, Allier.
26e escadronCher, Nièvre.
14e légionTroyes27e escadronLoiret, Yonne.
28e escadronAube, Marne.
15e légionArras29e escadronNord, Pas de Callais.
30e escadronAisne, Somme.
16e légionBruxelles31e escadronLys, Escaut.
32e escadronJemmapes, Dyle.
17e légionLiège33e escadronDeux-Nèthes, Meuse Inférieur.
34e escadronOurthe, Sambre et Meuse.
18e légionMetz35e escadronForêts, Ardennes.
36e escadronMeuse, Moselle.
19e légionNancy37e escadronVosges, Meurthe.
38e escadronBas Rhin, Haut Rhin.
20e légionBesançon39e escadronHaute Saône, Doubs.
40e escadronJura, Léman.
21e légionDijon41e escadronHaute Marne, Côte d’Or.
42e escadronSaône et Loire, Ain.
22e légionGrenoble43e escadronIsère, Mont-Blanc.
44e escadronArdèche, Drôme.
23e légionBrignolles45e escadronHautes-Alpes, Basses-Alpes.
46e escadronAlpes-Maritimes, Var
24e légionAvignon47e escadronBouches-du-Rhône, Vaucluse.
48e escadronGard, Hérault.
25e légionMayence49e escadronRhin et Moselle, Roër.
50e escadronSarre, Mont Tonnerre.
26e légionBastia51e escadronGolo.
52e escadronLiamone.
27e légionTurin53e escadronPô, Stura.
54e escadronDoire, Tanaro.
55e escadronMarengo, Sésia.
28e légionGênes, Apennins, Marengo, Montenotte
29e légionTaro, Arno, Méditerranée, Ombrone.
30e légionRome, Trasimène.
31e légionIllyrie.
32e légionZuyderzée, Bouches-de-la-Meuse, Yssel-Supérieur.
33e légionBouches-de-l’Yssel, Frise, Ems-Occidentale, Ems-Orientale.
34e légionEms-Supérieur, Bouches-du-Weser, Bouches-de-l’Elbe
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Yves Moerman, gendarme de l’empire

 

Les missions de la gendarmerie

1° – Faire des marches, tournées, courses et patrouilles.

2° – Recueillir et prendre des renseignements sur les crimes et délits publics.

3° – Rechercher et poursuivre les malfaiteurs.

4° – Saisir toute personne surprise en flagrant délit.

5° – Saisir toutes les personnes porteuses d’armes ensanglantées faisant présumer le crime.

6° – Saisir les brigands et voleurs de grands chemins.

7° – Saisir les dévastateurs des bois, récoltes, les chasseurs masqués, les contrebandiers armés.

8° – Saisir et arrêté les émigrés et prêtres déportés (avant la loi d’amnistie).

9° – Dissiper par la force tout attroupement armé.

10° – Dissiper tout attroupement non armé, qualifié séditieux.

11° – Saisir tous ceux qui exercent des voies de fait ou violences.

12° – Protéger les porteurs de contraintes pour deniers publics.

13° – D’assurer la libre circulation des subsistances.

14° – De protéger le commerce intérieur.

15° – De surveiller les mendiants, vagabonds et gens sans aveu.

16° – Dresser procès-verbal de tous les cadavres trouvés sur les chemins.

17° – Dresser procès-verbal des incendies, effractions, assassinats et tous crimes.

18° – Recueillir des indics, preuves et renseignements sur les auteurs des crimes et délits et leurs complices.

19° – De se tenir à portée des grands rassemblements d’hommes, comme les foires, marchés, fêtes, cérémonies publiques.

20° – De conduire les prisonniers ou condamnés.

21° – De saisir et arrêter les déserteurs et militaires non porteurs de passeport ou congé en  bonne forme.

22° – Faire  rejoindre les militaires absents de leur corps.

23° – Arrêter les militaires traîneurs et ceux qui s’écartent des routes.

24° – Vérifier les titres de circulation des étrangers.

25° – Saisir et arrêter les mendiants valides.

26° – Saisir et arrêter tout individu commettant des dégâts dans les bois.

27° – Saisir et arrêter ceux qui à cause de la rapidité de leurs chevaux blessent une personne.

28° – Saisir et arrêter ceux qui tiendront des jeux de hasards interdit par la loi.

29° – Saisir et arrêter ceux qui couperont des arbres plantés.

30° – Faire la police sur les grandes routes.

 

L’arrestation et le transfert par la 16e Légion, 32e Escadron (département de la Dyle), Lieutenance de Wavre, Brigade de Jodoigne, d’un réfractaire (déserteur) belge, Hubert Joseph CUVELIER, habitant à Marneffe (département de l’Ourthe), transféré à la prison de Liège, le 6 novembre 1806.

Hubert Joseph CUVELIER , né à Marneffe le 25 mars 1779, son père, Jacob, décédé le 14 mai 1812 à Marneffe et sa mère Marie Elisabeth DUBOIS. Ils eurent trois enfants Hubert né le 25 mars 1779, Marie Catherine, née le 1 octobre 1782 et Marie Barbara, née le 29 janvier 1787.

Hubert Joseph CUVELIER, épousa Elisabeth MARTIN à Lamontzée (département de l’Ourthe) en Belgique

La gendarmerie d’élite, à Paris lors d’une revue, et au bivouac en campagne, composition de JOB.

 

Un gendarme d’Espagne, le sous-lieutenant Foulon

Antoine Foulon est né à Paimpont, le 12 septembre 1770 fils de Pierre Foulon et de Jeanne Masse.

Le 1er août 1791 : 48ème régiment d’infanterie de ligne : soldat. Le 11 juin 1794, il est à la 62ème demi-brigade d’infanterie de ligne, comme canonnier. Le 25 mars 1796 : 1er bataillon de Seine inférieure : canonnier. Le 25 août 1799, il est à la 3ème compagnie d’artillerie, comme fourrier.

Il passe à la gendarmerie nationale, le 3 juillet 1800, 5ème division, compagnie du Maine-et-Loire, comme brigadier. Le 1er janvier 1810 : 5ème légion, compagnie du Maine-et-Loire, comme  maréchal des logis.

 

La campagne d’Espagne.

Le 21 janvier 1810, 4ème légion de gendarmerie de l’armée d’Espagne, comme maréchal des logis. Les 5 et 6 mai 1810 : combats de Durango. Il se met à la poursuite, à pied, d’une bande de bandits avec quelques gendarmes. Serrée de près, elle se disperse mais il parvient à s’emparer, durant la nuit, de 5 d’entre eux, armés jusqu’aux dents. Conduits à Mondragon, ils sont fusillés et leur corps est pendu au bord de la route. Le 14 juillet 1810 : il part à la poursuite de la bande de Barbara, forte de 150 hommes. Foulon la poursuit avec 100 gendarmes, car il commande la gendarmerie à pied du 1er escadron, les deux sous-lieutenants étant en congé de convalescence. Il les poursuit de place en place ( Elorrio le 15 juillet, Zalla le 16 juillet ).  Le 17 juillet 1810 : Il les combat à Gordojuela où il les surprend et les met en fuite. Il les poursuit jusqu’à Valmaseda, puis jusqu’à Mercadillo où ils font jonction avec la bande de Ortis. Pourtant, ils s’enfuient par le val de Mena, abandonnant 4 chevaux et les bagages de la bande de Barbara. En août 1810 : Foulon, déjà proposé au grade de sous-lieutenant par le général Buquet, part à la recherche de 14 hommes de la bande d’Ybarra, munis de cartes de sûreté. Il en arrête 7. Quelques jours plus tard, il s’empare d’un prêtre chef de bande et de 5 de ses hommes. Le 27 août 1810 : il capture lui même le chef de bande Amoroso alors que celui-ci rançonnait des mûletiers. Ils sera fusillé le lendemain matin, après avoir fait connaître l’endroit où étaient cachés les vases sacrés dérobés à l’église de Ceberio. Foulon était aussi fin que brave : marchant en avant de sa colonne pendant la nuit, il se vit accosté par un paysan qui le prit pour un chef de guérilla. L’entretenant dans cette idée en lui parlant espagnol, il obtint d’utiles renseignements qu’il mit aussitôt à profit. Du 4 au 25 septembre 1810 : il repart à la poursuite de la bande de Barbara, commandée par son adjoint Roco. Il les surprend à l’hermitage de San-Juan, au dessus de Céanuri, après de pénibles marches dans les montagnes. Ils prennent la fuite abandonnant 11 chevaux et 15 fusils. Foulon les poursuit et 4 d’entre eux sont capturés dont deux déserteurs italiens qui sont fusillés. Après 3 semaines de poursuite, il dut ramener ses hommes à Bilbao, leurs souliers n’ayant plus de semelles. Le 4 octobre 1810 : Il part à la recherche de Roco et du Pastor, qui devaient se trouver à Deva. Informés, ceux-ci changent leurs plans mais les gendarmes parviennent quand même à capturer un blessé et un des lieutenant du Pastor. Foulon, à coup de marches forcées de jour comme de nuit, les rattrape à la Puebla-de-Aulestia et les attaque. Ils prennent la fuite en abandonnant 5 tués, de nombreux blessés et 3 chevaux. Un déserteur français est fusillé et son corps pendu, avec un écriteau indiquant son infamie. Le 10 décembre 1810 : Foulon , à la tête d’un détachement, encercle de nuit les demeures de partisans dans le village de Mercadillo et surprend un officier de la guérilla armé qu’un gendarme parvient à neutraliser. Il refuse de parler lors de son interrogatoire et est passé par les armes, son corps pendu à un arbre. Le 11 au 16 janvier 1811 : 2ème combats de Gordojuela . A la tête de 45 gendarmes, il attaque 150 espagnols des guérillas de Ortis et Pinto et les chasse de leurs positions. Il les rattrape à nouveau le 16 et les bouscule à nouveau. Fin janvier 1811 : Le village d’Orozco est rançonné par 18 brigands. Il les surprend avec sa colonne et les disperse, en tuant plusieurs. Le 30 janvier 1811 : Il surprend une guérilla dans les environs de Mercadillo et les met en fuite. Ils abandonnent 3 tués, dont peut-être leur chef, et 6 chevaux. Le 18 février 1811 : Avec 80 gendarmes, il parcourt la campagne pour empêcher la guérilla de recruter les paysans qui font déjà défaut pour les moissons. Ayant été assuré que les jeunes gens se débanderaient au premier coups de feu, il partit à la poursuite des guérillas malgré son infériorité numérique. Arrivé à Caranza, il se trouve face aux 800 hommes des bandes de Renovalès et de Trapaga, fortement retranchées. Il engagea le combat et après 5 heures de fusillade, il dût renoncer à l’offensive, les espagnols tentant de le déborder pour lui couper la retraite. Arrêtant avec succès ces mouvements, il se replia sur Valmaseda. Le 17 avril 1811 : Il part à la tête de 39 gendarmes à la poursuite du chef Ugarte vers Valle-de-Oquendo. Le 19, il tombe sur les bandes d’Ugarte et de Mazartegui. A la tête des 23 gendarmes les plus proches, il les charge à la baïonnette et les met en fuite. Les espagnols abandonnant tués, blessés, bagages et munitions ainsi que 4 prisonniers dont 2 officiers. Le 20 juillet 1811 : 4ème légion de gendarmerie de l’armée d’Espagne : sous-lieutenant ( nommé au feu ). Le 26 septembre 1811 : lors des combats de la Valmaseda contre la bande de Campillo, avec 100 gendarmes, il s’est emparé avec d’un plateau tenu par 300 guerilleros puis, avec l’aide de l’infanterie de ligne, de la ville de Valmaseda défendue par 600 espagnols. Le 5 décembre 1811 : 2ème combats de Gordojuela (après un corps à corps furieux, il tue d’un coup de sabre un déserteur allemand de haute taille, revêtu de son uniforme). Le 12 décembre 1811 : Après une marche de nuit, il surprend le chef de bande Ansotegui à Muntividar et l’oblige à fuir en abandonnant 6 tués, des armes et des chevaux.

Le 24 décembre 1811 : Foulon est à la tête de la colonne qui traque le chef Campillo. Alors qu’il reconnaît le pont du village de Somorostro, il est aperçu par les sentinelles. Il charge à la tête de ses 100 gendarmes et bouscule les 400 espagnols retranchés dans le village. Ils fuient par le parc du château, poursuivis pendant 2 lieues par les gendarmes et les fantassins français. Ils laissent sur le terrain 30 tués dont 2 officiers, 80 blessés, 3 prisonniers, 12 chevaux. Un déserteur du 8ème escadron enrôlé par Campillo est fusillé sur le champ comme traître à la patrie. Le 13 janvier 1812 : Alors qu’il parcourt le pays pour empêcher les enrôlements, il se rend à Céanuri pour tenter de surprendre les guérillas de Muguartéguy et du curé Ellorguy. Il poursuit et capture lui-même un sous-lieutenant porteur d’un passeport du général Mendizabal tandis que ses 4 cavaliers sont abattus par les gendarmes. Le 20 février 1812 : A Orozco, alors qu’il recherche les bandes de Pinto et Muguarteguy avec 117 gendarmes, il attaque et repousse 600 ennemis en marche pour le surprendre puis profitant du fait qu’il fuyait en abandonnant leur tués sur le terrain, à la tête de 7 gendarmes à cheval, il a chargé 80 cavaliers espagnols qui couvraient la retraite. En mars 1812 : Chevalier de la légion d’honneur pour faits de guerre exceptionnels . La demande du général Buquet était accompagnée de ces simples mots :  » Foulon est la terreur des bandes « 

Le 14 avril 1812 : l’adjudant-commandant Froment désirant attaquer les bandes de Muguarteguy, Pinto et Pastor réunies à Orduña, il fut obligé de passer à l’attaque avec les seules troupes du sous-lieutenant Foulon car l’ennemi l’avait décelé avant l’arrivée de ses deux dernières colonnes. Les quelques brigands sortis furent culbutés, la porte de la ville enfoncée. Les espagnols l’ayant reconnu, ils fuirent en grand désordre par la porte opposée et furent poursuivis jusqu’à Peña-de-Orduña. Le 12 août 1812 : Dans la nuit du 12 au 13, sur le mont Abril, proche de Bilbao, il attaque avec les gendarmes à pied du 1er escadron la Maison Blanche. Il s’y maintient jusqu’à 6 heures du soir, puis se porte en avant et s’empare du Pont-Neuf qui mène à la ville. Le 30 novembre 1812 : Lors de l’attaque de Durango par le général Mendizabal, il convainc le colonel Bord d’opérer une sortie à l’arrivée des renforts du général Rouget et, bien qu’affaibli par la maladie, enlève une forte position ennemie. Le 22 mars 1813 : Pendant la reconnaissance de Castro par le général Clausel, il prend poste avec 35 gendarmes à pied dans une maison à 60 mètres des murs. L’artillerie et le feu des 3 bricks embossés près de la côte ne purent l’en déloger. Rappelé par ses supérieurs, il charge à la baïonnette 100 espagnols qui tentent une sortie pour l’empêcher de se retirer et les repousse dans Castro.

Le 10 avril 1813 : Il meurt au champ d’honneur lors des combats de Bilbao (province de Biscaye) où 1200 français défendent la ville contre les 5000 espagnols du général Mendizabal. Le 1er escadron défendait avec 4 compagnies du 31ème régiment d’infanterie légère le village de Begoña et le plateau de Mellona. L’ennemi, contenu depuis 10 heures du matin, dut faire retraite vers 17 heures. Le sous-lieutenant Foulon, qui voulait contre-attaquer la troupe des fuyards, tomba à l’ennemi en les pourchassant.

 

Les citations concernant le sous-lieutenant Antoine Foulon

Le plus cité à l’ordre de l’armée (7 fois)

Le plus cité au livre d’or de la gendarmerie (7 fois)

 

En octobre 1810 : Citation au livre d’or de la gendarmerie (combats de Durango, combats de Gordojuela et de Valmaseda, capture du chef Amoroso & poursuite de la bande de Barbara)

En janvier 1811 : citation à l’ordre de l’armée d’Espagne (2ème combats de Gordojuela)

En février 1811 : Citation au livre d’or de la gendarmerie (combats d’Orozco, combats de Mercadillo & combats de Caranza)

En septembre 1811 : Citation au livre d’or de la gendarmerie (combats de Valmaseda)

En décembre 1811 : Citation à l’ordre de l’armée d’Espagne (combats de Muntividar)

En décembre 1811 : Citation au livre d’or de la gendarmerie (combats de Gordojuela)

Le 18 janvier 1812 : Citation à l’ordre de l’armée d’Espagne (combats de Somorostro)

Le février 1812 : Citation au livre d’or de la gendarmerie (combats d’Orozco)

Le 15 avril 1812 : Citation à l’ordre de l’armée d’Espagne (2ème combats d’Orduña)

D’avril à août 1812 : opérations en Biscaye

 

Le 10 août 1812 : Citation à l’ordre de l’armée d’Espagne (opérations en Biscaye)

 

Le 5 décembre 1812 : Citation à l’ordre de l’armée d’Espagne (2ème combats de Durango)

 

En mars 1813 : Citation au livre d’or de la gendarmerie (combats de Castro)

 

En avril 1813 : Citation à l ‘ordre de l’armée d’Espagne  (combats de Bilbao)