Vincenz Ferrerius Frederico Bianchi Duc de Casalanza (Feldmarschall-Lieutnant) (1768-1855)

 

Vincenz Ferrerius Frederico Bianchi Duc de CasalanzaVrédéric de Bianchi, duc de Castelanza, nait à Vienne le 27 février 1768. Il est le fils de Jacques de Bianchi, d’un Frédéric de Bianchi, duc de Castelanza, naît à Vienne le 27 février 1768. Il est le fils de Jacques de Bianchi, professeur de physique de Lombardie, mais qui exerce sa profession à Paris, où il a obtenu une chaire de physique et de chimie. Dès sa première enfance, il montre un fort penchant pour l’art militaire. Il a onze ans à peine, lorsqu’à la mort de sa mère, il trouve un tuteur attentif et bienveillant en la personne d’un bourgeois de Vienne, qui, sur le conseil d’un vieux militaire, consent à faire usage du modique héritage maternel et à payer les frais de sa pension à l’Académie des Ingénieurs de Vienne. En 1785, le père du jeune Frédéric meurt à son tour, à Paris.

Grâce à la protection de quelques savants, amis de son père, le jeune Frédéric de Bianchi est admis à l’Académie impériale des Ingénieurs de Vienne, et y fait bientôt de tels progrès qu’en 1788 il est attaché comme sous-lieutenant au corps du génie de l’armée de Syrmie en Esclavonie. En 1788, Laudon, qui a pris le commandement en chef de l’armée, ouvre la campagne par le siège des places fortes de Dubitza et de Novi. Bianchi est cité parmi ceux qui se sont le plus distingués dans cette occasion, et le général le fait lieutenant en premier.

Après la paix avec les Turcs, Bianchi vint tenir garnison dans la forteresse de Gradisca. La guerre contre la France qui éclate en 1792 le rappelle bientôt sur les champs de bataille. En 1793, il se trouve aux sièges de Valenciennes et du Quesnoy, devenant capitaine vers la fin du premier de ces deux sièges. Rappelé dans le corps des ingénieurs en 1796, il est affecté à l’armée du maréchal Wurmser, et passe du Rhin en Italie. Il est officier d’état-major lors de la prise de Brescia, où il fait prisonnier Joachim Murat, qui n’est alors qu’aide-de-camp.

Le 14 janvier 1797, Bianchi conduit, à la bataille de Rivoli, la colonne du colonel comte de Lusignan, forte de six bataillons, et prend position au pied du mont Pipoli, derrière Rivoli. Malgré toutes les observations qui lui sont faites, le colonel Lusignan ne prend aucune part au combat, et lorsqu’après avoir combattu les autres colonnes les Français reviennent sur celle de Lusignan, Bianchi est pris dans le désastre de la retraite, fait prisonnier et conduit prisonnier à Milan. Quinze jours après, il recouvre sa liberté, par suite d’un échange demandé en sa faveur à Bonaparte par le général Alvinzy.

Lorsqu’à la fin de 1798 le prince Frédéric d’Orange prend le commandement de l’armée, Bianchi lui est attaché comme aide-de-camp. Mais le prince meurt avant d’avoir pu ouvrir la campagne. Mais l’empereur François, informé des mérites de Bianchi, lui confie la mission d’accompagner le jeune archiduc Ferdinand, que l’archiduc Charles prend auprès de lui, durant la campagne de 1799, en Allemagne et en Suisse. Lieutenant colonel depuis trois mois, Bianchi est promu colonel. Lorsque la paix revient, Bianchi, qui commande alors le 48e regiment d’infanterie hongroise, est chargé, pendant l’intervalle de cette courte paix, en 1804, d’une expédition à Cattaro, où les habitants se sont révolté.

A la fin de la courte campagne de 1805, en Allemagne, Bianchi, devenu adjudant-général, retourne prendre le commandement du 48e régiment, qu’il conserve jusqu’en 1807, époque à laquelle il est élevé au grade de général de brigade.

En 1809, il assiste à plusieurs combats devant Ratisbonne, et prend part à la retraite sur Vienne. A Aspern, il est chargé du commandement du village. Après le retrait des Français sur la rive droite du Danube, l’archiduc Charles, qui envisage un moment de passer le Danube à Presbourg, où l’on s’occupe activement à réunir un équipage de pont, et à travailler à un retranchement sur la rive droite, envoie Bianchi sur ce point avec dix bataillons, six escadrons et dix-sept pièces de campagne. Le 3 juin, le maréchal Davoust arrive avec ses troupes et tente de rejeter Bianchi au delà du Danube, mais, malgré ses efforts et des assauts renouvelés, et le bombardement de la ville, durant trois jours et trois nuits, il ne peut déloger Bianchi, qui fait même achever solidement la tête de pont. Il la conservera intacte jusqu’après la bataille de Wagram. Bianchi est immédiatement récompensé par la croix militaire de Marie-Thérèse.

La même année, Bianchi est promu lieutenant général. L’année suivante, il devient « propriétaire » (Inhaber) du 63e régiment d’infanterie et inspecteur de l’infanterie en Hongrie.

En 1812, il commande la 1e division d’infanterie du corps d’armée autrichien de Schwarzenberg, qui participe – du bout des doigts – à la campagne de Russie.

En 1813, la division de Bianchi, privée de son 2e bataillon de grenadiers, est placée dans le corps de réserve de l’armée, et le 26 août, devant Dresde, il reçoit l’ordre de prendre d’assaut le retranchement en avant de la porte de Freyberg. Lorsque Napoléon revient de Silésie, Bianchi est attaqué à son tour et sa division perd plus de deux milles hommes. Il se distingue particulièrement à la bataille de Leipzig. Dans la nuit du 16 au 17 octobre, le tsar Alexandre demande au prince Wolkonski la croix de Saint-Georges de 2e classe, que celui-ci porte au cou, et l’envoie par un de ses aides-de-camp à Bianchi, pour sa brillante conduite durant cette sanglante journée de Leipzig. Le 18 le combat recommence avec un tel acharnement, que la division Bianchi, a à elle seule trois mille hommes hors de combat, tant en morts que blessés.

Le lendemain même de la bataille Bianchi est décoré de la croix de l’ordre de Marie-Thérèse.

En 1814, Bianchi commande le 1er corps d’armée, et après plusieurs affaires meurtrières, dont la dernière est celle de Moret, la division d’avant-garde occupe Fontainebleau, lorsque les Français repriennent l’offensive sur Montereau. Le 21 février, le premier corps autrichien est détaché vers Dijon pour s’opposer à la marche du général Augereau. Le 11 mars, les Français attaquent les Autrichiens et les repoussent par Saint-Symphorien jusqu’en avant de Mâcon, où l’on se bat durant plusieurs heures.

En 1815, Bianchi est vainqueur de Murat, à Tolentino, ce qui lui vaut de nombreuses distinctions décernées par plusieurs cours européennes. Le roi Ferdinand 1er des Deux-Siciles le fait, en 1816, duc de Casalanza, ajoutant à ce titre une dotation considérable; enfin, l’empereur François lui accorde un supplément de traitement.

Vincent Bianchi meurt à Sauerbrunn le 27 août 1855.

Entrée de Bianchi à Naples en 1815.