Testament de Napoléon – Page 4

 

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33° Idem A Poggi, de Talavo, 100.000 francs ;

34° Idem Au chirurgien Emery, 100.000 francs.

35° Ces sommes seront prises sur les 6 millions que j’ai placés en partant de Paris en 1815, et sur les intérêts, à raison de 5 pour 100, depuis juillet 1815. Les comptes en seront arrêtés avec le banquier par les comtes Montholon, Bertrand et Marchand.

36° Tout ce que ce placement produira au-delà de la somme de 5.600.000 francs, dont il a été disposé ci-dessus, sera distribué en gratifications aux blessés de Waterloo et aux officiers et soldats du bataillon de l’île d’Elbe, sur un état arrêté par Montholon, Bertrand, Drouot, Cambronne et le chirurgien Larrey.

37° Ces legs, en cas de mort, seront payés aux veuves et enfants, et, au défaut de ceux-ci, rentreront à la masse.

III

1° Mon domaine privé étant ma propriété, dont aucune loi française ne m’a privé, que je sache, le compte en sera demandé au baron de la Bouillerie, qui en est le trésorier. Il doit se monter à plus de 200 millions de francs, savoir:

1° le portefeuille contenant les économies que j’ai, pendant quatorze ans, faites sur ma liste civile, lesquelles se sont élevées à plus de 12 millions de francs par an, si j’ai bonne mémoire;
2° le produit de ce portefeuille ;
3° les meubles de mes palais, tels qu’ils étaient en 1814, les palais de Rome, Florence, Turin compris: tous ces meubles ont été achetés des deniers des revenus de la liste civile;
4° la liquidation de mes maisons du royaume d’Italie, tels qu’argent, argenterie, bijoux, meubles, écuries; les comptes en seront donnés par le prince Eugène et l’intendant de la couronne Campagnoni.