Testament de Napoléon – Page 29

Troisième Codicille – Page 1

 

Ce 24 avril 1821, Longwood.                                                Vingt-neuvième page

 

Ceci est un troisième codicille à mon testament du 15 avril.

I° Parmi les diamants de la Couronne qui furent remis en 1814, il s’en trouve pour 5 à 600.000 francs qui n’en étaient pas et faisaient partie de mon avoir particulier: on les fera rentrer pour acquitter mes legs.
2° J’avais chez le banquier Torlonia, de Rome 2 à 300.000 francs en lettres de change, produits de mes revenus de l’île d’Elbe; depuis 1815, le sieur Peyrusse, quoiqu’il ne fût plus mon trésorier et n’eût pas de caractère, a tiré à lui cette somme : on la lui fera restituer.
3° Je lègue au duc d’Istrie, 300.000 francs, dont seulement 100.000 francs réversibles à la veuve si le duc était mort lors de l’exécution du legs ; je désire, si cela n’a aucun inconvénient, que le duc épouse la fille de Duroc.
4° Je lègue à la duchesse de Frioul, fille de Duroc, 200.000 francs; si elle était morte avant l’exécution du legs, il ne sera rien donné à la mère.
5° Je lègue au général Rigaud, celui qui a été proscrit, 100.000 francs.
6° Je lègue à Boinod, commissaire ordonnateur, 100.000 francs.
7° Je lègue aux enfants du général Letort, tué à…, dans la campagne de 1815, 100.000 francs.
8° Ces 800. 000 francs de legs seront comme s’ils étaient portés à la suite de l’article 35 de mon testament; ce qui porterait à 6.400.000 francs la somme des legs dont