Testament de Napoléon – Page 2

et de pièces falsifiées.
8° Je désavoue le Manuscrit de Sainte-Hélène et autres ouvrages sous le titre de Maximes, Sentences, que l’on s’est plu à publier depuis six ans. : car ne sont pas les règles qui ont dirigé ma vie.
J’ai fait arrêter et juger le duc d’Enghien parce que cela était nécessaire à la sûreté, à l’intérêt et à l’honneur du peuple français, lorsque le comte d’Artois entretenait, de son aveu, soixante assassins à Paris. Dans une semblable circonstance j’agirais de même.
II
1° Je lègue à mon fils les boîtes, Ordres et autres objets tels qu’argenterie, lit de camp, armes, selles, éperons, vases de ma chapelle, livres, linge, qui ont servi à mon corps et à mon usage, conformément à l’état annexé, coté A. Je désire que ce faible legs lui soit cher comme lui retraçant le souvenir d’un père dont l’univers l’entretiendra.
2° Je lègue à Lady Holland le camée antique que le Pape Pie VI m’a donné à Tolentino.
3° Je lègue au comte Montholon 2 millions de francs comme une preuve de ma satisfaction des soins filiaux qu’il m’a rendus depuis six ans, et pour l’indemniser des pertes que son séjour à Sainte-Hélène lui a occasionnées.
4° Je lègue au comte Bertrand, 500.000 francs.
5° Je lègue à Marchand, mon premier valet de chambre, 400 000 francs. Les services qu’il m’a rendus sont ceux d’un ami. Je désire qu’il épouse une veuve, sœur ou fille d’un officier ou soldat de ma vieille Garde.
6° A Saint-Denis, 100.000 francs ;
7° A Noverraz, 100.000 francs ;
8° A Pierron, 100.000 francs ;
9° A Archambault, 50.000 francs ;
10° A Coursot, 25.000 francs ;
11° A Chandellier idem;
12° A l’abbé Vignali, 100.000 francs. Je désire qu’il bâtisse sa maison près de Pontenovo di Rostino.