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Et bien oui !
Tout simplement parce que beaucoup de régiments autrichiens étaient recrûtés en Bohême, en Moravie (où se trouve Austerlitz) et en Silésie.
Par exemple, les régiments d’infanterie n° 1, n° 29, ainsi que le 7e régiment de cuirassiers recrutaient en Moravie; le régiment d’infanterie n° 20 en Silésie.
Et le général-major Jircik (on trouve aussi les orthographes Jurczek, Jurczik), qui commandait l’une des brigades de la 4e colonne, était lui-même tchèque.
Certes, la Bohême, la Moravie et la Silésie faisaient partie intégrante de l’empire autrichien, et l’empereur François II (I) portait également la couronne tchèque. Il n’y avait cependant pas de « représentation » politique tchèque, mais cela n’enlève rien au fait que les tchèques étaient représentés par Vienne, et étaient dès lors autrichiens. La noblesse possédante de Bohême, de Moravie et de Silésie était d’origine allemande – et parlait l’allemand. Il n’en demeure pas moins qu’il y avait là une noblesse « tchèque ». Le prince et FeldMarschall-Lieutenant Jean de Liechtenstein combattit, de jour là, sur ses propres terres (et celles de Kaunitz !)
Les tchèques (en grande majorité des moraves), s’ils « n’aimaient » pas véritablement l’empereur François, il lui furent, à cette époque, loyaux.
Quant à Napoléon, ils furent (presque) tous impressionneés par sa puissance et ils entretinrent, très rapidement, sa légende.
Une légende particulièrement tenace encore de nos jours dans la Moravie du sud, principalement autour du champ de bataille.
(Merci à Jakub Samek)