Pierre-Etienne-René-Marie Dumanoir Le Pelley (1770-1829)

Pierre-Etienne-René-Marie Dumanoir Le Pelley
Pierre-Etienne-René-Marie Dumanoir Le Pelley

Né à Granville le 2 août 1770, le jeune Dumanoir Le Pelley (c’est le neveu de Pléville Le Pelley) entre le 1er août 1787 dans la marine, comme élève du port. Il navigue dès lors, et jusqu’en 1793, aux Antilles, embarquant successivement sur La Lionne, la Seine, la Mignonne, la Pomone , et sur les côtes d’Afrique, sur la Néréide. Le 10 juillet 1793, il est nommé lieutenant de vaisseau, sur le Sans-Culotte, adjoint de l’état-major de l’amiral Martin, où il reste jusqu’en 1795. Cette année là, promu capitaine de vaisseau le 4 mai, il participe à la prise du convoi anglais du Levant, dans la Méditerranée. Durant la campagne d’Irlande (amiral Bouvet), du 6 décembre 1796 au 2 août 1797, il commande le vaisseau Révolution.

En 1798, Bonaparte l’emmène avec lui en Égypte. Il commande le vaisseau le Dubois, puis le port d’Alexandrie. Lorsque Bonaparte revient en France sur le Muiron, Dumanoir commande le deuxième bâtiment, la Carrière.

Juste après Brumaire, il est nommé, le 27 novembre, contre-amiral, et les années suivantes il commandera plusieurs divisions navales, commandant successivement le Formidable puis le Marengo. En 1801, il est à la tête d’une division (6 vaisseaux, 2 frégates, un aviso), mais il n’intervient pas pour aider l’amiral Linois au combat d’Algésiras. A la fin de cette même année il ramène à Toulon les bâtiments cédés par l’Espagne par la France.

En 1802, il commande de nouveau une division durant l’expédition de Saint-Domingue. De retour à Toulon, en février 1803, il reçoit le commandement, à bord du Formidable, d’une division de la flotte de Latouche-Tréville, dont il prend le commandement par intérim à la mort de ce dernier. En novembre 1804, il est à la tête d’une division de l’escadre de Villeneuve. Rejoignant Cadix, il passe sous les ordres de l’amiral espagnol Gravina. Il est au combat des Quinze-Vingts le 22 juillet 1805.

En 1805, sa conduite lors de la bataille de Trafalgar laisse plus qu’à désirer (certains auteurs, dont Six, n’hésitent pas à écrire qu’il « assista » à la bataille !). Un peu plus tard, il est blessé et fait prisonnier au combat de Vinano, et ne rentre en France qu’en juillet 1806.

Dumanoir n’aura plus désormais, jusqu’en 1811, aucun commandement. Un conseil d’enquête examine sa conduite à Trafalgar et Vinano en décembre 1809, qui lui adresse un blâme. Il demande alors à être traduit devant un conseil de guerre maritime, qui l’acquitte.

Le 1er mai 1811, Dumanoir reçoit le commandement de la marine à Dantzig. Durant la campagne de 1812, il est chargé de la direction des convois sur la Vistule. En 1813, il participe à la défense de Dantzig. Il y est blessé à la tête. Lorsque la place capitule, le 2 janvier 1814, il est fait prisonnier et emmené à Kiev. Il rentre en france après la première abdication de Napoléon, le 1er juillet 1814. Louis XVIII le fait Chevalier de Saint-louis et est chargé, en janvier 1815, du commandement de la division navale qui accompagne le nouvel ambassadeur de France à Istanbul.

Après la deuxième abdication de Napoléon, Dumanoir Le Pelley se présente à la députation et est élu député de la Manche le 22 août 1815. Il sera réelu jusqu’en 1822. Le 27 janvier 1819, il sera enfin nommé vice-amiral.

Pierre-Etienne-René-Marie Dumanoir Le Pelley meurt le 7 juillet 1829, à Paris, âgé de 59 ans.

Lieux de Mémoire

  • Pierre-Etienne-René-Marie Dumanoir Le Pelley repose au cimetière parisien du Père Lachaise (19e division)
Tombe de Dumanoir au cimetière du Père Lachaise
Tombe de Dumanoir au cimetière du Père Lachaise