L’île d’Elbe
Ce sera l’île du Repos !
Ces quatre itinéraires permettent de visiter tous les lieux gardant le souvenir du « règne » éphémère de Napoléon sur l’île d’Elbe. Compte tenu de leur nombre, et bien que l’île soit de dimensions modestes – après tout, le nouvel « empire » de l’empereur déchu n’était pas plus grand que l’actuel département de Seine-Saint-Denis ! – il faut compter de deux à trois jours. L’île offre alors de nombreuse possibilités d’hébergement, dont l’un des plus évocateurs sera sans doute l’Hotel Napoleone, près de la maison de San Martino, à quelques kilomètres au sud de Portoferraio.
Portoferraio
On se rend dans l’île d’Elbe, le plus communément, en empruntant l’un des nombreux ferries qui relient Piombino, sur le continent, à Portoferraio. La traversée ne prend pas plus d’une heure.
L’empereur Napoléon devait débarquer à la porte de mer qui donne dans le port qu’on a l’habitude d’appeler la Darse. Le port est presque tout entouré par les remparts de la place. Le général Dalesme avait permis la communication du chemin de ronde, ce qui mettait le faîte des remparts à la disposition du public. Les quais du port étaient encombrés de population. La population était aussi compacte sur les remparts.
Ce premier coup d’oeil avait vraiment quelque chose de beau. Suivons maintenant la disposition de la partie de Porto-Ferrajo que le cortège impérial devait parcourir. La porte de mer du coté de la ville donne sur une place formant un carré long, et cette place communique par deux rues marchandes à la place d’armes, vaste carré, sur deux cotés duquel il y a, en face l’un de l’autre, la maison commune et la paroisse. Les deux places sont entourées de jolies maisons. Toutes les populations elboises étaient sur ces deux places. Toutes les croisées étaient ornées des plus belles tentures que l’on avait pu trouver; elles étaient plus ornées encore par les dames de Porto-Ferrajo qui y avaient pris place dans tout le luxe de leur grande toilette. Il était impossible d’ajouter à ce faste du pays (Pons de l’Hérault)
San Martino
San Martino ne se trouve qu’à une quinzaine de kilomètres de Portoferraio. Sortir de la ville en prenant la direction de Procchio. Suivre ensuite les indications Villa Napoleonica San-Martino. Se garer au niveau des boutiques de souvenir, près de l’Hôtel Napoleone. Emprunter ensuite la longue avenue qui mène à la villa.
C’était particulièrement une campagne convenable que l’Empereur désirait trouver. Tous les propriétaires offraient les leurs. L’Empereur fixa son choix sur la campagne de M. Manganaro, située dans la jolie vallée de Saint-Martin, et qui pouvait facilement être agrandie. M. Manganaro était certainement l’une des plus belles notabilités de l’île d’Elbe. Son fils aîné comptait déjà parmi les plus braves officiers de l’armée française; le plus jeune de ses enfants était cadet dans la marine impériale de l’île d’Elbe. Un troisième étudiait pour suivre la carrière du barreau dans laquelle il s’est fait un nom distingué. L’Empereur pouvait traiter aveuglement avec le père d’une famille si honorable : le marché ne traîna pas en longueur; on fit estimer, l’Empereur paya le prix de l’estimation, et tout fut fini. Néanmoins, cette propriété devint chère par le développement que l’Empereur lui donna, par la manière dont il la fit orner, et par le chemin qu’il dut faire faire pour pouvoir y aller avec la somptuosité d’un souverain. Saint-Martin coûta 180,000 francs à l’Empereur, tout compris : c’était trop. (Pons de l’Hérault)
L’Ermitage de la Madonna del Monte
Cet itinéraire permet de se rendre au troisième lieu « culte » de l’île d’Elbe : l’Ermitage de la Madonna del Monte. Quitter Portoferraio en prenant la direction Procchio/Marciana Marina.
L’Empereur partit donc pour Marciana; il ne prit que la suite indispensable. Mais à coté de l’ermitage, il fit dresser sa tente de campagne qu’il n’oubliait pas, même dans ses courses ordinaires, et, comme les rois de l’antiquite, c’est sous la tente qu’il éleva son trône voyageur. Madame Mère se rendit auprès de son fils. Elle habita l’ermitage. (…) Aussitôt que Mme la comtesse Walewska fut arrivée à la tente de l’Empereur, 1’Empereur ne reçut plus personne, pas même Madame Mère, et l’on peut dire qu’il se mit en grande quarantaine. Son isolement fut complet. (Pons de l’Hérault)
Portoferraio – Marina di Campo – Lacona – Porto-Azzuro – Rio-Marina
Ce dernier itinéraire permet, tout en visitant la presque totalité de l’île, de retrouver la trace de Napoléon dans quelques endroits peu connus. Sortir de Portoferraio en prenant la direction de Procchio, puis prendre la direction Marina di Campo. La route est très agréable, traversant de belles forêts.
On rejoint Portoferraio en repassant par Rio nell’Elba et la très belle route qui rejoint la cote nord de l’île, avec de très belles vues sur le golfe.
Bibliographie
- Chappet, R. Martin, A. Pigeard, A. Robe. Répertoire Mondial des Souvenirs Napoléoniens. SPM, Paris, 1993.
- Tulard, L. Garros. Itinéraire de Napoléon au jour le jour. Tallandier, Paris, 1992.