Johann Heinrich Schmitt (1744-1805) – Le Consulat et le Premier empire

Johann Heinrich Schmitt naît en 1744 (on ignore le mois et le jour) à Pest. Il est le fils d’un capitaine de cavalerie, au régiment de cuirassier Cordova). Après la mort de celui-ci, en 1752, le 25 juin 1758, il est envoyé à l’école d’ingénieurs de Gumpeldorf, qu’il quitte, le 15 novembre 1761 pour entrer dans le régiment d’infanterie n° 15 Pallavicini, avec le grade d’enseigne, dans lequel il ne sert que peu de temps, en Bohême, la dernière année de la guerre de Sept-Ans. A partie de 1764, il participe à la cartographie de la Moravie et de la Bohême (l’expérience des dernières années a montré à l’état-major autrichien les déficiences dans ce domaine), puis il est nommé, le 1er février 1769, à l’état-major général, nouvellement réorganisé, avec le grade de Obertlieutenant. C’est là qu’il va faire toute sa carrière.
En 1778, il est nommé capitaine-lieutenant. Il est alors employé à la finalisation de la cartographie du royaume de Bohême et, avant le déclenchement de la guerre contre les Turcs, à l’évaluation des conditions locales. Nommé Hauptmann au début de 1788, il se distingue, les 25 et 26 avril, durant l’assaut contre Tabac, à la suite duquel il est promu Major, le 24 mai 1788. L’année suivante il est au siège de Belgrade Il est envoyé en 1791 dans les Pays-Bas, pour s’opposer au soulèvement, puis, après la bataille de Jemmapes, le 6 novembre 1792, organise la retraite, permettant au corps de Clerfayt de se retirer derrière la Roer, ce qui facilite, l’année suivante, les opérations du prince de Cobourg.
Le 1er novembre de cette année, Schmitt est promu Obersten, conduit de nouveau l’exemplaire retraite de Clerfayt, en 1794, avec lequel il se distingue encore l’année suivante. Au début de la campagne de 1796, Schmitt est envoyé à l’armée du bas Rhin de l’archiduc Charles et, après la réunion de celle-ci avec celle du haut Rhin et la démission du chef d’état-major Fleischer, il prend la place de ce dernier, le 1er septembre 1796, avec le grade de major-général.
L’archiduc Charles l’appelle auprès de lui, au début de la campagne de 1799, au quartier général de l’armée d’Allemagne. Sans que cela puisse être jamais prouvé, certains indices laissent penser qu’il aurait pu alors être mêlé à l’affaire de l’assassinat des négociateurs français du Congrès de Rastatt.
Le 2 mars 1800, Schmitt est nommé feldmarschall-lieutenant, et exerce les fonctions de chef d’état-major de l’armée de Kray, en Allemagne,. Mais le courant ne passe pas entre les deux hommes. Le 21 septembre, à sa demande, il prend sa retraite, de sorte qu’il ne participera pas à la bataille d’Hohenlinden. Il se retire à Hostitz.
Après la catastrophe d’Ulm, SChmitt répond sans hésiter à l’appel de l’empereur François et reprend du service le 31 octobre 1805. Il est envoyé à l’armée de Kutusov. A Dürnstein, le 11 novembre 1805, c’est lui qui conseille le général russe le mouvement qui doit amener les russes dans le dos des Français. Au soir de cette journée, durant un instant de désordre dans les rangs russes, Schmitt est touché mortellement de quatre balles.