Hohenlinden – Kollowrat pris à revers – Le Consulat et le Premier empire
Vers 10heures, l’archiduc Jean, qui se trouve sur la chaussée qui mène à Hohenlinden, reçoit la nouvelle de l’arrivée des Français sur ses arrières. Il n’attache pas, tout d’abord, vraiment d’importance à cette menace : il croit alors qu’il s’agit de troupes débandées, que Riesch a battu. Le chef d’état-major, le colonel Weyrother, chevauche jusqu’à l’orée est des bois de Haag, pour se rendre compte de la situation et donner les ordres nécessaires. De plus, le reste de la division bavaroise, qui n’est pas encore intervenue dans la bataille, est mise en marche en direction de l’est. (encore aujourd’hui, il n’est pas possible de préciser de quels bataillons bavarois il s’agit, ni à quel moment, ni sur quelle route. Les rapports et les informations ne permettent pas d’avoir une image claire, ce qui n’est pas vraiment étonnant, si l’on pense au désordre, au chaos qui devait alors régner).
Le bataillon de chasseurs bavarois reçoit l’ordre « d’entrer dans le bois se trouvant à gauche et de le nettoyer ». Deux autres bataillons (Schloßberg et Stengel), sous le commandement du colonel Reuß, qui devait d’abord se diriger sur Sankt-Christoph, sont à leur tour engagés : le demi bataillon Stengel doit couvrir le flanc gauche du bataillon Preysing, le bataillon Schloßberg formant la réserve. 4 batteries attelées bavaroises et leur couverture – 1 compagnie Dallwigk – prennent position sur la partie est de l’orée des bois, en travers de la route. Les deux derniers bataillons bavarois Buseck et Pompei – restes de la division Wrede – sont également mis en marche sur la route encombrée, en direction de la canonnade, vers Maitenbeth.
Lorsque le bataillon de tête de la 48e demi-brigade est en vue, la batterie attelée bavaroise ouvre le feu de cartouches. Les Français, aussitôt, attaquent la batterie à la baïonnette et s’en emparent, Weyrother, qui a cheval tué sous lui, est blessé. La 48e continue son avance vers l’ouest, couverte, des deux cotés, par un un épais rideau de tirailleurs, et rencontre les deux bataillons bavarois, que Wrede a ramené, à travers les colonnes de voitures et le parc d’artillerie. Les Bavarois infligent de lourdes pertes à la 48e, mais doivent finalement reculer sur Dorfen, où Wrede rassemble 6.000 fuyards et isolés. Les bataillons bavarois Preysing et Schloßberg se heurtent eux aussi aux unités françaises et subissent le même sort que leurs camarades.
Le rapport officiel bavarois de la bataille est clair : « pour le centre, la bataille était décidée à 12 heures ».