Hohenlinden - Attaque des divisions Grouchy et Ney

Moreau, qui se tient à Hohenlinden, prend conscience, vers midi, du retard et de l’hésitation des Autrichiens lui faisant face. La manoeuvre de contournement de Richepance commencent à faire son effet. Il donne donc l’ordre à Grenier, qui commande l’aile gauche, d’attaquer avec les divisions Grouchy et Ney..

Les deux généraux forment aussitôt des colonnes d’attaque. Ney laisse sa brigade de réserve (réserve de grenadiers, 13e dragons, 19e de cavalerie) à Hohenlinden. Son attaque est dirigée sur Birkach : la 103e demi-brigade, en échelon, avec derrière, à gauche, la 76e, soutenues par le 8e de chasseurs à cheval, la 15e restant avec Baillet-Latour. L’attaque de Ney est un succès, il entre dans le bois, s’empare de dix canons et fait 1.000 prisonniers. Grouchy, de son coté, attaque au sud de Kreith, la 57e à droite, la 46e en échelon par la gauche, en arrière, la 108e restant en réserve.

Kolowrat lance ses dernières réserves – les grenadiers de Eggerd et Papp, qui se trouvent sur le Schimmelberg – mais en vain. Maintenant, Decaen attaque à son tour, avec la légion polonaise et s’empare du parc d’artillerie autrichien. Les Autrichiens s’enfuient dans la seule direction qui leur est encore offerte: vers le nord. 87 canons sont enlevés par les Français, le général Deroy est fait prisonnier. L’archiduc Jean et Kolowrat ne s’échappent qu’avec peine, sauvés par des chevau-légers bavarois.

Lorsqu’il rejoint Ney, Richepance change de nouveau la direction de sa marche : cette fois, il va vers l’ouest, où, à l’orée des bois de Haag, la 8e demi-brigade se trouve en difficulté, devant repousser plusieurs attaques de cavalerie, au cours desquelles, Walther, du coté français, et Radetzky, du coté autrichien, sont blessés. Richepance arrive vers 14 h 30, suivi de Ney. Ici aussi, il n’y a plus de danger pour les Français. Ici, les pertes françaises sont relativement faibles, Grouchy ne perd que 500 hommes tués, blessés ou prisonniers, Ney 350.