Henri-Gratien comte Bertrand Général (1773–1844)


Henri-Gratien Bertrand naquit, au château Raoul, à Châteauroux (Indre) le 28 mars 1773. Il est d’abord élève chez les Oratoriens du Collège royal de La Flèche. Le 11 septembre 1793, il entre, avec le grade de sous-lieutenant, à l’École royale du génie de Mézières. Il en sort lieutenant et sera promu capitaine le 21 mars 1795.
Il servit d’abord dans la garde nationale de Paris. Le 10 août son bataillon s’était porté aux Tuileries pour défendre la royauté constitutionnelle. Sous-lieutenant durant la guerre des Pyrénées en 1795 et 1796, il fait partie l’année suivante de l’ambassade envoyée à Constantinople.
C’est en 1797 qu’il rencontre pour la première fois Bonaparte, à l’armée d’Italie. Il va le suivre pour l’expédition d’Égypte, Bertrand y reçut les brevets de lieutenant-colonel, de colonel et de général de brigade. Il se distingue notamment aux Pyramides. Il restera en Égypte jusqu’en 1801.
Nommé aide-de-camp de Napoléon le 7 mars 1805, il va participer ensuite à toutes les grandes batailles de l’empire : Austerlitz, Iéna, Eylau, siège de Dantzig, Espagne, Essling (où il dirige la construction des ponts sur le Danube), Wagram.
En 1811, il prend la succession de Marmont comme gouverneur des Provinces illyriennes, ce qui ne lui réussit pas vraiment et Napoléon lui retire cette fonction à la fin de 1812. Mis à la tête du IVe corps de la Grande Armée, il n’est pas plus heureux, battu par exemple à Wartenburg, le 3 octobre 1813.
Finalement, Napoléon le nomme grand maréchal du palais, le 13 novembre 1813 (il remplace Duroc).
Aide-major général de la garde nationale en 1814, Bertrand accompagne Napoléon à l’île d’Elbe, revient en France avec lui, et le suit encore à Sainte-Hélène.
Le 7 mai 1816, Bertrand est condamné à mort par contumace, mais à son retour, en 1821, Louis XVIII annule le jugement et le réintègre dans tous ses grades. Appelé peu après à la Chambre, il siège à gauche. Chargé de présider à la translation des cendres de l’Empereur, il va à Sainte-Hélène avec l’escadre; précédemment il avait remis au roi les armes léguées par Napoléon à la France, et qui seront déposées sur son tombeau aux Invalides.
Le général Bertrand est mort à Châteauroux le 31 janvier 1844, à l’âge de 70 ans. D’abord inhumée dans sa ville natale, sa dépouille est, le 5 mai 1847, ramenée à Paris, pour être enterrée dans la crypte des Invalides où repose Napoléon.

A Châteauroux, le musée Bertrand, installé dans un hôtel particulier lui ayant appartenu, présente des Collections de l’empire.
