Franz Saint-Julien-Walsee (1756-1836) – Le Consulat et le Premier empire

Franz Seraph Saint-Julien (1756-1836), Graf, k. k. Kämmerer, Obersterbland-Falkenmeister, Feldzeugmeister. Lithographie de Josef Kriehuber, 1853 (Albertina)
Franz Seraph Saint-Julien (1756-1836), Graf, k. k. Kämmerer, Obersterbland-Falkenmeister, Feldzeugmeister. Lithographie de Josef Kriehuber, 1853 (Albertina)

Franz Saint Julien-Walsee naît à Vienne, le 12 octobre 1756. Il est le fils du cuisinier en chef impérial Josef Saint Julien. Il s’oriente d’abord vers des études de droit et dès l’âge de vingt ans passe ses diplômes à l’Université de Vienne. Pourtant, malgré ces résultats remarquables, il entre à vingt et un ans dans l’armée, obtenant une patente de lieutenant dans le régiment d’infanterie n° 54. Il guerroie pour la première fois, sous les ordres du feld maréchal Laudon, durant la dernière guerre contre les Turcs. C’est avec le grade de major qu’il entre victorieusement dans Belgrade.

Durant la guerre de la Première Coalition, il est sur le théâtre italien des opérations, et participe au siège de Mantoue. Nommé colonel en 1795, il se fait remarquer personnellement par l’empereur, le 6 novembre 1796, lors de la bataille de Bassano. Après les Préliminaire de paix de Leoben, il est nommé général major, et prend le commandement d’une brigade dans la division du feld maréchal lieutenant Montfrault. C’est avec ce dernier que, la guerre de la Seconde Coalition éclatant, il se retrouve en Italie, se distinguant à Peschiera, Mantoue, Savone et Marengo. En octobre 1800, le voilà déjà feld-maréchal lieutenant.

Au moment de la reprise des hostilités, en 1805, l’archiduc Jean lui confie le commandement des troupes du Tyrol du nord et des milices. Malgré une défense héroïque au Pass Strub contre les forces du général Deroy, Saint Julien doit finalement se retirer par delà le col du Brenner.

Au début de la campagne de 1809, Saint Julien commande une division à Olmütz, puis il prend part aux combats de Rohr, Landshut et Eckmühl. Après la bataille de Wagram et les combats qui suivent (Znaïm), il se replie sur Olmütz.

Après 35 ans de services et huit campagnes, Saint Julien demande sa mise à retraite, ce qui lui est accordé en même temps qu’il est nommé feldzeugmeister.

C’est sur ses terres de Skalitzka, en Moravie, que Franz Saint Julien-Walsee meurt, en 1836, âgé de 80 ans.