Du Niémen à l’Elbe : la manœuvre retardatrice de la Grande Armée

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Rétablissement provisoire à Posen

Beauharnais, beaucoup plus organisé que Murat, bénéficie de la confiance des maréchaux. Par ailleurs, l’arrêt russe sur la Vistule lui procure un nouveau répit. Enfin, il peut s’appuyer sur un plan précis de son beau-père. Napoléon, en effet, a reçu les premiers rapports circonstanciés et les premiers tableaux d’effectifs fiables 1)D’après Reboul (Campagne de 1813, t. II, p. 32), l’essentiel des données chiffrées est contenu dans le rapport du 31 janvier 1813, que l’empereur a eu sous les yeux à partir du 5 février.  . En outre, il semble avoir eu connaissance du recul sur Posen à partir du 22 janvier 2)Lettre de Napoléon à Eugène de Beauharnais, 22 janvier 1813, no 19 474. . Dès lors, cessant de travailler uniquement sur des hypothèses, il envoie quotidiennement nombre d’instructions, plus réalistes qu’auparavant :

« En considérant la situation actuelle des affaires, je ne puis penser que les Russes s’avancent sur Posen, si ce n’est avec quelques bataillons d’infanterie légère, quelques milliers de Cosaques et quelques pièces de canon. Il est impossible que, devant masquer Dantzig, Thorn et Graudenz 3)Graudenz est le point de concentration principal du nouveau corps prussien, toujours allié, théoriquement, à la Grande Armée. , ayant sur leur flanc gauche le prince Schwarzenberg et le général Reynier, et plus loin l’armée que l’empereur d’Autriche rassemble en Galicie  4)François Ier d’Autriche a effectivement entrepris, dès le début de1813, de rassembler 100 000 combattants sur cette frontière. , au milieu de l’hiver, fatigués comme ils le sont et sachant les troupes qui nous arrivent, ils tentent une opération sérieuse ; mais il faut enfin leur résister et ne pas s’en aller par une terreur panique (…). Le contingent prussien se rassemble sur votre gauche, entre vous et Stettin ; les Saxons se réunissent à Glogau sur votre droite ; vous êtes donc à Posen dans une bonne position, si vous pouvez y rassembler un peu de cavalerie (…). L’avantage de tenir Posen est sensible : par là, l’ennemi ne peut s’approcher de l’Oder et vous couvrez à la fois Berlin et Dresde ».

Deux jours plus tard, il réitère ses assurances 5)Lettre de Napoléon à Eugène de Beauharnais, 26 janvier 1813, no 19 519.   :

« Il ne me paraît pas possible que les Russes passent la Vistule, si ce n’est avec des Cosaques. »

Le 27, cependant, l’empereur brosse un tableau d’un optimisme plus tempéré 6)Lettre de Napoléon à Clarke, 27 janvier 1813, no 19 520. :

« Je regarde Dantzig et Thorn comme bloqués (…). Toutes les probabilités sont que l’ennemi ne pourra pas obliger le quartier général à repasser l’Oder. »

Le même jour, d’ailleurs, Beauharnais reçoit l’ordre de conserver Varsovie à tout prix 7)Lettre de Napoléon à Eugène de Beauharnais, 27 janvier 1813, no 19 522. , ce qui nécessite le maintien à Posen. Cette injonction s’avère d’autant plus réalisable que, d’après les estimations de Napoléon, les Russes ont dû laisser au moins 50 000 hommes devant Dantzig, 10 000 devant Thorn, 10 000 devant Modlin, 60 000 enfin face à la Galicie autrichienne. Dès lors, leurs forces disponibles sont insuffisantes pour bousculer le vice-roi.

« Il est donc impossible que l’armée russe marche sur vous. » 8)Lettre de Napoléon à Eugène de Beauharnais, 27 janvier 1813, no 19 522. 

En revanche, grâce à la venue de renforts et à partir des positions tenues par la Grande Armée, l’empereur affirme sa certitude d’une offensive victorieuse au printemps :

« La campagne prochaine, je chasserai l’ennemi au-delà du Niémen. » 9)Lettre de Napoléon à Eugène de Beauharnais, 27 janvier 1813, no 19 522. 

L’analyse systématique de la correspondance impériale permet de décrire précisément les plans de Napoléon pour rétablir la situation sur ce théâtre d’opération. Quatre actions doivent être menées en parallèle :

  1. Recréer un dispositif solide sur l’Oder, qui empêchera les Russes de tourner l’armée de campagne. Les fantassins rescapés de Russie remplaceront dans les forteresses les garnisons du 11e CA qui formeront quant à elles les unités de campagne. La Poméranie sera intégrée à cette barrière fortifiée, 15 000 ou 20 000 hommes et une flottille devant en protéger le territoire et les côtes  10)Lettres de Napoléon au vice-amiral Decrès, 2 février 1813, no 19 528, et à Eugène de Beauharnais, 4 février 1813, no 19 534. .
  2. Constituer un groupement de manœuvre. Au vu des rapports, l’empereur établit  11)Lettres de Napoléon à Clarke, 27 janvier 1813, no 19 520 et 6 février 1813, no 19 539, à Eugène de Beauharnais, 27 janvier 1813, no 19 522, 19 523 et 19 524, 6 février 1813, no 19 544, au général Fontanelli, ministre de la Guerre et de la Marine du royaume d’Italie, 31 janvier 1813, no 19 527.un nouveau plan général de réorganisation annulant celui du 7 janvier. L’intention générale demeure la mise sur pied d’une force d’intervention de deux corps d’infanterie (6e et 11e CA), disposant de cavalerie, d’artillerie et d’une réserve interarmes, bref une Grande Armée en réduction. La marche à suivre est parfaitement détaillée. La dernière division du 11e CA, qui tient garnison dans les places, sera relevée sur l’Elbe par les cohortes de la garde nationale et sur l’Oder par les rescapés de Russie. Elle constituera alors, avec les bataillons du général Grenier (qui arrivent à Berlin du 14 au 27 janvier), le nouveau 11e CA, fort de 30 000 hommes, qui prendra le titre d’avant-garde, ce qui revient à effacer l’échec de 1812 et à affirmer une volonté de retour. De son côté, le 6e CA comptera deux divisions, l’une polonaise, l’autre allemande, mises sur pied à partir des unités alliées présentes en Allemagne ou revenues de Russie. La cavalerie sera composée des « 6 000 premiers hommes organisés », grâce aux remontes d’Allemagne et aux renforts venus des dépôts régimentaires. En attendant, le 11e CA se contentera des quatre escadrons amenés par Grenier. Enfin l’artillerie, une centaine de pièces, sans compter cinq à six batteries à cheval, proviendra des divisions de renfort, avec un complément tiré des arsenaux de l’intérieur.
  3. Mettre en place une seconde ligne de défense sur l’Elbe. Napoléon envisage, avec les ressources de l’Empire et des pays vassaux, de rassembler au plus tôt cinq divisions (48 bataillons français et 12 westphaliens) en un « corps d’observation de l’Elbe ». Ceci fait, il conviendra de mettre sur pied un puis deux « corps d’observation du Rhin » et un « corps d’observation d’Italie », soit quatre nouveaux corps d’armée
  4. Organiser la logistique de la contre-offensive. Le recul étant temporaire, il convient de créer les magasins nécessaires à la contre-offensive.
    Dès le 19 janvier 12)Lettre de Napoléon au général Lacuée, 19 janvier 1813, no 19 463. 
    , le général Lacuée reçoit l’ordre d’en former quatre à Stettin, Cüstrin, Glogau et, plus à l’ouest, Spandau, afin de permettre à 600 000 combattants de se concentrer et de manœuvrer pendant 25 jours sans problèmes d’intendance. Puis, le 24, l’empereur enjoint au roi de Westphalie d’approvisionner Magdebourg. Enfin, le maillage se complète par l’ordre de réunir à Posen, pour l’ouverture de la campagne, deux millions de boisseaux d’avoine, 50 000 quintaux de farine ainsi que des légumes secs et de la viande en proportion, tandis que Thorn et Modlin, bien défendues, contiendront « une grande quantité de farine ».

Ce plan d’ensemble intègre la notion de temps au même titre que celle d’espace. La correspondance impériale se révèle très précieuse à cet égard 13)Lettre de Napoléon à Eugène de Beauharnais, 27 janvier 1813, no 19 522.  :

« Ce ne sera (…) que dans le courant de juin que les 1er, 2e et 4e corps pourront entrer en ligne ; jusque-là, ils garderont les places et maintiendront le pays. »

Le calendrier des nouvelles créations est également fixé avec précision. Le corps d’observation de l’Elbe se portera début avril sur l’Oder, rejoint, dans le courant du mois, par le 1er corps d’observation du Rhin et le corps d’observation d’Italie, le 2e corps d’observation du Rhin se réunissant, lui, fin mars, vers Magdebourg. Les Français auront ainsi « plus de 200 000 fantassins et 100 000 cavaliers, artilleurs et sapeurs », appuyés par les contingents de la Confédération, dont l’arrivée est prévue fin juin sur l’Oder, et par les régiments polonais. Dès lors, « l’armée sera (…) d’un tiers plus forte qu’elle ne l’était la campagne passée ». La conception de la contre-offensive paraît elle aussi extrêmement logique :

« En supposant que Dantzig soit investie au 1er février, il n’y aurait que quatre mois qu’elle serait investie au 1er juin, et le siège ne peut commencer qu’au mois d’avril. J’aurai donc tout le mois de juin pour me porter sur Dantzig. Une fois le siège de Dantzig et celui de Thorn levés, et mes communications rétablies, ayant occupé la Nogat et, si cela est jugé convenable, Königsberg, je me remettrai à aller plus loin, dans une autre campagne, ou bien je passerai le Niémen, si cela paraît convenable, aux environs du 15 août. C’est le moment le plus favorable, puisqu’alors la récolte est faite, et que les fourrages sont mûrs pour les chevaux, et que deux mois et demi suffisent pour me porter sur Vitepsk et le Borysthène [le Dniepr], ou faire toute autre opération suivant les circonstances qui arriveront. »

Ayant quelque peu anticipé les ordres de l’empereur, Beauharnais a tenu un raisonnement identique, qui lui permet de suivre aisément le plan de son beau-père. Bien décidé à résister, persuadé par ailleurs que l’adversaire hivernera en Prusse Orientale et se bornera à bloquer Dantzig et à jeter des partisans en Poméranie suédoise, il a déterminé trois axes d’effort :

  1. Assurer la défense du grand-duché de Varsovie, grâce aux unités de Schwarzenberg et Reynier, soutenues par toutes les garnisons existantes et, à plus long terme, par le 5e CA reconstitué.
  2. Contrôler le bas Oder, en créant des colonnes mobiles mêlant infanterie légère et troupes montées, afin de neutraliser les incursions cosaques.
  3. Former une masse de manœuvre entre Posen et Thorn, 12 000 à 15 000 fantassins au minimum, soutenus par 25 pièces et éclairés par 1 500 à 2 000 cavaliers, afin de couvrir les communications entre l’Oder et Varsovie, tout en demeurant en mesure de se porter sur les deux axes d’effort possibles de l’ennemi, le grand-duché ou la région de Stettin.

Concrètement, du 17 au 25 janvier, le vice-roi rétablit la discipline, à nouveau malmenée par la retraite, tout en réorganisant ses troupes. Dès le 30 janvier, il dispose, pour manœuvrer, de huit bataillons, six escadrons et deux batteries d’artillerie 14)Reboul, Campagne de 1813, t. II, p. 536, 537, 538 et SHD/GR, XP 24., soit une grosse division. Parallèlement, les survivants des cinq corps d’armée franco-italiens forment les garnisons de Stettin, Cüstrin, Glogau et Spandau. Les rescapés valides de chaque régiment ont été rassemblés au sein d’une même compagnie, voire deux si leur nombre l’autorise, et encadrés correctement. Quatre, cinq ou six de ces nouvelles compagnies forment un « bataillon d’organisation » qui représente, le plus souvent, la quintessence d’une division de Russie. Au bout du compte, l’Oder est défendu par onze bataillons (223 officiers, 6 520 sous-officiers ou soldats), soit l’équivalent d’une petite division dont 13 % à 14 % des hommes sont, de plus, encore en traitement dans les hôpitaux 15)Pourcentages établis à partir des états de situation [Archives nationales (AN), AF IV 1651-B] et de l’exemple du 4e CA. Brun (J.-F.), L’économie militaire impériale…, op.cit., chapitre XXIV. . Néanmoins, dotées d’artillerie, d’unités du génie et d’approvisionnements de siège, ces places s’avèrent, à partir de la mi-février, susceptibles de résister jusqu’au début août. Beauharnais a ainsi reconstitué, dans le secteur nord, un dispositif cohérent qui, se liant aux forces de Schwarzenberg et Reynier au sud, est à même de former une ligne de résistance préservant la majeure partie des conquêtes antérieures et offrant des débouchés commodes pour la prochaine contre-offensive.

Par ailleurs, les trois corps de cavalerie, qui devaient initialement se réorganiser sur l’Oder, sont dirigés sur l’Elbe où ils recevront les chevaux achetés en Allemagne et accueilleront les renforts venus de France. Dépassant les instructions qui enjoignaient de regrouper les survivants entre Oder et Elbe, le vice-roi a pris l’initiative de faire de ce dernier fleuve la seule destination. Il a ainsi dirigé le 1er CC sur Brunswick, le 2e sur Dessau et le 3e aux environs de Leipzig, tout en entérinant la dissolution du 4e, composé d’unités étrangères qui doivent regagner leur pays d’origine 16)Reboul, Campagne de 1813, t. II, p. 72. . En même temps, il s’est également séparé de tous ceux dont la présence entre Posen et l’Oder ne se justifie pas. Les malades ont été envoyés sur les hôpitaux de Berlin ou de Varsovie mais aussi sur les dépôts de Mayence et d’Erfurt, nouvellement créés pour pallier les effets de la mauvaise volonté des Prussiens qui refusent de recevoir les patients de la Grande Armée, même à prix d’argent 17)Reboul, Campagne de 1813, t. II, p. 19. Les chiffres cités par Reboul (Campagne de 1813, t. II, p. 41-42) quant aux 1re et 2e divisions d’infanterie (appartenant toutes deux au 1er CA) indiquent, par ailleurs, que près de 37 % des officiers et 26 % des sous-officiers ou soldats revenus de Russie sont inaptes à un service immédiat. Bien que fragmentaires, ces données permettent néanmoins de se faire une idée de la situation réelle.. De leur côté, les cadres excédentaires (officiers, sous-officiers, soldats expérimentés destinés à être promus caporaux ou brigadiers) et la plupart des membres du grand quartier général (dont Berthier) sont dirigés sur le Rhin. Ces retours sont d’ailleurs parfaitement planifiés. Les colonnes suivent un itinéraire précis, avec des lieux d’étapes et des séjours de repos soigneusement définis, sachant que l’on compte 45 jours  de marche entre Dantzig et Mayence.

Par ailleurs, le théâtre est organisé de façon rationnelle. Berlin et Varsovie serviront de centres d’opération aux sous-secteurs nord et sud. Plus en arrière, la ligne de l’Elbe commence à recevoir les unités venues de France. En son centre, Magdebourg joue le rôle de magasin et de dépôt général. Mais le fleuve ne constitue pas une barrière fortifiée au même titre que l’Oder. Il apparaît avant tout comme un obstacle naturel abritant la concentration de deux corps de cavalerie et d’un corps d’armée et servant de base arrière à l’avant-garde. Néanmoins, son cours est verrouillé au nord par Hambourg et au sud par Dresde, qui pourrait servir de centre d’opération au cas où la Saxe deviendrait zone de combat.

Plus à l’ouest, enfin, entre Elbe et Rhin, a été mis en place un réseau logistique destiné à approvisionner les unités au contact. Deux places se détachent à cet égard : Cassel, capitale de la Westphalie et Erfurt, plaque tournante où transitent les renforts venus d’Italie par Innsbruck, Munich et Nuremberg. Le Rhin demeure quant à lui un repère naturel aux rôles multiples. Il constitue d’abord la limite occidentale de l’aire de commandement dévolue à Beauharnais. De leur côté, les renforts tirés de l’intérieur de l’Empire convergent tous à Wesel ou Mayence tandis que, sur sa rive est, les 1er et 2e corps d’observation du Rhin commencent à se réunir. Globalement, le dispositif destiné à maintenir l’hégémonie française sur l’ensemble de l’Allemagne aurait donc pu offrir cet aspect en mars :

References   [ + ]

1. D’après Reboul (Campagne de 1813, t. II, p. 32), l’essentiel des données chiffrées est contenu dans le rapport du 31 janvier 1813, que l’empereur a eu sous les yeux à partir du 5 février.
2. Lettre de Napoléon à Eugène de Beauharnais, 22 janvier 1813, no 19 474.
3. Graudenz est le point de concentration principal du nouveau corps prussien, toujours allié, théoriquement, à la Grande Armée.
4. François Ier d’Autriche a effectivement entrepris, dès le début de1813, de rassembler 100 000 combattants sur cette frontière.
5. Lettre de Napoléon à Eugène de Beauharnais, 26 janvier 1813, no 19 519.
6. Lettre de Napoléon à Clarke, 27 janvier 1813, no 19 520.
7. Lettre de Napoléon à Eugène de Beauharnais, 27 janvier 1813, no 19 522.
8, 9, 13. Lettre de Napoléon à Eugène de Beauharnais, 27 janvier 1813, no 19 522.
10. Lettres de Napoléon au vice-amiral Decrès, 2 février 1813, no 19 528, et à Eugène de Beauharnais, 4 février 1813, no 19 534.
11. Lettres de Napoléon à Clarke, 27 janvier 1813, no 19 520 et 6 février 1813, no 19 539, à Eugène de Beauharnais, 27 janvier 1813, no 19 522, 19 523 et 19 524, 6 février 1813, no 19 544, au général Fontanelli, ministre de la Guerre et de la Marine du royaume d’Italie, 31 janvier 1813, no 19 527.
12. Lettre de Napoléon au général Lacuée, 19 janvier 1813, no 19 463.
14. Reboul, Campagne de 1813, t. II, p. 536, 537, 538 et SHD/GR, XP 24.
15. Pourcentages établis à partir des états de situation [Archives nationales (AN), AF IV 1651-B] et de l’exemple du 4e CA. Brun (J.-F.), L’économie militaire impériale…, op.cit., chapitre XXIV.
16. Reboul, Campagne de 1813, t. II, p. 72.
17. Reboul, Campagne de 1813, t. II, p. 19. Les chiffres cités par Reboul (Campagne de 1813, t. II, p. 41-42) quant aux 1re et 2e divisions d’infanterie (appartenant toutes deux au 1er CA) indiquent, par ailleurs, que près de 37 % des officiers et 26 % des sous-officiers ou soldats revenus de Russie sont inaptes à un service immédiat. Bien que fragmentaires, ces données permettent néanmoins de se faire une idée de la situation réelle.