Correspondance de Napoléon – Octobre 1800

Octobre 1800

 

1er octobre 1800

Au citoyen Forfait, ministre de la marine et des colonies. (Pierre-Alexandre Forfait, 1752-1807. Ministre de la marine de novembre 1799 à octobre 1801, période pendant laquelle il met en place les préfectures maritimes)

Le secrétaire d’État, Citoyen Ministre, vous fait passer un arrêté qui nomme onze capitaines de vaisseau en activité de service. Je n’ai pas confirmé le citoyen Bonnefoux (Pierre-Marie-Joseph de Bonnefoux, 1782-1855. Il va néanmoins participer à la campagne de l’escadre Bruix en Méditerranée), parce qu’il a demandé du service à conditions qu’il ne s’embarquerait pas; ni le citoyen Mahé La Bourdonnais, parce qu’il n’a pas voulu s’embarquer sur l’escadre de l’amiral Bruix.

 

Paris, 2 octobre 1800

Au général Bernadotte, commandant en chef l’armée de l’Ouest

J’ai lu avec intérêt, Citoyen Général, ce que vous avez fait pour ramener l’ordre dans la 52e, ainsi que le rapport du général Liébert, du 5 vendémiaire. Donnez à cet officier des témoignages de la satisfaction du Gouvernement. La nomination que vous avez faite du chef de brigade au rang de général de brigade est confirmée. Je désire que ce brave officier  puisse venir à Paris. Il a donné l’exemple de fermeté et d’énergie le plus honorable pour un militaire.

 

Paris, 3 octobre 1800

Au citoyen Forfait, ministre de la marine et des colonies.

Vous trouverez ci-joint, Citoyen Ministre, les différentes pièces que vous m’avez envoyées sur la Guadeloupe et Saint-Domingue.

Faites-moi connaître, par un rapport, ce qui a été fait dans la partie espagnole de Saint-Domingue, depuis la prise de possession par les Français, et envoyez-moi des notes sur la population de cette partie et le degré de résistance qu’elle est susceptible d’opposer à Toussaint.

Quant à la Guadeloupe, je vous prie de me faire connaître le nombre des troupes qui s’y trouvent, et de me faire un rapport sur la population de la Guadeloupe et sur ce que cette colonie a rapporté depuis dix ans (ce rapport présentera ces résultats d’un coup d’œil), afin que je puisse prendre un parti.

Vous me remettrez ces deux rapports le 14 vendémiaire.

 

Paris, 4 octobre 1800

NOTE AU MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES

C’est à l’époque où le Corps législatif doit se réunir, Citoyen Ministre, que le Gouvernement veut et doit offrir au Peuple francais le tableau de son administration. Ce tableau ne peut être forme que des comptes particuliers des différents Ministères et il est nécessaire pour remplir ses vues, que tous ces comptes lui soient fournis dans le courant de la décade.

Le votre, Citoyen Ministre, comme ceux de tous vos collègues, commencera au 4 Nivôse de l’An VIII, et continuera jusqu’au 1er Frimaire. Vous direz :

1° quelle était au 4 Nivôse la situation de l’Europe et la position particulière de la France; quelles étaient ses relations et son influence; vous le direz du ton simple de la vérité, sans blâmer le passe, sans flatter l’avenir.

2° Vous développerez ensuite tout ce qui peut être révélé des actes et de la marche de votre administration dans le cours des dix mois suivant;

3° Vous dévoilerez les principes qui ont dirigé la politique du Gouvernement et vous ne cacherez ni ses fautes ni ses erreurs;

4° Vous ferez connaître autant qu’il sera convenable les citoyens et les étrangers qui dans leurs rapports avec votre département ont acquis des droits à la reconnaissance de la Nation et surtout les peuples et les souverains dont elle a reçue les marques d’affection et de confiance;

5° Vous rappellerez les améliorations qui ont eu lieu dans l’organisation de votre département et vous indiquerez celle dont vous croyez qu’il peut être encore susceptible;

6° Vous donnerez le tableau comparé de la dépense de l’An VIII et de celle qui a été arrêtée pour l’An IX dans le Conseil d’administration en plus ou en moins.

Les dépenses de votre département et leur objet doivent être présentées avec autant de développement que le permet le secret nécessaire à ces opérations.

Il faut que la Nation n’ignore rien de ce qu’elle peut apprendre sans blesser ses intérêts. De la précision, de la clarté, enfin des expressions aussi simples et aussi franches que l’est la conduite du Gouvernement.

Par le Premier Consul

Le Secrétaire d’État

Maret

Lettres à Talleyrand

 

Paris, 7 octobre 1800

ARRÊTÉ

ARTICLE 1er. Le nom du général de brigade Champeaux, qui a fait toutes les campagnes de la Révolution et est mort sur le champ de bataille de Marengo, est rayé définitivement de la liste des émigrés.

ART. 2. -Les héritiers de ce citoyen rentreront dans la jouissance de ceux de ses biens qui n’auraient pas été vendus, sans néanmoins pouvoir prétendre à aucune indemnité pour ceux qui se trouve aliénés.

ART. 3. – Les ministres de la justice, des finances et de la police générale, sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent arrêté, qui ne sera pas imprimé.

 

Paris, 8 octobre 1800

Au citoyen Forfait, ministre de la marine et des colonies.

J’ai l’honneur de vous transmettre, Citoyen Ministre, une lettre imprimée du citoyen Gaye jeune au Premier Consul. En rendant   publique, par l’impression, la lettre qu’il adresse au Premier Consul, le citoyen Gaye a fait un acte contraire au respect dû à l’autorité, et que l’on pourrait même qualifier plus sévèrement, puisqu’il tend à faire intervenir l’opinion publique dans des débats sur l’objet desquels l’exaspération des partis est connue. Si le citoyen Gaye jeune appartient, en quelque manière, à votre département, l’intention du Premier Consul est que vous fassiez connaître à ce citoyen ce qu’y a de répréhensible dans sa conduite, et que vous lui infligiez la  punition de quelques jours d’arrêt.

 

Paris, 9 octobre 1800

Au général Brune, commandant en chef l’armée d’Italie.

Je reçois, Citoyen Général, votre lettre du 8 vendémiaire.

Le ministre de la guerre a dû vous écrire pour vous faire connaître les différentes propositions que vous deviez faire au général autrichien.

J’en ai fait prévenir la cour de Vienne; ainsi vous devez tenir à leur exécution.

J’ai vu avec peine que vous ayez abandonné Lucques. Faites armer cette place et mettez-y une garnison. Elle est utile dans toutes les circonstances, parce qu’elle défend la Ligurie et menace Florence et Livourne. Il faudrait bien que vous laissassiez, pour couvrir Gênes, les hommes qui composeraient sa garnison. J’imagine que vous avez réoccupé cette place, sans quoi vous ne perdriez pas un instant à le faire.

Pendant que cette place contiendrait les Anglais et les Napolitains, elle vous donnerait le temps d’accourir, et vous n’auriez aucune inquiétude pour Gênes.

Faites finir tout ce qui se passe à Gênes: qu’il n’y ait ni clubs ni cercle constitutionnel; dites à tous les partis que vous le voulez ainsi. Nommez, pour commander cette place, le général Dulauloy (Charles-François de Randon Dulauloy, 1764-1832. Artilleur), qui commande à Tortone; il y sera d’une manière plus analogue à ses talents. Faites sortir de Gênes tous les officiers d’état-major accoutumés au train du siège. On a dû, dans ce temps, prendre des mesures et un ton qui étaient nécessaires, mais qui ne doivent plus exister.

Vous désirez que je vous mette au fait des vues du Gouvernement sur l’Italie.

La Prusse, mais surtout la Russie, prend un intérêt très-vif et très-marqué au roi de Sardaigne. Il parait que, moyennant son rétablissement , elle s’engagerait à forcer l’Autriche à reprendre les limites de l’Adige. Rien n’est cependant encore décidé. Paix et considération pour le Pape.

Dans la position des choses, il ne paraît pas qu’il y ait du doute pour la Cisalpine. Au reste, vous pouvez compter que, si la paix n’est pas signée le 15 brumaire, il y aura guerre. Si donc, pour cette époque, vous pouviez être secondé par un mouvement dans les États vénitiens, ce serait une opération fort habile.

Vous devez avoir reçu, depuis le ler vendémiaire, les sommes suivantes :
l°  1,500,000 francs,
2° 1,000,000,
3° 1,000,000,
4° 2, 1 00, 000 francs pour vendémiaire.

Vous pouvez compter que tous les mois vous recevrez exactement deux millions. Il faut faire faire des réformes et des revues, de manière que cette somme suffise à la solde de votre armée.

Le fort en bois peut nous être utile en ce qu’il exige peu de garnison et qu’il est impossible de ne pas avoir à Bologne, à Modène, un tas d’hommes isolés et qui s’y jettent dans un cas d’événements; ce fort a encore l’avantage de gêner les mouvements de l’ennemi sur 1a rive gauche du Pô. Je crois donc que vous devez le réarmer et le réapprovisionner.

Agissez rigoureusement contre les rebelles; brûlez, s’il le faut, leurs villages. Faites arrêter leurs correspondants et mettez l’énergie possible dans votre conduite.

Je vous recommande l’archevêque de Milan ; il ne faut pas chercher les torts qu’il peut avoir eus.

Vous trouverez ci-joint une lettre que m’écrit le neveu de Pie VI ; faites-lui répondre en peu de mots, et faites quelque chose pour lui, si cela est possible.

 

Paris, 15 octobre 1800

Au citoyen Talleyrand, ministre des relations extérieures

Vous voudrez bien, Citoyen Ministre, expédier un courrier ordinaire à S. A. R. le grand-duc de Toscane (Ferdinand III), à Vienne.

Vous lui ferez connaître que la levée en masse des paysans de la Toscane donne lieu à des rixes fréquentes qu’il est dans l’intention du Gouvernement francais de voir promptement terminées; que le général Brune a, en conséquence, écrit la lettre ci-jointe au général commandant en Toscane au nom de Son Altesse Royale;

Que, quelle que soit l’issue des négociations entre la République française et Sa Majesté Impériale, Son Altesse Royale ayant été toujours reconnue comme souverain indépendant, le Premier Consul n’oublie pas la manière dont Son Altesse Royale s’est conduite pendant son séjour en Italie.

Le Premier Consul est donc prêt à entrer en négociation avec Son Altesse Royale, indépendamment des négociations ouvertes avec Sa Majesté Impériale, et à conclure un traité d’amitié, basé sur celui de.. .

Le ministre des relations extérieures me communiquera le projet de lettre.

 

Paris, 15 octobre 1800

Au général Lacuée, ministre de la guerre par intérim

Vous trouverez ci-joint, Citoyen Ministre, une lettre que le commandant de l’armée intermédiaire de Sa Majesté Impériale a écrite au général Brune.(Il s’agit du corps d’armée sur le Danube, sous le commandement du général Klenau)

Expédiez sur-le-champ un courrier au général Macdonald, pour qu’il fasse connaître à ce commandant que, si on attaque les positions françaises-de la Valteline, il attaquera sur-le-champ l’armée autrichienne.

 

Paris, 16 octobre 1800

ALLOCUTION AU TRIBUNAT,
EN RÉPONSE AU DISCOURS DE SON PRÉSIDENT

Je remercie le Tribunat de cette preuve d’affection. Je n’ai point réellement couru de dangers. Ces sept ou huit malheureux, pour avoir la volonté, n’avaient pas le pouvoir de commettre les crimes qu’ils méditaient. Indépendamment de l’assistance de tous les citoyens qui étaient au spectacle, j’avais avec moi un piquet de cette brave garde. Les misérables n’auraient pu supporter ses regards. (Le Premier Consul vient d’échapper, le 10 octobre, à ce qui est connu sous le nom de « Conspiration des poignards », et dont les auteurs seront arrêtés le 24)

La police avait pris des mesures plus efficaces encore.

J’entre dans tous ces détails, parce qu’il est peut-être nécessaire que la France sache que la vie de son premier magistrat n’est exposée dans aucune circonstance. Tant qu’il sera investi de la confiance de la nation, il saura remplir la tâche qui lui a été imposée.

Si jamais il était dans sa destinée de perdre cette confiance, il ne mettrait plus de prix à une vie qui n’inspirerait plus d’intérêt aux Français.

 

 Paris, 17 octobre 1800

ALLOCUTION AU CORPS MUNICIPAL DE PARIS

Le Gouvernement mérite l’affection du peuple de Paris. Il est vrai de dire que votre cité est responsable à la France entière de la sûreté du premier magistrat de la République. Je dois déclarer que, dans aucun temps, cette immense commune n’a montré plus d’attachement à son gouvernement ; jamais il n’y eut besoin de moins de troupe de ligne, même pour y maintenir la police.

Ma confiance particulière dans toutes les classes du peuple de la capitale n’a point de bornes; si j’étais absent, que j’éprouvasse le besoin d’un asile, c’est au milieu de Paris que je viendrais le trouver.

Je me suis fait remettre sous les yeux tout ce que l’on a pu trouver sur les événements les plus désastreux qui ont eu lieu dans la ville de Paris dans ces dix dernières années. Je dois déclarer, pour la décharge du peuple de Paris, aux yeux des nations et des siècles à venir, que le nombre des méchants citoyens a toujours été extrêmement petit. Sur 400, je me suis assuré que plus des deux  tiers étaient étrangers à la ville de Paris; 60 ou 80 ont seuls survécu à la révolution.

Vos fonctions vous appellent à communiquer tous les jours avec un grand nombre de citoyens; dites-leur que gouverner la France, après dix ans d’événements aussi extraordinaires, est une tâche difficile.

La pensée de travailler pour le meilleur et le plus puissant peuple de la terre a besoin elle-même d’être associée au tableau du bonheur des familles, de l’amélioration de la morale publique et des progrès de l’industrie,  je dirai même aux témoignages de l’affection et du contentement de la nation.

 

Paris, 20 octobre 1800

INSTRUCTIONS PRÉLIMINAIRES
POUR LES CONFÉRENCES DE LUNÉVILLE

Le citoyen Joseph Bonaparte, ministre plénipotentiaire pour traiter du rétablissement de la paix entre la République française et  S. M. l’Empereur, roi de Hongrie et de Bohême, doit être prévenu que l’intention du Premier Consul est que les instructions qui lui seront   données soient divisées par époques, ainsi que la négociation qui va s’ouvrir.

En conséquence, comme la première question est de savoir si la négociation sera générale entre toutes les puissances belligérantes, ou s’établira d’abord particulièrement entre la France et l’Autriche, le citoyen Joseph Bonaparte doit être averti que le général Clarke a déjà été chargé de faire, à cet égard, au ministre autrichien, comte de Cobenzl (Louis Cobenzl, 1753-1809, chef de l diplomatie du saint-Empire depuis le 25 septembre), des insinuations, et d’obtenir de lui des éclaircissements qu’il s’empressera de communiquer au plénipotentiaire de la République.

Le plénipotentiaire français s’attachera donc , dans ses premières conversations avec M. de Cobenzl, à lui faire sentir tous les avantages d’une négociation séparée; et, à cet égard , il ne sera pas embarrassé d’établir à quel point l’intervention de l’Angleterre peut compliquer la négociation et doit en éloigner le terme.

Il cherchera à connaître pour quels motifs Sa Majesté Impériale a refusé de ratifier des préliminaires dont la modération fait aujourd’hui l’étonnement de l’Europe.

Il fera sentir qu’après ce refus de ratification l’Empereur aurait dû au moins en faire connaître les motifs, et proposer, en forme de contre-projet, ses propres vues pour la pacification , puisqu’il n’accueillait pas celles de la République.

Le citoyen Joseph Bonaparte insistera ensuite sur la nécessité, toujours existante, de convenir des bases de la négociation avant de se jeter dans la discussion des articles d’un traité définitif.

Et, à cet égard, il fera connaître que les vues du Gouvernement français n’ont pas cessé d’être telles qu’il les avait exprimées dans les préliminaires; qu’en conséquence il veut conserver à la République les pays définis dans cette convention, savoir : la Flandre maritime, les provinces belgiques, celles qui sont situées à la gauche du Rhin, depuis l’endroit où il quitte le territoire helvétique pour entrer dans le territoire batave, et pareillement la Savoie, le comté de Nice, l’évêché de Bâle, et, en général, tout ce qui a été réuni législativement au territoire français; mais qu’en même temps il persiste à reconnaître que Sa Majesté Impériale doit obtenir en Italie l’indemnité de ce qu’elle aura perdu par les cessions faîtes à la République; et que, si à cet égard le plénipotentiaire autrichien doit expliquer les vues de son Gouvernement et les mettre en discussion,  il peut toujours, au préalable, se contenter de faire stipuler, comme base, ce qui sera développé ensuite comme article du traité définitif.

Il est donc décidé que le citoyen Joseph Bonaparte fera d’abord en sorte d’amener M. de Cobenzl à convenir séparément des bases de la négociation entre la France et l’Autriche, en arrêtant et signant des préliminaires conformes à ceux qui avaient été conclus à Paris.
Si M. de Cobenzl y consent, il y aura à examiner ensuite si la négociation définitive doit s’ouvrir en congrès; et alors il sera transmis au citoyen Joseph Bonaparte de nouvelles instructions.

Si, au contraire, M. de Cobenzl refuse d’entrer même en discussion des préliminaires, séparément de la Grande-Bretagne, le citoyen Joseph Bonaparte, qui en aura prévenu le Gouvernement, recevra encore, pour la conduite qu’il devra tenir, les directions nécessaires.

En général, il aura soin de ne rien exprimer, soit en conversation, soit par écrit, au delà de ce qui lui aura été recommandé, et il suivra les instructions qui lui seront transmises, époque à époque, pour que la négociation ne puisse jamais s’écarter des vues du Gouvernement et du point vers lequel il veut la diriger.

 

Paris, 21 octobre 1800

PAROLES DU PREMIER CONSUL
AU MINISTRE DE L’INTÉRIEUR,
EN REMETTANT AU GÉNÉRAL MOREAU DES PISTOLETS ENRICHIS DE DIAMANTS

Citoyen Ministre, faites-y graver quelques-unes des batailles qu’a gagnées le général Moreau; ne les mettez pas toutes, il faudrait ôter trop de diamants; et, quoique le général Moreau n’y attache pas un grand prix, il ne faut pas trop déranger le dessin de l’artiste.

 

Paris, 21 octobre 1800

Au général Lacuée, ministre de la guerre par intérim

Je vous prie, Citoyen Ministre, d’expédier par un courrier extraordinaire l’ordre à la 52e, qui est à Dijon, de se rendre à grandes marches à Milan. Cette demi-brigade ne fera aucun séjour.

Le courrier sera porteur de 50,000 francs en or, qui seront employés à solder l’arriéré de l’an VIll à cette demi-brigade. Cette somme sera prise sur les 700,000 francs destinés aux diverses divisions militaires par l’arrêté d’hier

Vous me ferez connaître le jour où cette demi-brigade arrive à Milan. Vous lui donnerez l’ordre de brûler toutes les petites étapes.