Correspondance de Napoléon – Mai 1804
Saint-Cloud, 18 mai 1804
Au consul Cambacérès
Citoyen Consul, votre titre va changer; vos fonctions et ma con fiance restent les mêmes. Dans la haute dignité d’archichancelier de l’Empire, dont vous allez être revêtu, vous manifesterez, comme vous l’avez fait dans celle de consul, la sagesse de vos conseils et ces talents distingués qui vous ont acquis une part aussi importante dans tout ce que je puis avoir fait de bien.
Je n’ai donc à désirer de vous que la continuation des mêmes sentiments pour l’État et pour moi.
Saint-Cloud, 18 mai 1804
ORDRES
Faire dresser deux couronnes, l’une d’archichancelier, l’autre d’architrésorier.
Régler les titres que doivent avoir les sénateurs et les grands dignitaires de l’Empire.
Appeler les grands dignitaires Grandeur,les sénateurs Excellence. Le sénat, en Corps, s’appellera Sénat Conservateur. En particulier, on dira Monsieur, ainsi qu’aux ministres.
Le costume des grands dignitaires de l’Empire, ordinaire, est le même que celui des conseillers d’État. Ils auront chacun un costume particulier dans les grandes cérémonies.
Le Sénat, le Conseil d’État, les Législateurs et le Tribunat ne prêteront leur serment que le 14 juillet. Les ministres prêteront leur serment dimanche.
Publier demain, dans le Moniteur, le sénatus-consulte, le discours du Sénat et la réponse.
Mettre que l’insertion au Bulletin des Lois a été ordonnée;
Que la proclamation solennelle s’en fera le 14 juillet.
Réunir le Conseil d’État demain et faire un arrêté sur la manière dont les registres doivent être ouverts.
Les armées et les flottes ayant voté, leur votation est inutile. On ne les comprendra pas dans l’arrêté.
NAPOLÉON (Premier document signé de cette façon)
Saint-Cloud, 18 mai 1804
ORDRES
Serment des ministre, et du secrétaire d’État, serment des généraux de la garde et du gouverneur du palais.
Les ministres de la guerre et de la marine expédieront des courriers pour porter l’ordre de faire prêter serment à l’armée et à la flotte.
Dimanche, les m,embres du Sénat, du Conseil d’État, du Tribunat, et les présidents et questeurs du Corps législatifs prêteront serment.
Le grand électeur sera supplée par l’archichancelier.
Les préfets et conseillers de préfecture prêteront serment devant le président du tribunal d’appel ou du tribunal de première instance; les autres fonctionnaires devant lui.
Le Conseil d’État sera présidé, jusqu’au 1er vendémiaire an XIII, par l’archichancelier de l’Empire.
Saint-Cloud, 18 mai 1804
RÉPONSE DE L’EMPEREUR AU SÉNAT
Tout ce qui peut contribuer au bien de la patrie est essentiellement lié à mon bonheur.
J’accepte le titre que vous croyez utile à la gloire de la nation. Je soumets à la sanction du Peuple la loi de l’hérédité. J’espère que la France ne se repentira jamais des honneurs dont elle environnera ma famille.
Dans tous les cas, mon esprit ne sera plus avec ma postérité le jour où elle cesserait de mériter l’amour et la confiance de la grande nation.
(Extrait du Moniteur)
Saint-Cloud, 18 mai 1804
ORDRES
La proclamation qui doit avoir lieu en conséquence du sénat consulte organique de ce jour sera faite dimanche prochain, à midi, par le chancelier du Sénat, ayant à sa droite le président du Corps législatif, et à sa gauche le président du Tribunat.
Marcheront après lui : le gouverneur de Paris, le premier inspecteur de la gendarmerie et l’un des préteurs du Sénat.
Marcheront en avant : le préfet du département de la Seine, le préfet de police et les douze maires de Paris.
Le même jour, les membres du Sénat, du Conseil d’État et du Tribunat, les président et questeurs du Corps législatif, et le premier président du Tribunal de cassation , prêteront serment entre les mains de l’Empereur.
Le grand électeur sera supplée dans cette fonction par l’archichancelier de l’Empire.
Saint-Cloud, 21 mai 1804
A M. Cambacérès
Mon Cousin l’Archichancelier de l’Empire, désirant que votre maison soit toujours tenue sur le même pied que celui que vous avez établi en conséquence du sénatus-consulte organique du 16 thermidor an X et de la loi du budget du 1er ventôse an XI, et le traitement affecté par le sénatus-consulte organique du 28 floréal dernier à la haute dignité dont vous êtes revêtu, nous ayant paru moins considérable que celui dont vous jouissiez, nous vous écrivons cette lettre pour vous faire connaître que nous avons ordonné à notre trésorier de vous compter, de mois en mois, sur les fonds de la liste civile, et pendant la durée de votre vie, la somme nécessaire pour compléter le traitement dont vous avez joui jusqu’à ce jour.
En foi de quoi nous avons signé de notre main les présentes, contre-signées par notre secrétaire d’État.
Saint-Cloud, 21 mai 1804
A M. Régnier
Monsieur Régnier, Grand Juge, Ministre de la justice, un grand nombre de prêtres des Deux-Sèvres ont fixé mon attention. Ils sont rebelles à l’Église et à l’État. Mon intention est que vous fassiez arrêter les treize dénommés ci-dessous désignés comme les chefs.
Dans l’arrondissement de Thouars, Cervette, Brion, Gueniveau, Texier, Violet, Legrand, Ballard, Brunet, Barbarin, Guery; arrondissement de Niort, Clément; arrondissement de Partenay, Bressier, Grittet.
Vous ferez également arrêter le nommé Jayan, régisseur de Clisson, comme ayant été rédacteur de pétitions contraires à l’État.
Tous ces individus seront arrêtés par la gendarmerie, sans aucune intervention civile. Ils seront conduits en toute diligence dans les prisons de Poitiers. Vous ferez faire une enquête sur chacun d’eux, et on me rendra compte de ladite enquête.
Vous ferez connaître au général commandant dans le département des Deux-Sèvres de prêter main-forte s’il y a lieu, et vous ferez prévenir le général Moncey, premier inspecteur de gendarmerie, d’envoyer les mandats d’arrêt au colonel Noireau, pour que tous ces individus soient arrêtés le même jour.
Sur ce, je prie Dieu qu’il vous ait en sa sainte garde.
Saint-Cloud, 21 mai 1804
A M. Crétet
Monsieur Cretet, Conseiller d’État, la route de Saint-Quentin à Cambrai est mauvaise. Les mâts qui doivent passer par cette route sont exposés à être cassés. L’intention est que vous preniez aussi des mesures pour que l’écluse de Fargniers, canal de Chauny, soit promptement réparée.
Sur ce, etc.
Saint-Cloud, 21 mai 1804
Au contre-amiral Decrès
Le Brutus, qui est au Texel, a soixante et seize pièces de canon. Je désirerais que vous vous fissiez remettre le plan de ce vaisseau, que vous me fissiez connaître combien il tire d’eau, et si les marins bataves et notre capitaine de frégate qui est à Helvoet-Slays, que vous autoriserez à se rendre au Texel pour le voir, sont dans l’opinion qu’il marche aussi bien qu’un de 74.
Sur ce, etc.
Saint-Cloud, 21 mai 1804
Au contre-amiral Decrès
Monsieur Decrès, Ministre de la Marine, les prames parties de Flessingue n’avaient point de boulets ramés; elles ont manqué de munitions. Réitérez l’ordre pour toute la flottille que, sous aucun prétexte, on ne mette en mer sans avoir cent coups à tirer par pièce. Les fournitures de la grande escadre n’ont rien de commun avec la flottille.
Je désire que Daugier se rende au Havre pour rallier la division de canonnières et péniches de ma Garde qui s’y trouve, et parte avec elle pour se rendre à Boulogne. Je désirerais toutefois qu’il ne partit pas sans s’être assuré que l’armement de ses bâtiments est complet, et que, surtout, chaque péniche porte un obusier de 8 pouces.
Sur ce, etc.
Saint-Cloud, 21 mai 1801
A M. Daugier (François-Henri, comte Daugier, 1764-1834, amiral)
Monsieur Daugier, Capitaine de vaisseau, commandant les matelots de ma Garde, mon intention est que vous vous rendiez au Havre, que vous y preniez le commandement des 27 chaloupes canonnières et 27 péinches de ma dite Garde; que vous y fassiez installer les détachements de ma Garde qui partent d’ici, chacun composé de 42 hommes; que vous en acheviez l’armement et l’approvisionnement; que vous exerciez, pendant quelques jours, les garnisons, et que vous preniez un moment favorable pour vous rendre à Boulogne.
Sur ce, etc.
Saint-Cloud, 21 mai 1804
S.M. l’Empereur désire que M. Talleyrand lui apporte un Protocole pour toutes les lettres à écrire aux Souverains, Princes, Grands Seigneurs et autres personnes revêtues de grandes dignités en Europe, surtout au Landammann de la Suisse, désirant lui écrire.
- Talleyrand est prié de renvoyer le premier projet de liste des Français traîtres à leur patrie et aujourd’hui dans les rangs ennemis que l’Empereur lui a fait remettre.
(Brotonne)
Saint-Cloud, 21 mai 1804
A M. Talleyrand
Monsieur Talleyrand, Ministre des relations extérieures, répondez au ministre suisse que j’ai lu avec attention les notes et le mémoire qu’il m’a remis de la part du landammann, relatifs aux derniers troubles de Zurich; que ces troubles m’ont déchiré le cœur; mais que j’ai appris avec une vive satisfaction que la sévérité du landammann a eu le bon effet de les réprimer promptement; que ce n’est que par une succession de mesures sages, fermes et paternelles qu’on parviendra à consolider la tranquillité en Suisse et à réprimer tout esprit de faction; que, de son côté, l’Empereur, ayant été instruit qu’on colportait des adresses sur la réunion de la Suisse à la France, a ordonné qu’on les saisît, ne voulant pas qu’il existât sur le territoire français un individu qui tentât de porter atteinte à l’acte de médiation
Sur ce, etc.
Saint-Cloud, 21 mai 1804
A M. Talleyrand
Monsieur Talleyrand, Ministre des relations extérieures, j’approuve qu’il soit envoyé, sous prétexte d’étudier les plantes, un médecin ou un savant en Perse, qui prendra sa route par Constantinople. Mon intention est que vous en écriviez à M. Rousseau, et que vous envoyiez la lettre par son propre fils. M. Rousseau le renverra en France pour donner des nouvelles de la Perse. M. Rousseau fils séjournera en Perse, pour bien voir la situation des choses.
Saint-Cloud, 21 mai 1804
Au maréchal Berthier, ministre de la guerre
Mon Cousin, je désire que vous me fassiez un rapport sur les prérogatives dont doivent jouir les maréchaux de l’empire, sur le mode d’expédition de leur commission, sur la marque distinctive qu’ils doivent avoir, et sur la manière dont elle doit leur être remise.
Sur ce, je prie Dieu qu’il vous ait en sa sainte et digne garde.
(La dignité de maréchal vient d’être rétablie par le sénatus-consulte du 18 mai – et la première promotion fut faite le lendemain 19 mai 1804)
Saint-Cloud, 21 mai 1804
Au maréchal Berthier
Mon cousin, je vois que, dans l’état de situation de l’armée des côtes, le 85e régiment n’est qu’à 1,300 hommes, et le 12e à 1,400. L’un et l’autre de ces régiments ont à leurs dépôts, à Mézières et à Sarre-Libre, assez de troupes pour pouvoir se compléter. Donnez donc l’ordre à leurs 3e bataillons d’envoyer à ces régiments des conscrits habillés, et qui seraient déjà à l’école de peloton. Je vois que le 21e de ligne est à 1,200 hommes ; son dépôt peut lui fournir 200 hommes au moins, ce qui le porterait à un taux raisonnable. Le 111e est à 1,350 hommes; son dépôt peut bien lui fournir 300 hommes. Le 28e de ligne est à 1,400 hommes ; son dépôt peut lui fournir 200 hommes. Je vois que la compagnie du Liamone est toujours portée séparément ; il faut l’incorporer ou dans le bataillon corse ou dans le 26e régiment d’infanterie légère. Le 22e de ligne n’est porté qu’à 1,300 hommes ; son dépôt peut lui fournir 200 hommes.
Vous donnerez l’ordre au 72e régiment, qui est à Hesdin, de former un second bataillon de 600 hommes pour joindre au premier, au camp. Le colonel égalisera les deux bataillons, de manière qu’ils soient au moins à 700 hommes.
Le 64e n’est porté qu’à 1,200 hommes ; son dépôt, qui est à Rocroy, peut lui fournir 400 hommes. Le 39e n’est qu’à 1,400 hommes ; son dépôt peut lui fournir des hommes pour le compléter à 1,600 hommes. Le 6e d’infanterie légère n’est qu’à 1,400 hommes; son dépôt, qui est à Givet, peut le compléter à 1,600 hommes. Le 25e régiment d’infanterie légère est à 1,400 hommes ; il peut être porté à 1,600 hommes. Le 69e est à 1,300 hommes ; son dépôt peut lui fournir 300 hommes.
Je vois aussi que, sur la colonne du complet, vous portez 1,400, et 1,500, et 1,600 hommes. Cela tient aux ordres primitifs que j’ai donnés ; j’ai consulté alors la force des corps. Il ne doit désormais y avoir qu’un seul complet, celui de 800 hommes par bataillon, présents, officiers compris; les malades ne doivent point être compris dans ce nombre. Les colonels doivent, au fur et à mesure que des hommes meurent aux hôpitaux, ou tombent dans de graves maladies à ne pas être en état de faire la campagne, demander à leurs dépôts et à leurs majors des hommes pour compléter leurs bataillons ; pour la régularité, ils doivent s’adresser à vous, hormis pour les 39e bataillons qui sont dans les 24e, 25e et 16e divisions militaires, qui peuvent se mettre en mouvement sur un simple ordre du général de la division. Dans les autres divisions, les demandes vous seront adressées, et vous me les communiquerez, afin que, selon les besoins de la flottille, j’ordonne des mouvements sur les ports.
Dans l’état du cantonnement de Saintes, les deux bataillons du 26e de ligne ne sont portés qu’à 1,300 hommes, ainsi que ceux du 105e. Donnez des ordres pour que leurs dépôts les complètent le plus tôt possible à 1,600 hommes.
Saint-Cloud, 21 mai 1804
Au contre-amiral Ver Huell, commandant la flottille batave
Monsieur le Contre-Amiral Ver Huell, j’ai été fâché d’apprendre que la prame la Ville-dAnvers n’avait que vingt coups à tirer par pièce. Vous ne devez point mettre à la voile sans vous être assuré que vos approvisionnements sont au complet. Dans un corps d’armée, l’œil du chef doit remédier à tout. Capitaines, officiers, quel que soit d’ailleurs leur mérite, sont constamment dans un état d’insouciance si la présence du chef ne se fait continuellement sentir.
Tous les bâtiments de la flottille doivent avoir cent coups à tirer. Je sais qu’il est d’usage ne ne donner que soixante coups à tirer par pièce aux gros bâtiments, mais cela ne doit point servir de règle. On m’assure aussi que les prames n’avaient point de boulets ramés. J’avais fait connaître que les canons devaient être disposés en belle sur les chaloupes canonnières et sur les bateaux canonnier; cependant les canons de vos bateaux canonniers sont à coulisses, ce qui les a obligés, lorsqu’ils ont voulu tirer, à se déranger de le route. Dans tous les cas, mon intention est que vous fassiez mettre en belle les canons des chaloupes canonnières et des bateaux canonniers, et que vous approvisionniez les bâtiments de votre flottille à cent coups par pièce.
Faites nager tous les jours, bien entendu autant que le temps permettra, la division qui est en rade, et veillez à ce que toute l’armée s’exerce à l’aviron. Chaloupes canonnières, bateaux canonniers , bateaux de commerce, prames, tout doit avoir des avirons. Avec la quantité de monde qu’il y a à bord , les avirons deviennent un moyen puissant.
J’ai éprouvé la plus vive satisfaction à la lecture de votre lettre; j’ai ressenti une véritable joie de votre succès. Vous avez montré autant d’audace que de talent. Vous n’aviez pas le quart du canon qu’avait l’ennemi. Cet événement a rempli nos ennemis de confusion et présage aux pavillons alliés le retour de leurs beaux jours. Vous m’avez fait ressouvenir que vous êtes du sang des Tromp et des Ruyter.
Saint-Cloud, 21 mai 1804
A M. Portalis
Monsieur Portatis, Conseiller d’État, la situation des prêtres dans le département des Deux-Sèvres excite toute ma sollicitude. Cette partie du diocèse de Poitiers est celle qui va le plus mal. Avant que l’évêque soit installé, il faudra du temps. Je désire que vous chargiez de l’administration de ce diocèse un autre évêque, par exemple celui de Meaux. On lui accorderait l’autorité qui est nécessaire, et il userait de tous les moyens de son état pour fortifier les gens de bonne foi, ramener les gens égarés, et faire punir et trembler les méchants.
Palais des Tuileries, 22 mai 1804
RÉPONSE DE L’EMPEREUR A UNE DÉPUTATION DU TRIBUNAT
Je vous remercie du soin que vous mettez à relever le peu de bien que je puis avoir fait. Le Tribunat a contribué par ses travaux à la perfection des différents actes de la législation de la France, et, en cela, il a rempli le plus constant de mes vœux. Je me plais à tout devoir au Peuple ; ce sentiment seul me rend chers les nouveaux honneurs dont je suis revêtu.
Saint-Cloud, 22 mai 1804
A M. Lacépède
Monsieur Lacépède, Grand Chancelier de la Légion d’honneur, le contre-amiral Ver Huell ayant, dans sa dernière mission, repoussé les Anglais, je désire que vous lui expédiiez un brevet d’admission dans la Légion d’honneur, et que vous lui écriviez une lettre qui puisse être publique. Faites la même chose pour le lieutenant Dutaillis, commandant la prame la Ville-dAnvers. Faites la même chose pour M. Letourneur, commandant les canonniers qui ont pris une corvette anglaise à la pointe de Quiberon.
Saint-Cloud, 23 mai 1804
Au maréchal Berthier
Mon Cousin, je prends part à votre douleur. La perte d’un père est toujours sensible. Je vous connais, et je comprends vos peines. Mais enfin, à quatre-vingt-cinq ans, il faut bien finir; et, quand on a bien vécu, on ne peut plus ambitionner à cet âge que de laisser un bon souvenir. Croyez à toute la part que je prends à cette perte.
Saint-Cloud, 23 mai 1804
Monsieur Talleyrand est prié de faire traduire la lettre ci-jointe et d’en ordonner le renvoi avec l’enveloppe.
Il manquait une enveloppe à une des dernières lettres renvoyées.
Lettres à Talleyrand