Paris, 27 vendémiaire an VIII (19 octobre 1799).
AU CITOYEN LAPLACE.
Je reçois avec reconnaissance, Citoyen, l’exemplaire de votre bel ouvrage que vous venez de m’envoyer. Les premiers six mois dont je pourrai disposer seront employés à le lire. Si vous n’avez rien de mieux à faire, faites-moi l’amitié de venir dîner demain à la maison.
Mes respects à madame Laplace.
BONAPARTE.
Paris, 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799).
DISCOURS DU GÉNÉRAL BONAPARTE
AU CONSEIL DES ANCIENS, DANS LA SÉANCE DU 18 BRUMAIRE.
Citoyens Représentants, la République périssait; vous l’avez su, et votre décret vient de la sauver. Malheur à ceux qui voudraient le trouble et le désordre! Je les arrêterai, aidé du général Lefebvre, du général Berthier et de tous mes compagnons d’armes.
Qu’on ne cherche pas dans le passé des exemples qui pourraient retarder votre marche ! Rien, dans l’histoire, ne ressemble à la fin du XVIIIe siècle; rien, dans la fin du XVIII siècle, ne ressemble au moment actuel.
Votre sagesse a rendu ce décret; nos bras sauront l’exécuter.
Nous voulons une république fondée sur la vraie liberté, sur la liberté civile, sur la représentation nationale; nous l’aurons!. je le jure!
Je le jure en mon nom et en celui de mes compagnons d’armes.