Correspondance de Napoléon – Février 1813

Paris, 18 février 1813.

NOTE POUR M. BARBIER, BIBLIOTHÉCAIRE   DE   L’EMPEREUR,  A   PARIS.

Je n’ai pas besoin qu’on forme une nouvelle bibliothèque de voyage; il faut seulement préparer quatre caisses pour des in-12 et deux pour des in-18. Quelque temps avant mon départ, on me remettra la liste des livres de ce format que j’ai dans ma biblio­thèque, et je désignerai les volumes qu’il faudra mettre dans les caisses.

Ces volumes seront successivement échangés contre d’autres de ma bibliothèque, et le tout sans qu’il soit nécessaire de faire de nou­velles dépenses.

 

Paris, 20 février 1813.

 

Au général comte de Lauriston, commandant le corps d’observation de l’Elbe, à Magdeburg.

Monsieur le Comte Lauriston, le vice-roi a porté son quartier général sur l’Oder. Je suis bien fâché du retard que les corps apparte­nant à la 31e division ont mis à partir de Magdeburg, car il est bien nécessaire que le vice-roi ait dans la main cette 31e division. Il me tarde aussi que vous ayez une division à Brandenburg. Je pense qu’il ne faudrait pas réunir à Brandenburg la division qui est formée des régiments hollandais ; c’est une division composée de régiments français qu’il faut y mettre. Il faudra que cette division ait son artil­lerie aussitôt que possible.

Lorsque, sans désorganiser les corps et sans former de régiments provisoires, mais en réunissant en entier des escadrons de 200 hom­mes ou des compagnies de 100 hommes d’un même régiment, vous pourrez réunir quelque cavalerie, il serait bien important de le faire, et d’avoir ainsi 2,000 hommes de cavalerie à Brandenburg avec cette division.

Réunissez la division westphalienne à Havelberg : elle sera là à portée de Berlin, de Stettin et de Hambourg. Je crois que le Roi a déjà deux régiments prêts pour cette division. Le 9e régiment est depuis longtemps à Magdeburg. Si vous pouvez réunir sur ce point les trois régiments westphaliens et 1,000 chevaux westphaliens avec une batterie de canon , ce serait une chose utile.

 

Paris, 20 février 1813.

 

Au général comte de Lauriston, commandant le corps d’observation de l’Elbe, à Magdeburg.

Monsieur le Général Lauriston, vous trouverez à Magdeburg beau­coup d’officiers d’état-major, beaucoup d’officiers supérieurs d’artil­lerie, beaucoup d’officiers généraux qui n’ont pas d’emploi. Vous pouvez en prendre le nombre nécessaire pour compléter foutes vos divisions à raison de deux généraux de brigade, d’un adjudant com­mandant et de plusieurs adjoints. Vous correspondrez à cet effet avec le vice-roi. Vous pouvez prendre aussi ce qui vous manquerait d’officiers et d’employés d’administration dans ce qui reste de celle de l’armée.

J’ai accordé à chaque régiment formé de cohortes : 1° 16 francs par homme, provenant de ce qui avait été retenu sur la masse de linge et chaussures; 2° une paire de souliers en gratification; 3° 20,000 francs par régiment. Vous pouvez le leur faire connaître, faire délivrer leur paire de souliers par homme, à raison de 2,500 pai­res par régiment; leur donner des à-compte sur les 20,000 francs, pour qu’ils se fournissent de toutes les petites choses dont ils peuvent avoir besoin, et faire payer aux soldats des à-compte sur les 16 francs, pour qu’ils puissent acheter une autre paire de souliers, de manière à en avoir trois paires assurées, et compléter leur sac. Il est néces­saire qu’ils aient toutes leurs garnitures en cuivre, avec le numéro de leur régiment, les distinctions de voltigeurs et de grenadiers, et enfin tout ce qui peut leur donner l’air de vieilles troupes.

L’artillerie part de Wesel et de Mayence. À la fin de mars, j’espère que vous aurez vos quatre-vingt-douze pièces.

 

Paris, 20 février 1813.

A FRÉDÉRIC, ROI DE WURTEMBERG, à Stuttgart.

Monsieur mon. Frère, la lettre de Votre Majesté, en date du 8 de ce mois, m’a été remise par son ministre d’État et du cabinet, le comte de Zeppelin. Je l’ai lue avec plaisir. Ce qu’elle exprime porte avec soi la conviction et n’a pu que me confirmer dans l’opinion que j’ai toujours conçue de la personne de Votre Majesté. Elle peut être certaine que mes dispositions envers elle et sa maison seront toujours les mêmes. Je m’en rapporte à ce que j’ai dit au comte de Zeppelin sur ce qui a motivé son voyage. Votre Majesté doit être persuadée de ce qu’il lui dira de ma part, surtout lorsqu’il lui parlera de mon estime et de mes sentiments pour elle.

 

 

Paris, 21 février 1813.

Au général Clarke, duc de Feltre, ministre de la guerre, à Paris

Les deux propositions que je lis dans votre rapport du 17 février, 1° de recruter la gendarmerie avec des hommes tirés des régiments formés des cohortes ; 2° de fournir à la gendarmerie des chevaux requis dans les départements, sont également inconvenantes, et je ne conçois pas comment vous pouvez les avoir admises. C’est, au contraire, de la gendarmerie que je veux tirer tout ce qui est néces­saire pour l’armée. Quant au recrutement de la gendarmerie, il faut donner une nouvelle activité à l’instruction des élèves-gendarmes.

 

Paris, 21 février 1813.

Au général Clarke, duc de Feltre, ministre de la guerre, à Paris

Je vois, par l’état des poudres, qu’il n’y a à Mayence que 74,000 kilogrammes de poudre. Donnez l’ordre qu’il soit dirigé de l’intérieur 100,000 kilogrammes de poudre, afin qu’il y ait toujours dans une place comme Mayence 3 à 400,000 kilogrammes de poudre.

Je vois qu’il y a à Strasbourg 172,000 kilogrammes de poudre et 224,000 kilogrammes à Wesel. Faites diriger des points de l’intérieur des poudres, de manière à compléter à 400,000 kilogrammes ce qu’il y a dans chacune de ces places.

 

Paris, 21 février 1813.

Au général Clarke, duc de Feltre, ministre de la guerre, à Paris

Je ne sais ce que c’est que le colonel Wittenburg dont vous me parlez dans votre lettre du 19. Gardez-vous bien de le laisser venir à Paris.

Aucun prisonnier russe ne doit être dans des places comme Metz, Mayence, Strasbourg ou Wesel; il faut les placer dans de petites villes, hors des communications, et non dans une place comme Mayence, où ils seraient à même d’observer tous les mouvements qu’on ferait en France.

 

Paris, 21 février 1813.

Au général Lacuée, comte de Cessac, ministre directeur de l’administration de la guerre, à Paris

Monsieur le Comte de Cessac, le duc de Valmy m’écrit qu’il n’y a pas de baudriers pour sabres à Mayence pour en donner aux grenadiers des régiments formés des cohortes; qu’il n’y a ni marmites, ni bidons, ni souliers, ni chemises, et que le peu de souliers qu’il y avait à Wesel étaient extrêmement mauvais.

 

Paris, 21 février 1813.

Au général Lacuée, comte de Cessac, ministre directeur de l’administration de la guerre, à Paris

Monsieur le Comte de Cessac, je reçois votre rapport du 21 février. J’approuve que vous baissiez d’un pouce, et seulement pour les départements qui vous l’ont demandé, la taille des chevaux prove­nant de la réquisition des 15,000. J’approuve également que vous acceptiez des chevaux qui n’auraient que soixante mois aux prochaines herbes; enfin vous pouvez accepter des juments dans une plus grande proportion.

 

Paris, 21 février 1813.

Au prince Camille Borghèse, gouverneur général des départements au-delà des Alpes, à Turin.

Mon Cousin, je désire que vous ne perdiez point de vue la forma­tion du 13e régiment de hussards. Faites-moi connaître ce que produiront les dons volontaires et quand les officiers arriveront. Avez-vous fait confectionner des selles et les objets d’habillement nécessaires ? Quand pensez-vous que ce régiment sera prêt à servir ?

 

Paris, 23 février 1813.

Au général Clarke, duc de Feltre, ministre de la guerre, à Paris

Monsieur le Duc de Feltre, je reçois votre lettre du 21 février. Le travail du bureau du mouvement des troupes est trop abandonné, et je suis obligé d’entrer moi-même dans les détails. Il est ridicule de faire partir des compagnies d’Amsterdam pour Maëstricht, pour les faire revenir ensuite de Maëstricht à Utrecht. Il faut à la tête de ce bureau du mouvement quelqu’un qui connaisse la géographie et qui cherche les moyens de ne pas faire faire de faux mouvements aux troupes. Je vais donc moi-même faire le détail du mouvement des bataillons de marche du corps d’observation de l’Elbe. Vous ferez demain passer la revue des quatre compagnies du 135e par le comte Lobau ; vous les ferez compléter à 400 hommes, et partir après-demain pour Utrecht.

Donnez ordre que la 1e compagnie du 5e bataillon du 146e, qui est à Amsterdam, se rende à Utrecht; que la 2e, qui est à Maëstricht et que vous ferez compléter par la 3e, se rende à Utrecht, et que la 4e, qui est à Amsterdam, se rende également à Utrecht. Ces trois compagnies peuvent arriver sans délai à Utrecht, et par ce moyen ce bataillon sera formé le plus tôt possible. Les dépôts des 1e, 2e et 4e compagnies se rendront à Maëstricht, où, réunis à celui de la 3e compagnie, ils formeront le fonds du dépôt de ce bataillon.

Donnez ordre que les quatre compagnies du 148e, qui sont à Bruxelles, partent le 25 de Bruxelles, complétées chacune à 140 hom­mes, et se rendent sans délai à Utrecht, où elles devront être rendues dans les premiers jours de mars.

Donnez ordre que la 2e compagnie du 147e, qui est à Bruxelles, la 3e, qui est à Maëstricht, et la 1e, qui est à Metz, se mettent en marche sans délai sur Utrecht. Tout ce qui appartient aux dépôts de ces compagnies se rendra à Metz pour y former le fonds du dépôt da bataillon. Vous sentez qu’il serait ridicule que la 2e compagnie, qui est à Bruxelles, se rendit à Metz, pour de là aller à Utrecht.

Donnez ordre que le 25 de ce mois partent de Tours la 1e et la 2e compagnie du 150e et de Mayence la 3e complétée avec ce qu’il y a de disponible dans la 4e, et que tout cela se rende à Utrecht le plus tôt possible.

Enfin donnez le même ordre dans ce sens à toutes les autres compagnies. Que toutes se mettent en route le plus tôt possible, et que toutes les compagnies se réunissent à Utrecht, où se formeront les bataillons. Par ce moyen, vous gagnerez beaucoup de marches et beaucoup de temps, et dans les premiers jours de mars ces bataillons seront formés.

Je vous renvoie votre travail pour que vous fassiez faire un nouvel état rectifié de ce mouvement, et je termine en vous faisant connaître que la guerre n’a pas de partie plus importante à suivre que le mou­vement des troupes.

Indépendamment du bureau qui rédige, il faut, comme pour l’ar­tillerie, un bureau qui pense. Tous les jours on me fait, comme dans ce rapport, des propositions qui font le plus grand mal et qui m’obligent à des détails fatigants.

 

Paris, 23 février 1813.

Au général Clarke, duc de Feltre, ministre de la guerre, à Paris

Monsieur le Duc de Feltre, remettez au général Lucotte copie de vos derniers ordres au roi d’Espagne. Redites-lui, de nouveau, qu’il est indispensable que son quartier général soit porté à Valladolid ; qu’il rétablisse la tranquillité dans la Navarre et dans l’Aragon; qu’il n’occupe Madrid que par un corps volant; qu’il est important de mettre sur Madrid et sur Tolède de fortes contributions, et de les faire payer; que tous les hôpitaux doivent être à Valladolid, Burgos, Vitoria, Tolosa, Pampelune; qu’enfin il occupe Salamanque et Léon, et fasse préparer un équipage de siège à Burgos, pour menacer Ciudad-Rodrigo et faire craindre une invasion de sa part en Portugal.

Dites-lui qu’il doit prendre des mesures pour recevoir deux fois par semaine le courrier de Bayonne; qu’à cet effet les courriers, escortés par des patrouilles d’infanterie, doivent aller de Bayonne à Valladolid, en faisant au moins une lieue par heure sans discontinuer.

 

Paris, 23 février 1813.

 

Au général Duroc, duc de Frioul, grand-maréchal du palais, à Paris

Je vois, par l’état de situation que vous m’avez remis, que le complet du 2e régiment de chevau-légers est de 2,016 hommes. Il en avait au 1er février 1,141, il manquait donc 875 hommes; mais il n’attendait plus que 539 hommes; le déficit n’était donc plus que de 336 hommes. Je viens, par mon décret de ce jour, d’augmenter ce régiment de 500 hommes ; mais l’escadron de Paris, qui y est incorporé, lui apporte 250 hommes; il lui manquera donc encore, d’une part, 250 hommes, et, de l’autre, 336 hommes; total, 586 hommes.

Quant aux chevaux de ce régiment, le complet est de 2,012. Il en a 1,276; il en manque donc 736. Ce régiment doit en recevoir 290 de remonte et 413 provenant des offres des départements; total, 703; le manque au complet n’est donc plus que 33. J’ai ajouté 500 chevaux, par mon décret de ce jour, à l’effectif de ce régiment ; mais l’escadron de Paris lui donne 250 chevaux ; ainsi il manque encore, d’une part, 250 chevaux, et, de l’autre, 33; total, 283 chevaux. En résume, le déficit de ce régiment est donc de 586 hommes et de 283 chevaux.

Chasseurs à cheval. — Il manquait au régiment de chasseurs à cheval 725 hommes pour le compléter. Il en attend encore 286, provenant de l’appel fait aux différents régiments, et 1,400, prove­nant des offres faites par différents départements; total, 1,686; il a donc 961 hommes de trop. Ne pourrait-on pas prélever sur cet excé­dant les 586 hommes qui manquent au 2e régiment de chevau-légers ?

Quant aux chevaux, il manque 844 chevaux au régiment de chasseurs à cheval; mais 196 sont attendus des remontes et 1,400 des offres des départements; il y a donc 1,600 chevaux à recevoir, c’est-à-dire 800 chevaux de plus qu’il ne faudrait. On pourrait donc en donner 283 au 2e régiment de chevau-légers; il en resterait encore bien plus qu’il ne faut.

Mameluks. — II manque 164 hommes au complet des Mameluks; mais ils en doivent recevoir 200, ce qui fait compensation.

Dragons. — Il manque 563 hommes au complet des dragons ; ils en doivent recevoir 438; le déficit sera donc encore 125. Quant aux chevaux, il manque au complet 800 chevaux; 283 sont attendus des remontes et 299 sont à provenir des offres des départements ; ce qui fera 582 chevaux; ainsi il manquera encore au complet 218 chevaux.

Grenadiers à cheval. — 617 hommes manquent au complet, 447 sont à recevoir; le déficit sera donc d’environ 200 hommes. Il manque 684 chevaux ; 320 doivent arriver des remontes, 360 des offres des départements ; ce qui fait 680 chevaux, c’est-à-dire compensation.

Gendarmerie d’élite. — II manque 198 hommes au complet de ce corps; mais 229 sont à arriver, cela fait balance; il manque 124 chevaux, mais il doit recevoir 120 chevaux, cela fait encore balance.

Il résulte de cet aperçu que les chasseurs ont plus d’hommes et de chevaux qu’il ne leur en faut, mais qu’il en manque aux chevau-légers, aux dragons et aux grenadiers à cheval. Présentez-moi un projet de décret pour pourvoir à ce déficit. Faites-moi connaître aussi si dans ces calculs sont compris les 760 chevaux qui doivent être livrés au-delà du Rhin.

D’après le total de votre état, il manque au complet 3,142 hommes. Vous en avez 1,400 à recevoir sur le recrutement et 2,100 à re­cevoir sur les offres des départements, ce qui fait 3,500 hommes à recevoir; vous avez donc plus d’hommes qu’il ne faut.

Quant aux chevaux, au total, il en manque 3,300 : vous en avez 1,200 à recevoir des remontes et 2,600 à recevoir des offres des départements; total, 3,800; ce qui fait aussi plus de chevaux qu’on n’en a besoin.   ,

1er et 3e régiments de chevau-légers. — Quant à ces deux régiments, je désire que tous les officiers soient conservés et qu’on les complète en escadrons.

Si je portais à dix escadrons, c’est-à-dire à 2,500 hommes, mon régiment de chasseurs à cheval, ce régiment ne pourrait plus rien céder aux autres corps ; il me resterait alors à pourvoir au déficit des chevau-légers, qui est de 586 hommes ; au déficit des dragons, qui est de 125, et au déficit de la grosse cavalerie, qui est de 200; total du déficit auquel il restera à pourvoir, 911 hommes.

J’aurai alors dix escadrons de lanciers, 2,500 hommes; dix de chasseurs, 2,500; six de dragons, 1,500; six de grenadiers, 1,500, et enfin deux de gendarmerie d’élite, 500 ; total, trente-quatre esca­drons faisant 8,500 hommes, indépendamment des deux régiments de lanciers polonais ; ce qui portera à 10,000 hommes la cavalerie de la Garde.

Les 900 hommes qui manquent au complet pourraient être facile­ment fournis par les 10,000 hommes d’infanterie de la Garde; ce qui rendrait le complètement des grenadiers, dragons et chevau-légers indépendant de 1 arrivée des 1,400 hommes destinés aux chasseurs.

 

Paris. 23 février 1813.

 

NOTE DICTÉE AU GRAND MARÉCHAL DU PALAIS.

Mon intention est de prendre pour mes équipages une tout autre marche que la campagne passée. Je veux avoir beaucoup moins de monde, moins de cuisiniers, moins de vaisselle, aucun grand néces­saire, et cela autant pour donner l’exemple que pour diminuer les embarras. En campagne et en marche, les tables, même la mienne, seront servies avec une soupe, un bouilli, un rôti et des légumes; point de dessert. Dans les grandes villes, on fera comme on voudra.

Me remettre l’état de ce que j’avais à la dernière campagne et de ce que l’oo propose pour celle-ci.

Je ne veux point emmener de pages, ils ne me servent de rien; peut-être emmènerai-je ceux de la vénerie qui ont vingt-quatre ans et, étant accoutumés à la fatigue, peuvent être utiles.

Diminuez également le nombre des cantines ; au lieu de quatre lits, n’en avoir que deux; au lieu de quatre tentes, n’en avoir que deux, et les meubles en proportion.

 

Paris, 24 février 1813.

 

Au baron de La Bouillerie, trésorier général de la couronne et du domaine extraordinaire, à Paris

Je désire que vous remettiez au général Maison une somme de 120,000 francs en bons de la caisse d’amortissement. Je lui accorde cette somme pour lui faciliter le remboursement d’une pareille somme qu’il doit à la caisse d’amortissement pour les biens qu’il a acquis sur la rive gauche du Rhin. Voyez le comte Bérenger pour savoir s’il en est ainsi. Vous donnerez les bons au général Maison.

 

Paris, 24 février 1813.

 

Au baron de La Bouillerie, trésorier général de la couronne et du domaine extraordinaire, à Paris

Faites donner 25,000 francs au baron Flahault, mon aide de camp, pour se monter et s’équiper. Vous imputerez cette somme sur le chapitre des gratifications de 1813.

 

Paris, 25 février 1813.

Au général Clarke, duc de Feltre, ministre de la guerre, à Paris

Je reçois votre rapport du 23 février (bureau de l’artillerie). J’approuve que vous portiez vos commandes de poudre au maximum de tout ce que peuvent fournir nos fabriques.

Vous lirez de Béfort 20,000 kilogrammes de poudre, de sorte qu’il n’en resterait plus que 11,000 kilogrammes; il vaudrait mieux n’en tirer que 10,000 et prendre les 10,000 autres à Auxonne. Il n’y a à Besançon que 4,000 kilogrammes; cette situation est intolérable. Faites partir d’Auxonne 10,000 kilogrammes pour Besançon ; ce qui fera dans cette dernière place 14,000 kilogrammes. Je vois avec peine qu’il ne vous restera à Metz que 90,000 kilogram­mes de poudre; il en faudrait toujours 400,000 dans cette place; tirez-en 400,000 de nos fabriques. Il en faudrait également avoir toujours au moins 100,000 kilogrammes à Besançon; tirez ce qui manque des fabriques d’Auxonne et de Dijon. Vous n’avez que 5,000 kilogrammes à Venloo; cela est encore intolérable; il en faut au moins 30,000 kilogrammes. D’après votre état, il ne restera à Maëstricht que 60,000 kilogrammes, que 40,000 kilogrammes à Juliers, que 20,000 à Charlemont; tout cela est bien peu de chose. Je pense donc que vous devez diriger de la Hollande, de la Flandre française et des fabriques un supplément de pondre sur cette fron­tière, de manière que Venloo, Maëstricht, Juliers, Charlemont et Grave se trouvent avoir un approvisionnement raisonnable et qu’il y ait, en outre, un grand dépôt de poudre à Metz.

 

Paris, 26 février 1813.

Au général Clarke, duc de Feltre, ministre de la guerre, à Paris

Monsieur le Duc de Feltre, il est nécessaire de poser les bases de l’organisation de la cavalerie, pendant la campagne de 1813, à l’ar­mée d’Allemagne.

Cuirassiers. — II y aura quinze régiments de cuirassiers ou carabiniers, lesquels auront chacun trois escadrons, à 200 hommes par escadron; ce qui fera, par régiment, 600 hommes montés, et, en tout, quarante-cinq escadrons ou 9,000 hommes. Le 13e de cuirassiers y aura un escadron, formant 200 hommes; ce qui portera le total des cuirassiers et carabiniers à quarante-six escadrons, ou 9,200 hommes. Tous les officiers et sous-officiers tirés de la gendarmerie, tous ceux qui sont revenus de la Grande Armée, enfin tous ceux qu’on pourra se procurer, serviront à compléter ces cadres.

Les cadres des 4e et 5e escadrons se formeront après que les trois premiers escadrons auront été complétés. Les hommes nécessaires pour les 4e et 5e escadrons seront fournis par les conscriptions de 1814 et de 1815.

Pour les 9,200 hommes nécessaires pour les quarante-six esca­drons de cuirassiers et de carabiniers, il y a en effectif, au 15 jan­vier, 1,830 hommes; en conscrits des quatre classes, 2,038; en hommes fournis par les cohortes, 880 ; en hommes fournis par les compagnies de réserve, 322, et sur le supplément de 6,000 hommes sur les classes, 1,426; total, 7,096 hommes. Il y a de plus en Allemagne 2,761 hommes; cela fait un total de 9,857 hommes.

En chevaux, il existait, au 15 janvier, 336 chevaux; 387 étaient à livrer par les marchés passés, 2,595 étaient à recevoir sur la réquisition des 15,000 chevaux : cela fait 3,318. Le surplus serait donc à recevoir en Allemagne, c’est-à-dire 5,882 chevaux.

Les nouveaux états que vous dresserez en conséquence de la pré­sente lettre étant plus positifs, feront mieux connaître notre situation, et ainsi ce qu’il faudra envoyer en Allemagne. Il y a déjà un détachement de cuirassiers parti pour Hanovre.

Si, sur la conscription de 1814, il fallait donner 200 hommes à chacun des seize régiments de cuirassiers ou carabiniers, cela ferait 3,200 hommes, et il faudrait se procurer le même nombre de chevaux.

Dragons. — Les vingt-quatre régiments de dragons ont trente-huit escadrons en France; il en reste à la Grande Armée huit provenant de la brigade de dragons organisée à Hanovre; sept reviennent d’Es­pagne; cela fait cinquante-trois escadrons. Ces cinquante-trois esca­drons, complétés chacun à 200 hommes, donneront 10,600 hommes montés. Les quatre régiments qui étaient à la Grande Armée pourront fournir chacun trois escadrons comme les régiments de cuirassiers; cela fait encore douze escadrons, qui, à 200 hommes chacun, donne­ront 2,400 hommes. Le total des escadrons de dragons pour l’armée d’Allemagne serait donc de soixante-cinq, ou 13,000 hommes et autant de chevaux.

Les vingt-quatre régiments de dragons avaient en France, au 15 jan­vier, 3,762 hommes; ils avaient, sur les conscrits des quatre classes, 4,187 hommes; en hommes fournis par les compagnies de réserve, 219; sur le supplément de 6,000 hommes, 3,042; total, 11,210 hommes. Ils ont de plus au-delà du Rhin 1,940 hommes; ce qui fait 13,150 hommes. Ils ont donc le nombre d’hommes nécessaire.

Pour les chevaux, il y en aura 5,814 dans l’intérieur; il y en a au-delà du Rhin 1,573; total, 7,387, il faudrait donc en avoir en Allemagne le surplus, c’est-à-dire près de 6,000 chevaux; mais, comme il est difficile d’espérer de se procurer cette année ce nombre de chevaux, il parait convenable de diminuer le nombre des esca­drons qui seraient complétés cette année.

Les 2e, 5e, 12e, 13e, 14e, 17e, 19e et 20e ont déjà leurs 4e escadrons en Allemagne; ils pourront chacun en compléter deux en France, ce qui fera pour ces huit régiments vingt-quatre escadrons.

Les 4e, 6e, 11e, 15e, 18e, 22e, 24e, 25e et 26e quoique ayant en France trois escadrons, n’en fourniront chacun que deux, ce qui fera, pour ces neuf régiments, dix-huit escadrons.

Les 16e, 21e et 27e régiments n’ont en France qu’un escadron et ne compléteront chacun qu’un escadron; ce qui fait, pour ces trois régiments, trois escadrons.

Enfin les 7e, 23e, 28e et 30e compléteront chacun, soit en France, soit en Allemagne, trois escadrons; ce qui fait pour ces quatre régi­ments douze escadrons, et, en tout, cinquante-sept escadrons au lieu de soixante-cinq. Il restera donc huit autres escadrons à compléter en France. Les vingt-quatre régiments de dragons font cent vingt escadrons; sur les cent vingt escadrons, quarante-sept seront en Espagne, cinquante-sept s’organiseront cette année pour l’armée d’Allemagne, ce qui fait cent quatre escadrons; les seize autres resteraient pour être organisés ultérieurement. Ces cinquante-sept escadrons, à 200 hommes par escadron, feront 11,400 hommes.

Nous avons vu qu’il y a en France et en Allemagne 13,150 hommes et 7,387 chevaux ; ce sera donc environ 4,000 chevaux à se procurer en Allemagne.

Chevau-légers. — Le 7e régiment de chevau-légers arrive tout entier à Sedan : il pourra fournir ses quatre escadrons ou 1,000 hom­mes. Tous les autres régiments de chevau-légers ont fait la campagne ; ils pourront fournir chacun trois escadrons à 250 hommes par escadron; ce qui fera 750 hommes par régiment, et pour les huit régiments, vingt-quatre escadrons, qui feront, avec les quatre esca­drons du 7e, vingt-huit escadrons ou 7,000 hommes; sur quoi 1,577 hommes existent au-delà du Rhin et 4,551 dans l’intérieur.

Ainsi le nombre d’hommes est suffisant ; il manquerait environ 1,500 chevaux, mais ils seront fournis par les marchés passés en Allema­gne. Pour tout ce qui est relatif à la cavalerie légère, on ne con­naît pas bien encore ce qui existe, à cause de ce que la répartition des hommes montés offerts par les départements donnera probable­ment un quart en sus de ce que vous aviez pensé ; mais actuellement vous devez connaître les ressources des différents régiments en hom­mes et en chevaux. Le principal est d’organiser, soit en France, soit à la Grande Armée, trois escadrons pour chaque régiment, et d’en garder deux dans l’intérieur pour recevoir la conscription de 1812. Ainsi les neuf régiments de chevau-légers, qui devraient fournir vingt-huit escadrons, pourront n’en fournir que vingt-cinq, afin d’avoir le temps d’organiser les autres, et d’avoir de la facilité pour les officiers et sous-officiers.

Hussards. — Le 10e régiment de hussards, n’ayant pas fait la campagne, aura ses six escadrons à 250 hommes; ce qui fera 1,500 hommes. Les 13e et 14e régiments de nouvelle formation auront trois ou quatre escadrons, selon le nombre d’hommes qu’of­friront les départements au-delà des Alpes.

Les onze autres régiments se divisent en cinq régiments qui ont leurs escadrons de guerre en Espagne, et en six régiments qui en ont à la Grande Armée. Les six régiments qui ont fait la campagne de la Grande Armée fourniront chacun trois escadrons ou 750 hommes ; ce qui fera dix-huit escadrons; ils en fourniront un de plus, ou quatre, si les hommes montés offerts par les départements fournis­sent plus des 15,000 hommes portés dans les états. Les cinq régi­ments qui ont leurs escadrons de guerre en Espagne fourniront, savoir : le 1er, deux escadrons; le 2e, trois escadrons; le 3e, trois escadrons; le 4e, deux escadrons; le 9e bis, devenu 12e, deux esca­drons : total, douze escadrons; ce qui fera en tout, pour les quatorze régiments de hussards,  quarante-quatre escadrons,   ou, à 250 hommes par escadron, 11,000 hommes.

Ainsi les quatorze régiments de hussards, qui formeront soixante et onze escadrons, en auront treize en Espagne et quarante-quatre à la Grande Armée; ce qui fait cinquante-sept; il en restera donc quatorze pour recevoir la conscription de 1814. Pour les 11,000 hom­mes nécessaires, il en existe 10,507 dans l’intérieur et 1,447 au-delà du Rhin ; ce qui fait 12,000, et il paraît même que les engage­ments volontaires et les offres des communes porteront ce nombre plus haut.

Chasseurs à cheval. — Le 13e régiment de chasseurs a huit esca­drons, quatre en Espagne et quatre à Niort ; il fournira quatre esca­drons complétés à 250 hommes ou 1,000 hommes. Le 19e régiment a six escadrons à la Grande Armée ou au dépôt; il fournira aussi quatre escadrons ou 1,000 hommes. Ces deux régiments de chas­seurs sont les seuls qui aient plus de cinq escadrons; ils fourniront entre eux deux huit escadrons.

Le nombre des régiments de chasseurs étant de vingt-huit, en ôtant les deux régiments susdits, il en reste vingt-six, dont dix-sept ont leurs escadrons de guerre à la Grande Armée, et neuf en Espagne. Ceux qui ont leurs escadrons de guerre en Espagne sont : le 5e, qui peut fournir trois escadrons ou 750 hommes; le 14e qui fournira trois escadrons ou 750 hommes; le 15e, qui fournira deux escadrons ou 500 hommes ; le 21e, qui fournira trois escadrons ou 750 hommes; le 22e, qui fournira trois escadrons ou 750 hommes; le 26e, qui fournira trois escadrons ou 750 hommes ; le 27e, qui fournira trois escadrons ou 570 hommes; le 20e, qui fournira deux escadrons; le 31e, qui fournira deux escadrons: total, vingt-quatre escadrons.

Les dix-sept régiments qui ont leurs escadrons de guerre à la Grande Armée fourniront chacun trois escadrons, ce qui fera cin­quante et un escadrons, et en tout quatre-vingt-trois escadrons de chasseurs. Sur les vingt-huit régiments de chasseurs faisant cent qua­rante-quatre escadrons, il y aura donc en Espagne vingt-cinq escadrons et cent dix-neuf en France et en Allemagne, dont, quatre-vingt-trois étant à l’armée, il restera trente-six pour recevoir la conscription de 1814 et pour être organisés ultérieurement. Les quatre-vingt-trois escadrons qui seront à la Grande Armée feront 20,570 hommes; il en existe dans l’intérieur 18,118, nombre qui sera augmenté par les offres volontaires, qui sont plus nombreuses que vous ne les avez portées; il y en a en outre 3,500 au-delà du Rhin ; ce qui fait environ 22,000 hommes.

 

RÉCAPITULATION.

Cuirassiers et carabiniers. — Seize régiments, quatre-vingts esca­drons : quarante-six à l’armée, trente en France, quatre en Espagne.

Dragons. — Vingt-quatre régiments, cent vingt escadrons, dont cinquante-sept à l’armée d’Allemagne, seize en France, quarante-sept en Espagne.

Chaque escadron de grosse cavalerie sera de 200 chevaux ; qua­rante régiments de grosse cavalerie feront donc deux cents escadrons, qui, à 200 hommes par escadron, donnent 40,000 hommes, dont cent trois escadrons ou 20,600 hommes à l’armée d’Allemagne, qua­rante-six escadrons ou 9,200 hommes en France, et cinquante et un escadrons ou 10,200 hommes en Espagne.

Chevau-légers. — Neuf régiments, quarante-cinq escadrons, dont vingt-cinq à l’armée d’Allemagne et vingt en France.

Hussards. — Quatorze régiments, soixante et onze escadrons, dont quarante-quatre à l’armée d’Allemagne, quatorze en France et treize en Espagne.

Chasseurs à cheval. — Vingt-huit régiments, cent quarante-quatre escadrons, dont quatre-vingt-trois à l’armée d’Allemagne, trente-six en France, vingt-cinq en Espagne.

Chaque escadron de cavalerie légère étant de 250 chevaux, les cinquante et un régiments ou les deux cent soixante escadrons de cavalerie légère donneront 65,000 hommes, savoir : à l’armée d’Allemagne, cent cinquante-deux escadrons, 38,000 hommes; en France, soixante et dix escadrons, 17,500 hommes; en Espagne, trente-huit escadrons, 9,500 hommes.

 

RÉCAPITULATION GÉNÉRALE.

Armée d’Allemagne : grosse cavalerie, cent trois escadrons, 20,600 hommes; cavalerie légère, cent cinquante-deux escadrons, 38,000 hommes; total, deux cent cinquante-cinq escadrons, 58,600 hommes.

Armée d’Espagne : grosse cavalerie, cinquante et un escadrons, 10,200 hommes; cavalerie légère, trente-huit escadrons, 9,500 hommes; total, quatre-vingt-neuf escadrons, 19,700 hommes.

France: grosse cavalerie, quarante-six escadrons, 9,200 hommes; cavalerie légère, soixante et dix escadrons, 17,500 hommes; total, cent seize escadrons, 26,700 hommes; d’où il suivrait que, sur la conscription de 1814 et de 1815, il faudrait, pour compléter les cadres votés en France, 27,000 hommes.

Total de la cavalerie: grosse cavalerie, deux cents escadrons, 40,000 hommes; cavalerie légère, deux cent soixante escadrons, 65,000 hommes; total général, quatre cent soixante escadrons, 105,000 hommes.

 

  1. S. Je vous prie d’envoyer la copie de cette lettre au ministre de l’administration de la guerre.

 

 

AU GÉNÉRAL CLARKE, DUC DE FELTRE,

M1NISTII BB LA GUERRE, A PARIS.

Parie. 96 février 1813.

Envoyez celte lettre du commandant de Spandau au général Lau-riston à Magdeburg, pour qu’il envoie à Spandau un médecin, un chirurgien, un peu de poudre, quoique je pense qu’il y en ait suffi­samment dans la place, et une compagnie de sapeurs.

Donnez ordre au général Barthélémy, s’il ne l’a déjà reçu du maréchal duc de Castiglione, aussitôt qu’il serait investi, de désarmer les Prussiens et de prendre toutes les mesures nécessaires pour la sûreté de sa place.

 

Paris, 26 février 1813.

Au général Clarke, duc de Feltre, ministre de la guerre, à Paris

Monsieur le Duc de Feltre, on fait partir de Wesel 330 conscrits réfractaires pour le 134e régiment, qui est à Magdeburg, et on les dirige sur Mayence pour de là aller à Magdeburg. Ce mouvement fera déserter tous ces conscrits ; on leur fait faire un chemin triple, tandis que de Wesel à Magdeburg il n’y a qu’un pas. Donnez sur-le-champ une autre direction à ces conscrits, s’il en est temps encore. Mais il serait bien important qu’on ne fît pas de fautes de cette espèce; cela annule tous les moyens de l’armée.

 

Paris, 26 février 1813.

Au général Lacuée, comte de Cessac, ministre directeur de l’administration de la guerre, à Paris

Monsieur le Comte de Cessac, au 20 février il n’y avait aucun approvisionnement à Wesel. Cela devient cependant de la plus grande urgence. Faites-moi un rapport là-dessus. Le service courant même était en souffrance.

 

Paris, 26 février 1813.

 

Au général comte de Lauriston, commandant le corps d’observation de l’Elbe, à Magdeburg.

Les convois d’artillerie ont commencé à partir de Wesel et de Mayence, à raison de 60 voitures et de 300 chevaux par convoi ; ils sont organisés en batteries. Vous recevrez ainsi quatre-vingt-douze pièces de canon, ce qui fera 7 à 800 voitures, attelées par 3,000 che­vaux. Ayez soin de bien assurer la marche, et ne les perdez pas de vue dans leur mouvement.

Le duc de Padoue doit être à Erfurt.

 

 

Paris, 26 février 1813

 

Au général comte de Lauriston, commandant le corps d’observation de l’Elbe, à Magdeburg.

Monsieur le Général Lauriston , je réponds à votre lettre du 17 fé­vrier. Vous ne devez rien changer aux cadres de la Grande Armée, qui doivent se rendre à Erfurt, où ils seront organisés.

J’ai pourvu à la défense de la 32e division militaire; six bataillons sont en marche pour s’y rendre; ils y arriveront dans le courant de mars.

Gardez à Magdeburg tous les officiers d’état-major, d’artillerie, du génie et les généraux de brigade qui pourraient être en état de servir; vous en aurez besoin.

La division Rochambeau, qui part de Francfort pour vous rejoindre, manque de généraux de brigade.