Correspondance de Napoléon – Août 1812
Slavkovo,27août 1812.
Au Prince de Neuchatel et de Wagran, major général de la grande Armée
Mon Cousin, demain 28, le 3″ bataillon du 1″ régiment delà Vistule et le 3e du 2′ régiment idem arrivent à Smolensk, ce qui fera un renfort de 1,400 hommes pour la garnison de cette place. Les deux bataillons du 33e d’infanterie légère doivent y être arrivés, ce qui fera un nouveau renfort de 1,200 hommes ; enfin un régiment de marche du 3e corps doit être arrivé de Vitebsk, ce qui fera encore un renfort de 1,200 hommes. Le 3″ bataillon du 3e régiment de la Vistule se dirigera également sur Smolensk, ce qui, joint aux hommes isolés, soit à ceux sortis des hôpitaux assez rétablis pour faire le service de la place, soit à ceux qui arrivent des derrières, doit porter la garnison de Smolensk à un état raisonnable. Mon intention est donc que le général Baragucy d’Hilliers reste à Smolensk comme gouverneur général de la province, et, en attendant son arrivée, je désire que le général Delà borde laisse un général de brigade de la Garde pour commander, et qu’aussitôt qu’il y aura 3,000 hommes à Smolensk le général Delaborde en parte avec sa division pour venir rejoindre l’armée. Je désire que vous me remettiez un état de tous les détachements de cavalerie et d’infanterie qui arriveront à Smolensk d’ici au 5 septembre, afin que j’aie sous les yeux l’accroissement successif qu’éprouvera cette garnison. La seule chose qui manquera, ce sera de l’artillerie. 11 est indispensable qu’il y ait six pièces. Donnez ordre au général Delaborde de laisser quatre de ses huit pièces, attelées, avec leurs munitions et leurs canonniers, jusqu’à ce que le général d’artillerie ait pu se procurer les six pièces^ de canon pour Smolensk. Faites-moi connaître s’il doit arriver de l’artillerie dans cette place d’ici au G septembre.
Donnez ordre au général commandant l’artillerie de faire venir dix-huit pièces de canon, de celles prises à l’ennemi qui sont à Orcha, et de les organiser pour la défense de Smolensk. Donnez-lui ordre également de placer à Smolensk deux compagnies d’artillerie ;
il peut prendre la compagnie prussienne que j’avais fait venir de Kœnigsberg. Donnez-lui ordre de faire venir à l’année la compagnie d’artillerie qui est à Thorn et celle qui est à Marienburg, la compagnie de pontonniers qui était sur la Vistule, toutes les compagnies de l’équipage de Magdcburg; donnez-lui ordre également de tirer une compagnie de Danzig, une de Pillau et une de Spandau , et de dirigée tout tela sur Smolensk. Enfin donnez-lui ordre d’employer la compagnie d’ouvriers du Danube à organiser quelques affûts bâtards, aGn d’utiliser quelques pièces de gros calibre ou mortiers qui se trouvent à Smolensk.
Napoléon.
SUvkovo, 27 août 1812.
Au Maréchal Augerau, Duc de Castiglione, commandant le 1er corp de la grande armée
Mon Cousin, j’ai calculé sur l’arrivée de tous les renforts qui doivent rejoindre mon armée pour en former des réserves successives sur mes derrières. H est donc convenable que tout ce qui n’est pas destiné, par des dispositions arrêtées par moi, à faire partie de votre ^ corps d’armée, continue sa route pour me rejoindre /Vous ne devez retenir aucun hussard, aucun chasseur, aucun train d’artillerie; faites tout filer. Je me trouverais très-contrarié si, dans l’éloignement où je suis, tous les renforts qui me viennent étaient arrêtés et détournés de la destination que je leur ai donnée.
Napoléon.
Slavkovo. 27 août 1812.
Au général comte Deroy, à Polotsk
Monsieur le Général de division Comte Deroy, je vous fais cette lettre pour vous témoigner toute ma satisfaction de la belle conduite que vous avez tenue au combat de Polotsk et le regret que j’ai de vous savoir blessé. Je veux moi-même vous apprendre que je vous •ai nommé Comte de l’Empire et vous ai accordé une dotation de 30,000 francs, transmisstble à vos enfants; et, voul.mt vous rassurer sur le sort de votre famille, je vous fais passer un brevet de 6,000 francs de pension pour la comtesse Deroy e.
Napoléon.
1 Le général Deroy commandait l’une des deux divisions bavaroises attachées
Des hauteur» de Viazma. 29 août 1812.
Au Prince de Neuchatel et de Wagran, major général de la grande Armée
Mon Cousin, écrivez au gouverneur de Smolensk qu’il organise nos communications. A cet effet, on retranchera la maison de poste de Goredikino avec de fortes palissades, de manière à la mettre à l’abri de toute attaque de Cosaques et de paysans. 11 y placera un commandant avec 100 hommes d’infanterie, un piquet de 15 hommes de cavalerie, des chevaux de poste ef les chevaux de l’estafette. 11 aura soin que cette redoute soit toujours approvisionnée pour huit jours en pain et viande. Un pareil établissement sera placé au point de Sloboda-Pnevo, de manière à défendre en même temps les ponts. Un pareil sera fait à Mikhaïlovka. Cela exigera donc l’emploi de trois compagnies ou de 300 hommes d’infanterie et de 45 hommes de cavalerie. Les ordres seront donnés pour que les estafettes soient escortées par de l’infanterie et de la cavalerie, quand on aura à craindre quelque chose; les commandants arrêteront même l’estafette dans les cas où elle pourrait être compromise, et lui feront attendre le passage de fortes troupes. Aussitôt qu’il sera possible, et que de l’artillerie sera arrivée à Smolensk, on placera une pièce de canon dans chacune de ces redoutes ou blockhaus. La garnison de Smolensk fournira à ces différents postes.
H sera placé à Dorogobouje un bataillon de 600 Westphaliens avec un escadron de 120 chevaux. Le commandant fera retrancher la citadelle en faisant réunir par des palissades les quatre maisons et l’église. Le commandant de la place, le commissaire des guerres, l’estafette et les chevaux de poste seront placés là. Le général Chasseloup y enverra un ofGcier du génie et une escouade de sapeurs pour diriger les travaux de manière que les 600 hommes n’aient rien à craindre de tous les paysans et Cosaques du inonde.
Donnez ordre au duc d’Abranlès de choisir, à peu près à la hauteur de Slavkovo, le point le plus favorable pour y retrancher une maison et un poste avec de bonnes palissades el des fossés, de manière que 100 hommes d’infanterie et 15 de cavalerie s’y trouvent à l’abri de toute attaque, ainsi que l’estafette, le poste de correspondance et les magasins qu’on pourra réunir sur ce point. On fera le même établissement aux autres maisons de poste jusqu’à Viazma. Le bataillon de
au 6a corps de la Grande Armée (dnc de Reggio). Il était mort, le 18 août, des suites des blessure» qu’il avait reçues au combat de Polotsk. A la date du 27 août, Napoléon ne connaissait pas encore la mort de ce général.
Dorogobouje fournira le poste de Slavkovo. Le bataillon qui sera à Viazma fournira le poste de Semlevo.
Réitérez les ordres au commandant de Smolensk de ne laisser partir des détachements de cavalerie et d’infanterie, ainsi que des convois de vivres et artillerie, que lorsqu’il y aura 5 à 600 hommes d’infanterie et de cavalerie bien organisés et allant de poste en poste. Faites-lui connaître que son commandement s’étend jusqu’aux limites du gouvernement de Smolensk, et que c’est à lui à veiller à ce que les redoutes ou blockhaus soient mis en état; il n’y a pas un moment à perdre pour cela. Recommandez au général Chasseloup d’envoyer un officier du génie qui parcourra toute la ligne et sera chargé de faire retrancher ces redoutes. Dans un pays où il y a tant de bois, il doit être bien facile de mettre promptement 100 hommes d’infanterie et quelques hommes de cavalerie à l’abri des Cosaques.
Napoléon.
- S. Instruisez de ces dispositions le grand écuyer et le duc d1 A bran tes.
A deux lieues en arrière de Viawna. 29 août 1812.
Au Prince de Neuchatel et de Wagran, major général de la grande Armée
Mon Cousin, donnez ordre au vice-roi de se porter sur la roule de Tver, à deux lieues en avant de. Viazma, d’envoyer de forts partis dans cette direction, d’en envoyer aussi dans la direction de Bieloï.
Donnez ordre au prince d’tickmûhl de se porter sur la grande route de Moscou, à deux lieues en avant de Viazma.
Etonnez ordre au prince Poniatouski de se mettre à cheval sur la route de Viazma à Kalouga et d’envoyer de forts partis de cavalerie dans cette direction pour éclairer le pays et savoir ce que fuit l’ennemi. Le prince Poniatowski continuera de flanquer la droite de la Grande Armée, qui prend la route de Moscou.
Donnez ordre au roi de Naples de prendre position à deux lieues en avant de Viazma, en poussant en avant la cavalerie légère des généraux Bruyère et Chastcl, et aussi loin que l’ennemi voudra lui permettre d’aller. Instruisez-le de la position que doivent prendre le vice-roi et le prince Poniatowski.
Donnez ordre au duc d’Elchingen de venir dans la position où nous sommes aujourd’hui.
Donnez ordre à la Garde impériale à pied et à cheval de venir à Viazma.
Aussitôt qu’on sera en mesure d’entrer à Viazma, envoyez-y de la gendarmerie» le général Caulaincourt, l’ordonnateur du quartier général et le petit quartier général. Il sera fait défense de faire du pain dans les fours de la ville, de crainte d’y mettre le feu, et on y établira la meilleure police possible.
Vous donnerez ordre au duc (TA bran tes de rester dans la position où il se trouve, et le chargerez spécialement de mettre Tordre sur nos derrières et dans la petite ville de Dorogobouje, et d’assurer nos communications avec Smolensk, en renforçant, s’il est nécessaire, le poste qui est au pont. Il laissera, jusqu’à nouvel ordre, l’arrière-garde de cavalerie que je lui ai ordonné de placer à Dorogobouje, et il fera de fortes patrouilles de cavalerie dans toutes les directions pour faire filer et faire rejoindre tous les traineurs. Tous ces ordres, je les donne en supposant que l’enuemi ne tienne pas à Viazma et ne dérange en rien ces dispositions.
Napoléon.
Viawna, 29 août 1812.
A M. Maret, duc de Bassano, ministre des relations extérieures, à Vilna
Monsieur le Duc de Bassano/nous sommes à Viazma. L’ennemi | continue sa retraite sur Moscou/J’attends encore de nouveaux ren-j seignements pour connaître la marche des 16e et 2:2° divisions russes qui viennent de Moldavie. J’ai écrit à l’empereur d’Autriche pour le prier de renforcer de 3,000 hommes de cavalerie le corps du prince Schuarzcnberg, et d’envoyer 6,000 hommes pour réparer ses pertes. Faites passer la lettre. Les divisions du prince Schwarzen-berg, incomplètes comme elles le sont, ne peuvent pas faire plus de 8 à 10,000 hommes. Accompagnez cette lettre d’une lettre à M. de Metternich.
Réitérez les ordres à Danzig et à Königsberg pour que tous les dépôts, matériel et personnel, tout ce qui est en état de se battre, filent sur Kovno pour se diriger d’abord sur Vilna et par suite sur Smolcusk.
J’ai donné ordre au major général de placer le général Jomini ailUurs.
Parlez fortement au général Hogendorp pour qu’il modère sa
fougue et ne donne lieu à aucune plainte. Faites accélérer la formation des troupes lithuaniennes.
Réitérez les ordres au gouverneur de Danzig de faire partir les quatre demi-brigades de marche provenant de la division Lagrange, pour se rendre à Kœnigsberg, et au gouverneur de Kœnigsberg de les faire partir pour Kovno. 11 est temps de proGter du reste de la bonne saison pour leur faire rejoindre les corps où elles doivent être incorporées.
Écrivez au duc de Tarente pour qu’il chasse de Memel le consul
de Russie.
Napoléon.
Viawna, 29 août 1814.
À Francois 1er, Empereur d’Autriche à Vienne
Monsieur mon Frère et très-cher Beau-Père, Votre Majesté Impériale m’ayant promis à Dresde de tenir complet le corps du prince Schwarzenberg, et même de l’augmenter s’il était nécessaire, je prie Votre Majesté de renforcer ce corps de 3,000 hommes de cavalerie et de 6,000 hommes d’infanterie, pour réparer la différence de l’effectif au présent qui y existe, et le mettre à même de se faire honneur et de tenir tête aux renforts que l’ennemi peut envoyer à
Tormasof.
Napoléon.
Viawna, 30 août 1812. orne heures du soir.
Au Prince de Neuchatel et de Wagran, major général de la grande Armée
Mon Cousin, donnez ordre au roi de Naples de faire demain uue journée ordinaire, mais de manière pourtant à se trouver à huit ou neuf lieues de Viazma, et à pouvoir, après-demain, arriver à Ghjatsk.
11 est convenable qu’en cas d’événement le vice-roi puisse tourner la droite de l’ennemi, et le prince Poniatowski sa gauche, et que les trois avant-gardes soient tellement à portée qu’elles puissent donner ensemble ; ce qui nécessairement épargnera du sang et mettra l’ennemi hors d’état de résister. Donnez ordre au vice-roi de suivre l’ennemi sur la gauche et de manière à pouvoir tourner la droite de l’ennemi, de se trouvera la hauteur du roi de Nàples, qui est aujourd’hui au village de KIokova et qui va demain faire une petite macche qui le conduira à huit ou neuf lieues de Vitfzma. Prévenez le vice-roi qu’il est nécessaire qu’avec toute sa cavalerie et une bonne avant-garde d’infanterie et d’artillerie il puisse tourner la droite de l’ennemi et prendre part aux coups de canon s’il y en a; que c’est le seul moyen d’épargner du sang et d’accélérer la retraite de l’ennemi. Donnez le même ordre au prince Poniatowski pour la droite : il doit tourner la gauche de l’ennemi.
Le prince d’Eckmuhl suivra, de manière à se trouver une lieue en arrière du roi de Naples, et le duc d’Elchingen à deux lieues en arrière du prince d’Eckmuhl. Le duc de Trévise partira à dix heures du matin pour se rendre à Federoskoïé, derrière le duc d’Elchingen. Le duc d’Àbranles se rendra à Viazma, passera les ponts sur la droite de la ville et prendra position à une lieue en avant.
Napoléon.
Viawna. 30 août 1812, minuit.
Au Prince de Neuchatel et de Wagran, major général de la grande Armée
Mon Cousin, donnez ordre au général Eblé de partir à cinq heures du matin pour rejoindre l’avant-garde. 11 fera réparer tous les ponts sur les derrières. 11 marchera avec tout son personnel et le matériel qui consiste en outils et autres agrcs#de cette espèce, mais il n’emmènera pas avec lui les bateaux. Vous ferez comprendre à ce général que, comme nous sommes presque en présence de l’ennemi, et qu’il est probable que dans trois ou quatre marches il y aura une bataille générale, le succès peut dépendre de la rapidité avec laquelle seront établis les débouchés et les ponts sur les torrents et les ravins; qu’il est donc indispensable qu’il y soit lui-même, pour que, aussitôt qu’il sera possible, il puisse travailler à l’établissement de ces débouchés. Pour une armée comme celle-ci il en faut toujours au moins six. 11 doit donc à cet effet se concerter avec le génie, et n’attendre aucun nouvel ordre pour prdonner lui-même l’établissement des ponts sur les ravins et petites rivières.
Donnez ordre au général Chasseloup de partir également à cinq heures du matin, d’emmener avec lui tout son personnel et matériel, hormis une compagnie qui peut être nécessaire pour réparer les ponts qui sont ici et achever la manutention et les fours. Faites-lui comprendre Tordre que vous donnez au général Eblé, la nécessité qu’il se trouve à Tavant-garde et qu’il se concerte avec le général Eblé; qu’il centralise tous les moyens de tous les corps, ceux du génie et du général Eblé, pour que tous les ponts et mauvais passages sur la route soient réparcs, pour qu’il y ait sur les ruisseaux ou ravins par où débouche Tavant-garde au moins six ponts et six grands débouchés, aGn que l’armée puisse promptemenl arriver sur ses positions ou s’en retirer si le cas arrivait. Faites-lui également comprendre que nous sommes en présence de l’ennemi ; qu’il est probable qu’une grande bataille aura lieu avant quatre ou cinq marches, et que l’intelligence de ces six débouchés et la promptitude de leur confection peut beaucoup influer sur le succès; qu’il faut avoir soin que les six ponts aient six débouchés différents , car si plusieurs avaient le môme débouché ils se trouveraient annulés. En se concertant avec le général Eblé, les moyens généraux des parcs joints aux moyens des corps d’armée, il y a de quoi faire très-rapidement le service. Faites-lui connaître aussi qu’il est possible que sur le champ de bataille je fasse retrancher une ou deux positions dans une nuit, qu’il faut donc y avoir non-seulement des ingénieurs et des sapeurs, mais qu’un assez bon nombre d’outils soient prêts à la minute. Qu’il parle donc à cinq heures du matin pour arriver, et qu’il envoie un officier du génie à l’avant-garde près le roi de Naples.pour connailre ses mouvements et la nature du terrain.
Faites-moi connaître où se trouve le petit quartier général, en quoi il consiste et quand il pourra partir.
Viawna, 31 août 1813.
Au Prince de Neuchatel et de Wagran, major général de la grande Armée
Mon Cousin, donnez ordre au duc de Danzig et au duc de Trévise de fqire prendre de l’cau-de-vie pour dix jours à la Garde. Donnez ordre à l’ordonnateur Joitiville, du petit quartier général, de faire charger d’eau-de-vie les caissons qu’il aurait vides, pour servir un jour de bataille.
Donnez ordre au duc d’Jstrie de partir avec toute la cavalerie de la
Garde et de faire aujourd’hui six lieues, de manière à arriver dans
– la journée de demain à la petite ville de Gbjatsk/ Donnez ordre au
Iduc de Danzig de partir à midi avec la vieille Garde et de faire
- .aujourd’hui cinq ou six petites lieues’pour arriver demain à Ghjatsk.
Donnez ordre au général Sorbier de partir avec toute la réserve de la Garde. EnGn donnez ordre au petit quartier général de partir avant midi.
Napoléon.
Velitchevo, 1″ septembre 1812, une heure du malin.
Au Prince de Neuchatel et de Wagran, major général de la grande Armée
Mon Cousin, écrivez au vice-roi que jusqu’à cette heure je vois que son corps d’armée est toujours en arrière ; il est urgent cependant qu’il soit toujours en avant sur la gauche, de manière à pouvoir tourner Tennemi qui est sur le grand chemin devant l’avant-garde du roi de Naples^par la raison que, la position du grand chemin étant déterminée, l’ennemi peut s’y fortiBer par des redoutes ou prendre de bonnes positions, tandis que, la position de la gauche et celle de la droite n’étant pas déterminées, il ne peut opposer aucune redoute de ces côtés. Le vice-roi doit donc partir de bonne heure et ne pas passer par la ville de Gbjatsk, mais à deux lieues plus haut.
Napoléon.
VelilchefO, 1″ septembre 1812, une heure du matin.
Au Prince de Neuchatel et de Wagran, major général de la grande Armée
Mon Cousin, donnez ordre au roi de Naples de mettre son avant-garde en marche à cinq heures du matin, alin d’arriver de bonne heure sur Ghjalsk et de pouvoir l’occuper si l’ennemi le dispute. Il est nécessaire que le vice-roi le tourne par la gauche, en même temps que le prince Poniatowski le tournera par la droite. Une division de cuirassiers partira à six heures du matin, et les trois autres divisions pourront partir à sept ou huit heures. Donnez des ordres en conséquence au vice-roi, au prince Poniatowski, au prince d’Eckmühl et au duc d’Elchingen.
Napoléon.