Correspondance de Napoléon – Mai 1795

Paris, 9 prairial an III (28 mai 1795).

A JOSEPH BUONAPARTE.

L’on arrête ici les Messieurs à cravates vertes, que l’on soupçonne être des membres de la compagnie de Jéhu. L’on arrête beaucoup de personnes soupçonnées d’être émigrées. On commence à s’apercevoir que les royalistes sont à craindre parce qu’ils se croient favorisés, et qu’il est temps d’arrêter le cours de leurs espérances.

Je t’ai envoyé hier par Casabianca la Constitution. Tout augmente d’une manière effrayante ; on ne pourra bientôt plus vivre : la récolte est attendue avec impatience.