Les Bulletins de la Grande Armée
Les Bulletins de la Grande Armée(Émile (Milou) Rikir)Les Bulletins de la Grande Armée sont déjà publiés sur ce site (dans la « Correspondance »). Mais ces textes ne donnent en fait que les Bulletins « stricto sensu », sans les annexes qui lui étaient jointes et étaient publiées à sa suite. Ces annexes figurent, par exemple, dans le « Mémorial administratif du département de l’Ourte », que M. Rikir a la chance de posséder, et qui renferme la collection des Bulletins des campagnes de 1805 et 1806 (jusqu’au numéro 37) – ainsi que les bulletins de l’armée d’Italie, beaucoup plus difficiles, eux, à retrouver. A cette époque, c’est le préfet Antoine François Catherine Desmousseaux, dit Desmousseaux de Givré (1757-1830), qui est à la tête du département. Après avoir été avocat au parlement de Paris avant la Révolution, il avait été élu substitut du procureur de la Commune de Paris en 1791, puis nommé administrateur du département de la Seine en l’an VII. Bien que nommé au Tribunat le 4 nivôse an VIII, il n’eut guère le temps d’y siéger, étant nommé, dès le 11 ventôse an VIII, préfet de l’Ourthe. Il deviendra préfet de la Haute-Garonne le 4 avril 1806. Baron de l’Empire le 31 janvier 1810, il est nommé préfet de la Somme le 12 mars 1813, il est appelé, treize jours plus tard, dans l’Escaut, poste qu’il occupe jusqu’au 2 février 1814. L’arrondissement de Dreux l’enverra siéger à la Chambre des Cent-Jours. Rentré ensuite dans la vie privée, il meurt à Dreux le 7 juillet 1830.[1]Jean TULARD, dir. Dictionnaire Napoléon. Nlle éd. en 2 vol. Paris : Fayard, 1999. Vol. I, p. 645. Remarquons que, lorsque que le nouveau préfet, Micoud d’Umons, entra en fonctions, il s’intégra beaucoup mieux dans le moule impérial et bourgeois, s’entendant très bien avec l’ « intelligentsia » liégeoise comme avec l’administration impériale, Mais son arrivée correspondit, malheureusement, à la fin de ces insertions dans le Mémorial, qui n’offre donc rien pour les campagnes de 1807, de 1809 ou pour la campagne de Russie Nous nous proposons ici de regrouper ces Bulletins, avec leurs annexes. Rikir a également vérifié tous les noms de villes et de villages, ainsi que les noms des militaires cités, et préparé les nombreuses notes [2]Les notes concernant les noms de personnes ou de lieux ne sont pas répétées dans les différents Bulletins. Un Index présentera au lecteur l’ensemble des noms cités. qui accompagnent ici chaque Bulletin. © 2017 napoleon-histoire.com – Émile (Milou) Rikir
Note additionelle relative aux Bulletins de la Campagne de Russie
Dans la Correspondance Générale, on peut lire, au 20 juin 1812 : « On ne trouvera pas ci-après tous les Bulletins de la Grande Armée pendant la campagne de 1812 : la Commission n’a cru devoir reproduire que les Bulletins dont le texte manuscrit porte des corrections de l’Empereur et ceux qui, en raison de leur importance exceptionnelle, ne sauraient être considérés comme l’œuvre de l’état-major, et ne peuvent être attribués qu’à l’Empereur ». Les textes que nous publions ici sont extraits de : « Les Bulletins Français concernant la guerre en Russie pendant l’année 1812 – Londres, 1813. » Nous avons assortis ces Bulletins de notes explicatives, lorsque cela était possible ou nécessaire. L’orthographe des noms a, généralement, été conservée. Il n’a toutefois pas été toujours possible de retrouver, sur des cartes modernes, un certain nombre de localités citées, malgré l’aide très utile fournie par l’Index, aimablement mis à notre disposition par la Fondation Napoléon, et qui figure dans le volume « 1812 » de la nouvelle édition de la Correspondance de Napoléon. Pour les noms des généraux russes, nous avons utilisé l’incontournable « The russian officer corps in the Revolutionnary and Napoleonic Wars – 1792-1815 » de notre ami Alexander Mikaberidze. Les données militaires ont été puisées dans le non moins indispensable « The Greenhill Napoleonic Wars Data Book » de Digby Smith. Lorsqu’on vous détaille, en les multipliant, les pertes de l’ennemi dans chaque escarmouche, on vous dit presque que nous ne perdons rien. Je vous assure, moi, que nous avons ici seulement plus de six mille blessés, et qu’autour de la place, il y a une très-grande quantité de morts, qu’on peut compter, car ils ne sont pas encore enterrés. On ne vous dit pas ce que chaque journée nous enlève d’hommes exténués de fatigue; combien de maraudeurs et de traînards ont quitté leurs corps : le nombre en est effrayant. On vous assure aujourd’hui que toutes les divisions russes ont été battues depuis l’ouverture de la campagne, et qu’elles sont réduites de plus de moitié : cependant, s’il y a une bataille, quelle qu’en soit l’issue, attendez-vous à ce qu’on vous annonce que ce jour-là l’armée ennemie était plus nombreuse que la nôtre. II faut avoir réellement besoin d’exagérer ses succès, pour prétendre que les Russes tenaient à conserver Smolensk et voulaient s’y maintenir, tandis qu’il est prouvé que l’évacuation de la place a commencé bien avant que nous eussions quitté Vitebsk. (Lettres sur la guerre de Russie en 1812 – Louis Guillaume de Puybusque – Paris- 1816) | SOMMAIRE
Présentation
Campagne d’Allemagne de 1805
Discours de l’Empereur au Sénat – 29 septembre 1805 Campagne d’Italie de 1805 Lettre de Masséna au ministre de la guerre du 18 octobre 1805
Campagne de Prusse de 1806
Campagne d’Allemagne 1809 [3]Il n’y a pas alors de Grande Armée, mais une Armée d’Allemagne Bulletin n°1 Campagne de Russie Bulletin N° 1. – 20 juin 1812 Campagne de 1813 Bulletin n°1 – 2 mai 1813 |
References[+]
↑1 | Jean TULARD, dir. Dictionnaire Napoléon. Nlle éd. en 2 vol. Paris : Fayard, 1999. Vol. I, p. 645. |
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↑2 | Les notes concernant les noms de personnes ou de lieux ne sont pas répétées dans les différents Bulletins. Un Index présentera au lecteur l’ensemble des noms cités. |
↑3 | Il n’y a pas alors de Grande Armée, mais une Armée d’Allemagne |