Archiduc Jean (1782-1859) – Histoire du Consulat et du Premier empire

Johann (Jean) Baptiste Joseph, archiduc d’Autriche, naît à Florence, le 20 janvier 1782. Il est le 13e enfant du futur empereur Leopold II et de son épouse Ludovica. L’enfant va, en 1792, et en l’espace de trois mois, perdre ses parents. Et c’est son frère aîné, François qui monte sur le trône, sous le nom de François II (qui deviendra François I en 1807).
Alors qu’il commence des études orientées sur l’histoire et les sciences de la nature, sont rapidement orientées, du fait des guerres, vers une formation militaire. Il a 18 ans lorsqu’il reçoit, au moment de la guerre de la Deuxième Coalition (1799-1802), le commandement d’un corps d’armée. Nommé Feldzeugmeister, il a à ses côtés, comme conseiller personnel, le Feldzeugmeister Lauer. L’archiduc démontre de réelles qualités de courage, mais ne peut éviter la défaite à Hohenlinden, et doit remettre son commandement à son frère, l’archiduc Charles.
Après la paix de Lunéville, Johann est nommé directeur général du Génie et des Fortifications, puis directeur de l’académie d’Ingénieurs et de l’académie militaire de Wiener Neustadt. Lorsque la guerre de 1805 éclate, il se voit confier le commandement du centre de l’armée d’Italie. Mais, sur la prière d’une députation du Tyrol, il prend le commandement général de la défense de la Province. A sa grande déception, il reçoit de Vienne, l’ordre d’évacuer le Tyrol, malgré son offre de la défendre en personne. Ses services durant cette campagne lui valent la Croix de Commandeur dans l’Ordre de Marie-Thérèse.
Sur son influence, François Ier décrète l’organisation d’une milice (Landwehr) par décret du 9 juin 1808.
Durant la campagne de 1809, l’archiduc Jean reçoit le commandement de l’armée autrichienne d’Italie. Après la défaite de Wagram, beaucoup lui en feront porter la responsabilité. Toutefois, il est récompensé de ses succès du début de la campagne, en Italie, par la Grande Croix de l’Ordre de Marie-Thérèse.
L’archiduc Jean ne participe pas aux campagnes de 1812 et 1813. En 1815, il dirige le siège d’Hüningen.
Revenu dans ses terres de Styrie. Il est en opposition politique avec la cour de Vienne et se tient alors complètement à l’écart. Ce n’est qu’en 1833, qu’il pourra de nouveau entrer dans le Tyrol. Son activité culturelle et scientifique en faveur de la Styrie, tout autant que son mariage morganatique avec la fille d’un maître de poste, Anna Pochl, lui valent une très grande popularité. Il ne se rend que très rarement à Vienne, pour répondre à ses obligations de chef des fortifications autrichiennes.
En juin 1848, l’empereur Ferdinand le nomme son représentant, et c’est dans cette fonction qu’il ouvre, le 22 juillet, le Reichstag constituant. Il est élu vicaire de l’Empire (Reichverweser), tâche éminemment difficile, et dont il démissionne en décembre 1849 pour retourner en Styrie.
Johann (Jean) Baptiste Joseph, archiduc d’Autriche meurt le 11 mai 1859, âgé de 77 ans.