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Alexandre-Antoine Hureau, baron de Sénarmont (1769-1810)

 

Alexandre-Antoine Hureau, baron de Sénarmont
Alexandre-Antoine Hureau, baron de Sénarmont

Alexandre-Antoine Hureau, baron de Sénarmont (appelé dans la suite, comme l’habitude en est prise, Sénarmont) est né le 21 avril 1769, à Strasbourg (Bas-Rhin).

Il entre comme aspirant à l’école d’artillerie de Metz, le 1er août 1784 (il est âgé de 15 ans), il y devient élève le 1er septembre, et en sort, l’année suivante, avec le grade de lieutenant en second. Il choisit d’entrer dans le 3e régiment d’artillerie de Grenoble. Le 1er avril 1791, il est nommé lieutenant en premier du 7e régiment, puis capitaine en second de la 5e compagnie d’ouvriers d’artillerie, le 2 février 1792, enfin capitaine-commandant le 30 août. 

Sénarmont fait les campagnes de 172 et 1793 aux armées du Centre et du Nord. Le 29 novembre 1793, il dirige le siège d’Arras. Il est nommé, à la fin de cette campagne, commandant de l’équipage de pont. Le 13 novembre 1794, il est promu chef de bataillon, en charge de la sous-direction de l’artillerie de Douai. C’est dans ce grade qu’il participe aux campagnes de 1794 à 1798, dans les armées de Sambre-et-Meuse, d’Allemagne et du Rhin.

En avril 1800, Sénarmont est nommé chef d’état-major de l’artillerie de l’armée de réserve (sous les ordres de Marmont). C’est lui qui dirige le passage de l’artillerie au Grand-Saint-Bernard. Il joue un rôle important à Marengo. Bonaparte le nomme, le 6 septembre 1800, chef de brigade.

Le 17 décembre 1801, il prend le commandement du 6e régiment d’artillerie à pied, avec lequel il est au camp de Brest. Il reste à l’armée des côtes de l’Océan de 1804 à 1805. Il sert alors dans la Grande Armée. Le 3 mai 1805, il est nommé sous-chef de l’état-major général de l’artillerie, sous les ordres du général Songis. Il participe à la bataille d’Austerlitz, chargé de défendre le Santon, sur lequel il fait mettre en position 18 pièces de canon..

Vue de la colline du Santon
Vue de la colline du Santon

Le 10 juillet 1806, Sénarmont est fait général de brigade, mais il garde son poste au sein de l’état-major de l’artillerie. A la fin de la même année, il prend le commandement de l’artillerie du VIIe corps d’armée d’Augereau. Il participe à la bataille d’Eylau (8 février 1807) et, surtout, à celle de Friedland (14 juin 1807), au cours de laquelle son action est déterminante dans la fin victorieuse de la bataille. [1]Action dont l’originalité fait l’objet de larges discussions au sein de la communauté historienne anglo-saxonne.

L'intervention de Sénarmont à la bataille de Friedland
L’intervention de Sénarmont à la bataille de Friedland

Passé en Espagne, Sénarmont reçoit, le 26 août 1808, le commandement de l’artillerie du Ier corps d’armée. Il est fait baron de l’empire le 30 octobre de la même année. Il se signale de façon remarquable à Somo-Sierra, le 30 novembre 1808, et y gagne ses galons de général de division (7 décembre 1808), puis le commandement en chef de l’artillerie de l’armée d’Espagne. Le 28 juillet 1809, il est à la bataille de Talavera. Le 19 novembre 1809, son action est déterminante à la bataille d’Ocana.

La carrière du général Sénarmont va brusquement s’arrêter, le 26 octobre 1810, au siège de Cadix, lorsqu’il est atteint par un boulet.


 

References

References
1 Action dont l’originalité fait l’objet de larges discussions au sein de la communauté historienne anglo-saxonne.