22 janvier 1815 – Le Congrès en luges
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“1783 – 1853), frère de François, le futur (1818) vice-roi de Lombardie-Vénétie. [18] Sans doute Louise (comtesse Kollowrat), épouse de Joseph von Herberstein, vice-président de la Hofkammer. [19] Archiduc Louis d’Autriche (1784 – 1864), battu par Napoléon à Abensberg en 1809, qui ser…”
Dimanche 22 janvier 1815.
Célèbre sortie en luge[1] (annoncée le matin même dans le Wiener Zeitung), jusqu’à Schönbrunn, pour les congressistes[2].
La Cour était infatigable dans la recherche de plaisirs et de fêtes. Les bals commençaient, en raison de leur fréquence, à devenir uniformes, de sorte qu’il fallut trouver autre chose pour les remplacer. La neige était à peine tombée que l’on commença à arranger une course, dans des luges construites comme des calèches et décorés d’or. Malheureusement, la neige fondit rapidement, et il fallut envoyer un grand nombre de personnes pour ramasser dans les champs la neige, pour en recouvrir le chemin que les traineaux devaient emprunter. (Danilevsky)
Le lendemain (de la célébration de la mort de Louis XVI –ndlr) eut lieu une grande course en luges, qui dépassa en magnificence tout ce qu’on avait déjà vu. Les quatre luges des souverains étaient richement dorées. Le Grand-Duc accompagnait la grande-chambellante Lazanska. Le cortège est revenu le soir de Schönbrunn à la lueur des torches (Baden)
Cette sortie (une idée de Metternich[3]) avait été préparée de longue date par la Cour, mais avait dû être plusieurs fois reportée en raison du mauvais temps.
Une fatalité inaccoutumée semblait s’attacher à la partie de traîneaux préparée par la cour autrichienne. Commandée plusieurs fois, elle avait été toujours ajournée par suite du changement de température. Un jour le froid semblait promettre pour le lendemain une surface dure et polie nécessaire à ces chars du nord : mais le dégel survenait et ramollissait la couche de glace répandue sur la terre. Enfin une franche gelée se décida, une neige abondante l’avait précédée : la promenade impériale fut de nouveau pompeusement annoncée. (La Garde)
Il a en effet abondamment neigé ces derniers jours.
On s’occupait depuis longtemps des préparatifs d’une grande fête en traîneaux pour l’amusement des souverains. La saison était extrêmement favorable pour ce genre de plaisir ; le froid était rigoureux et la terre couverte de neige. Le cortège était composé de trente à quarante traîneaux or nés avec magnificence : les plus riches harnais couvraient des chevaux superbes, portant des panaches éclatons et agitant des sonnettes d’argent. Je vis passer d’une fenêtre du palais de Schönbrunn cette royale procession, grave comme l’étiquette, et n’ayant rien de cet aimable abandon qui peut seul faire le charme d’un semblable amusement. Les places étaient marquées d’avance comme dans une cérémonie de cour : un nombreux détachement de cavalerie ouvrait la marche ; il était suivi des employés de la cour et du service des écuries… ; puis venait un immense traîneau rempli de timbaliers et de trompettes qui jouaient sans cesse de bruyantes fanfares ; après venait le traîneau du comte Trauttmansdorff, grand-écuyer de l’empereur d’Autriche… Il précédait les traîneaux des souverains, etc., etc. ; toutes les dames étaient couvertes de magnifiques fourrures. Le cortège traversa les cours et les jardins de Schönbrunn. La santé de l’impératrice d’Autriche lui permettait rarement d’assister aux fêtes qui pouvaient l’exposer à la moindre fatigue ; elle s’était rendue à Schönbrunn avec le roi, la reine de Bavière et le roi de Wurtemberg. Un superbe banquet était préparé pour cette grande réunion, après lequel les augustes convives se rendirent à la salle de spectacle de ce palais : et comme l’aimable talent de M. Etienne paraissait destiné à l’amusement des puissances du congrès, les acteurs du théâtre de la ville donnèrent une représentation de l’opéra de Cendrillon, qui avait été traduit en allemand, et auquel on avait adapté de charmants ballets. Ce spectacle fini, LL. MM. se remirent sur leurs traîneaux, accompagnées par de nombreux valets portant des torches allumées, et rentrèrent à Vienne après minuit, dans le même ordre et le même cérémonial qui avaient présidé à leur sortie. Cette promenade sur la neige coûta cinq à six cent mille francs. (Bausset[4])
Après que les hommes et les dames se soient rassemblés dans la salle des Conseillers secrets de la Hofburg, et que les traîneaux aient été rassemblés sur la Josefplatz, le départ fut donné vers 2 heures. (Perth)
Dès le matin une foule immense se pressait sur la place Joseph où les traîneaux étaient rassemblés. Presque tous avaient été construits à neuf; ceux qu’on avait destinés aux empereurs et aux souverains, disposés en forme de calèche, étaient ornés avec tout ce que le goût et la richesse réunis pouvaient produire de plus magnifique : ils étincelaient de vives couleurs rehaussées d’or : les coussins en velours vert émeraude étaient garnis de bordures et de franges du même métal. Les harnais aux armes de la maison impériale étaient accompagnés de clochettes d’argent.
Les traîneaux préparés pour les hauts personnages du Congrès et la noblesse autrichienne ne le cédaient à ceux des souverains ni en élégance ni en richesse. On y voyait briller la soie, le velours et l’or. Tous enfin étaient attelés de chevaux de prix, couverts de peaux de tigre et de riches fourrures, et dont les crinières tressées étaient parées de nœuds et de rubans. Leur ardeur, excitée par le bruit des clochettes, pouvait à peine être contenue, tant ils paraissaient impatients d’emporter dans l’espace ces légers équipages.
Cependant, en attendant le signal du départ, les promeneurs privilégiés étaient réunis dans les salons du palais impérial. À deux heures l’ordre est donné : l’illustre compagnie descend et prend place selon l’ordre des préséances pour les souverains, et, pour les autres, selon le rang que le hasard leur a indiqué. Chaque cavalier reçoit une dame que le sort lui a assignée pour compagne de route. Une fanfare de trompettes se fait entendre. Le cortège se met en marche.
Un détachement de cavalerie s’avance, précédant les sergents et les fourriers de la cour, montés sur des coursiers richement caparaçonnés. Ils sont suivis d’un immense traîneau attelé de six chevaux et portant un orchestre de timbaliers et de trompettes. Le grand-écuyer Trauttmansdorff, à cheval avec ses hommes d’armes, vient ensuite; puis, immédiatement après, les traîneaux des souverains. Le premier est celui de l’empereur d’Autriche guidant la charmante Élisabeth, impératrice de Russie; dans le second, Alexandre conduit la princesse d’Auersperg; puis viennent le roi de Prusse avec la comtesse Julie Zichy, le roi de Danemark, avec la grande duchesse de Saxe Weimar, et le grand-duc de Bade avec la grande maîtresse de la cour comtesse Lazanski. Vingt-quatre jeunes pages richement vêtus en costumes du moyen-âge, et un escadron de la garde noble hongroise escortent les traîneaux des souverains. (La Garde)
Nous venons de voir la superbe sortie en traîneaux; le général de Latour avait eu la complaisance de nous procurer une fenêtre dans les appartements du prince impérial d’Autriche. Nous étions placés à souhait et nous avons vu réunis, dans la grande cour du château, les trente traîneaux. Il est difficile de voir un spectacle plus brillant. Le grand écuyer ouvrait la marche, suivi de quatre piqueurs tout galonnés ; l’empereur d’Autriche venait ensuite, en compagnie de l’impératrice de Russie ; les traîneaux étaient d’une richesse extraordinaire, tout dorés, recouverts de velours vert brodé d’or et entourés de franges d’or ; une douzaine de piqueurs sur des chevaux blancs suivaient l’empereur ; celui de Russie est ensuite arrivé avec un traîneau et une suite semblables, puis les rois ont paru ; leurs traîneaux avaient la forme de « weskis » élégants, tout en or et velours ; les archiducs, princes et autres grands seigneurs venaient après et chacun avait un cortège de piqueurs richement habillés. Il était impossible de voir quelque chose de plus beau que tous ces traîneaux se croisant dans tous les sens et se détachant si bien sur ce grand tapis de neige; on avait eu soin de rendre la place entièrement libre. (Eynard)
34 traîneaux de bois et d’or[5], aux banquettes de velours rouge, vert émeraude ou bleu saphir à pompons dorés[6], avec des sphinx dorés sur les essieux, tirés par des chevaux de race recouverts de peaux de tigre et de fourrures, escortés militairement, attendent leurs prestigieux passagers sur la Josefplatz.

Le cortège, précédé de cavalerie et de fourriers des écuries impériales, se forme, en tête duquel se trouve le comte Trauttmansdorff, grand écuyer, seul dans son traîneau[7]. Puis viennent[8] :
- l’empereur François, accompagné de la tsarine, « enveloppée dans une large pelisse de velours vert doublée d’hermine, coiffée d’une toque de même couleur, ornée d’une aigrette en diamants[9], dont le traîneau, qui a la forme d’une calèche, est escorté de pages impériaux, de gardes royaux hongrois, de cavaliers autrichiens et de nombreux palefreniers ;
- le tsar et la princesse Marie-Gabriele Auersperg-Lobkowitz[10],[11]
- le roi du Danemark et la grande duchesse héritière de Weimar[12],
- le roi de Prusse et la comtesse Julie Zichy,
- le prince Charles de Bavière et la comtesse Flora Wrbna,
- l’archiduc Palatin[13] et la duchesse d’Oldenburg (« enveloppée dans un manteau de velours bleu »),
- le prince Guillaume de Prusse[14] et la comtesse Fuchs,
- le prince héritier d’Autriche[15] et l’archiduchesse Clémentine[16],
- l’archiduc Rainer[17] et la comtesse Herberstein[18],
- l’archiduc Louis[19] et la comtesse Paar,
- le prince Ferdinand de Würtemberg[20] et la princesse Metternich,
- l’archiduc Anton[21] et la princesse Caroline Fürstenberg,
- le prince Trauttmansdorff et sa fille Marianne,
- l’archiduc Ferdinand[22] et la baronne Hohenegg,
- l’archiduc Jean[23] et la comtesse Cavriani[24],
- le prince héritier de Würtemberg[25] et la princesse Liechtenstein-Esterhazy[26]
- le duc de Weimar[27] et la comtesse O’Donnell-Gaisrugg[28]
- le prince Eugène de Beauharnais[29] et la comtesse Apponyi-Nogarola[30]
- le comte Wrbna et la comtesse Wallujew
- l’archiduc Charles et la comtesse Esterhazy-Roisin[31]
- le prince Leopold de Sicile et la comtesse Mniszek (née Lubomirska),
- le prince héritier de Bavière[32] et la comtesse Keglevics-Zichy
- le duc Albert de Saxe-Teschen et la princesse Esterházy-Taxis[33]
- le comte Zichy (le père) et sa fille Sophie[34]
- le prince Windisch-Graetz[35] et la comtesse Verian-Windischgraetz
- le prince Auguste de Prusse[36] et la comtesse Batthyany-Széchenyi[37]
- le comte Nicolas Esterhazy et la comtesse Esterhazy-Festetics
- le duc de Coburg et la comtesse Rosalie Wallstein-Rzewuska
- le comte Zichy-Ferraris et la princesse Jablonowska[38]
- le prince Paul Esterhazy et lady Rancliff
- le comte Carl Zichy[39] et la comtesse Beust[40]
- le comte Seilern et la comtesse Colloredo-Crenneville
- enfin, le comte Ferdinand Palffy et la comtesse Zichy-Ferraris.[41]
Les chevaux, la tête ornée de plumes d’autruche, sont protégés du froid par des peaux de tigre.
Derrière ces persona grata, 24 pages en costumes moyenâgeux, un escadron de gardes à cheval, puis une longue file de traineaux avec les autres participants, enfin quelques traineaux en réserve, au cas où. Le cortège se termine par un énorme traineau tiré par six chevaux, où se trouvent des musiciens habillés à la turc, qui vont jouer durant tout le parcours.
Ce cortège doit montrer la richesse de l’empire. Alors, pour se rendre à Schönbrunn, on ne prend pas la route la plus directe et on avance au pas ! On quitte, à petite allure, la Josefplatz, pour traverser la ville : Kohlmarkt, Tuchlauben, Wipplingerstrasse, Judenplatz, Hof, Freyung, Herrengasse, Michaelerplatz, Josefplatz, Kärtnerstrasse, Stock am Eisen Platz, Graben, Kohlmarkt, Hofburg, enfin la Hoftor, en direction de Schönbrunn.

Le spectacle attire certes de nombreux badaux, qui s’étaient déjà pressés, depuis le matin, pour admirer les luges. Mais des voix aussi s’élèvent, pour fustiger la dépense[42]. L’impôt sur le revenu vient, le 1er janvier, d’être augmenté de 50%. Alors les Viennois, toujours prêts à la boutade, appellent ces traîneaux, les « cinquante pour cent »
Arrivé aux pièces d’eau gelées, le convoi fait une halte, pour admirer les évolutions de patineurs, en costumes nationaux des pays nordiques.
L’impératrice d’Autriche Maria Ludovica et le couple royal de Bavière[43] les accueillent sur les escaliers d’honneur du château, ainsi que quelques dames dont l’état de santé aurait été contraire à une telle sortie, où pour qui avaient simplement reculé devant l’exercice, qui ont rejoint Schönbrunn directement en calèches fermées. À cinq heures, un banquet est servi aux participants.
Figurez-vous, trente-deux traîneaux tout couverts d’or, les chevaux remplis de housses brodées, de grelots, de plumes et, dans les voitures, des dames élégamment quoique chaudement habillées ; le coup d’œil était charmant ; après avoir parcouru une grande partie de la ville, on est venu à Schönbrunn où il y a eu dîner et spectacle, et l’on est retourné au flambeau et à la neige qui tombait à gros flocons ; j’ai pensé à vous pendant ce plaisir un peu froid. (Marie-Louise à la duchesse de Montebello)[44]
Les escaliers et les différentes salles ressemblent à un jardin exotique qui contraste avec le paysage hivernal à l’extérieur du château. Pour l’occasion, l’étiquette est mise de côté et chacun peut s’asseoir où bon lui semble et choisir son convive.
Le soir, les participants rejoignent directement, par les appartements[45], le théâtre du château, abondamment décoré et illuminé, pour assister à une représentation de l’opéra « Aschenbrödel »[46], agrémentée de ballets.
Nous arrivons de Schönbrunn, où l’on a représenté Cendrillon en allemand. Le spectacle était fort beau ; toutes les dames et leurs cavaliers des traîneaux étaient placés sur les côtés de la salle ; au fond, l’on voyait les empereurs et rois. L’orchestre était destiné aux dames et messieurs qui n’avaient pas été de la partie; c’est là où nous étions. Après le premier acte de Cendrillon, l’empereur Alexandre s’est levé de sa place et a été se mettre à côté de sa sœur, la grande-duchesse d’Oldenbourg. Nous étions à les regarder avec Anna, lorsque nous avons vu l’empereur nous faire des signes et nous saluer; ne pouvant croire que ce fût pour nous, j’ai baissé la tête en avertissant Anna que je croyais qu’on la saluait. Au même moment, la grande-duchesse a paru découvrir ma femme et lui a fait plusieurs signes en désignant avec la main à son frère qu’elle nous voyait. Anna, un peu déconcertée sur ce qu’elle devait faire, a répondu de la tête sans se lever, et tous deux, intimidés de recevoir des salutations si amicales d’un bout de la salle à l’autre, nous avons baissé les yeux et la tête et n’avons plus osé regarder. La crainte de faire une inconvenance en prenant pour nous des signes que nous n’osions croire nous être adressés nous en a peut-être fait commettre une autre puisque nous ne nous sommes point levés de notre place et avons à peine salué nous-mêmes. En regardant ensuite autour de nous, nous n’avons reconnu personne à qui des signes si familiers pussent s’adresser et nous nous sommes alors bien convaincus qu’ils étaient pour nous ou plutôt pour Anna, car c’est à ses beaux yeux que nous devons toutes ces prévenances. (Eynard)
Après avoir parcouru les rues, on a pris le chemin de Schönbrunn, où notre Impératrice, le Roi et la Reine de Bavière les précédèrent, pour recevoir la société ; vers cinq heures on s’est mis à table, le temps n’était pas froid, et les dames très-contentes de la partie; à sept heures le spectacle Cendrillon a commencé, il y a eu un petit ballet, composé par Monsieur Aumer et dansé par Monsieur Rosier et Mesdemoiselles Aumer ; — il y a eu des spectateurs invités par billet. (Starhemberg)
Après le spectacle, les plus téméraires vont patiner, à la lueur de torches, sur les bassins gelés. La journée se termine par un souper servi dans l’Orangerie.
Le retour se fait de nuit, à la lumière de torches, malgré la neige qui a recommencé de tomber abondamment.[47]
Pour autant que j’aie pu le voir à la lumière des lanternes, ces Messieurs-Dames étaient totalement recouverts de neige. (Eipeldauer)
En sortant du théâtre, nous nous sommes hâtés de revenir en ville pour voir la partie de traîneaux éclairée par des flambeaux. Malheureusement, il est tombé un peu de neige pendant le retour, ce qui a un peu gâté l’effet du coup d’œil; ces belles dorures et ces couvertures de velours étaient toutes couvertes de neige ainsi que les belles dames. Malgré cela, les traîneaux ont continué de faire le tour de la ville pour amuser le peuple viennois. Il est vraiment singulier de voir les maîtres du monde se promener au froid et à la neige pour faire plaisir aux habitants de la ville; c’est ainsi pousser l’urbanité trop loin. L’effet des traîneaux aux flambeaux n’était point aussi beau que le jour; il n’y avait pas assez de lumière. (Eynard)
La fête aurait couté, selon La Garde, trois cent mille florins.
(Extrait de : Le Congrès de Vienne – R. Ouvrard – 2014)
NOTES
[1] « Pour faire diversion à cette lugubre solennité » (la cérémonie de la veille), selon Meneval.
[2] Selon Wernigerode « on ne peut nulle part voir quelque chose de si beau, à part à Pétersbourg »
[3] Le roi de Prusse aurait dit à Hardenberg : « Metternich a offert les Souverains en spectacle aux Viennois », oubliant que ce genre de distractions étaient depuis toujours au programme des distractions de la Cour. (in Fournier, op.cit.)
[4] Qui nous précise que Marie-Louise ne participa pas à la fête
[5] Le prince Eugène a écrit à son épouse, le 10 janvier, qu’il a dû en acheter un, mais qu’il le conservera « pour nous en servir ensemble »
[6] Elles sont toutes été construites spécialement pour l’évènement.
[7] Les détails qui suivent sont empruntés à l’édition du 24 janvier du Wiener Zeitung. Le Beobachter du même jour est beaucoup moins disert sur cet évènement.
[8] Les participants, à l’exception des monarques et du Grand-Duc de Bade, ont, peu avant le départ, tiré un numéro correspondant au traineau qu’ils doivent occuper.
[9] La Garde
[10] Il aurait dû, selon l’étiquette, accompagner l’impératrice d’Autriche, mais s’était déclaré « déjà engagé » avec la princesse Auersperg !
[11] Le lendemain de cette promenade, François fera cadeau à Alexandre de la luge dans laquelle le tsar avait pris place. Pour montrer combien il apprécia ce cadeau, celui-ci s’empressa de le faire envoyer à Saint-Pétersbourg !
[12] Louise Auguste von Saxe-Weimar-Eisenach (1757 – 1830), l’épouse de Charles-Auguste de Saxe Weimar.
[13] Archiduc Joseph de Habsbourg (1776 – 1847), frère de l’empereur François)
[14] Wilhelm von Preußen (1783 – 1851). Il participera à la campagne de Belgique.
[15] Le futur Ferdinand Ier d’Autriche (1793 – 1875)
[16] Maria Clémentine d’Autriche, princesse de Salerne (1798 – 1881).
[17] Rainer Joseph Johann d’Autriche ((1783 – 1853), frère de François, le futur (1818) vice-roi de Lombardie-Vénétie.
[18] Sans doute Louise (comtesse Kollowrat), épouse de Joseph von Herberstein, vice-président de la Hofkammer.
[19] Archiduc Louis d’Autriche (1784 – 1864), battu par Napoléon à Abensberg en 1809, qui sera un défenseur de l’absolutisme de Metternich.
[20] Ferdinand von Württemberg (1763 – 1834), feld-maréchal.
[21] Archiduc Anton Viktor Joseph d’Autriche (1779 – 1835), vice-roi de Lombardie-Vénétie, de 1816 à 1818.
[22] Archiduc Ferdinand III (1769 – 1824, Grand-Duc de Toscane, Grand-Duc de Würzburg.
[23] Archiduc Jean-Baptiste d’Autriche (1782 – 1959), le supporter des Tyroliens en 1809.
[24] Johanna Nemopucena (Kollowrat), comtesse Cavriani (1775 – 1854)
[25] Friedrich Wilhelm von Würtemberg (1781 – 1864)
[26] Sophie Liechtenstein (1798 – 1869), fille du prince Jean Ier de Liechtenstein, mariée au comte Vincent Esterhazy von Galantha. Elle sera la dame d’honneur de l’impératrice Élisabeth, « Sissi ».
[27] Charles-Auguste de Saxe-Weimar-Eisenach (1757 – 1828). Son duché va être élevé au rang de Grand-Duché.
[28] Christine, épouse du comte Maurice O’Donnell, fille illégitime que prince de Ligne a eu en France avec Adelaïde Fleury, une actrice de Bruxelles, et connue sous le surnom de Titine. (1788 – 1867)
[29] Dans la luge la plus belle.
[30] Maria Thérèse Nogarola, comtesse Nogarola (1790 – 1874)
[31] Marie Françoise Isabelle de Roisin, comtesse Esterhazy (1778 – 1845), mariée en 1799 avec le comte Nicolas Esterhazy.
[32] Ludwig Karl August (1786 – 1868), le futur Louis Ier de Bavière.
[33] Troisième enfant de Thérèse von Thurn und Taxis, Maria-Theresia von Thurn und Taxis (1794 – 1874) avait épousé, le 18 juin 1812, Paul III Anton, prince d’Esterházy von Galantha. Elle attire les yeux sur elle par sa beauté, on la surnomme « la reine aux diamants »
[34] Née comtesse Czecheny, depuis 1807 épouse du FML Ferdinand Zichy, fils du ministre des finances Carl Zichy.
[35] Alfred Candidus Ferdinand zu Windisch-Graetz (1787 – 1862), officier de uhlans, qui a participé aux campagnes des 3e, 5e et 6e Coalitions, plus connu pour son rôle tragique lors des soulèvements de 1848, à Prague et à Vienne
[36] Auguste de Prusse (1779 – 1843), qui s’est notamment distingué durant la bataille de Leipzig, et qui, en 1815, sera chargé de la « guerre des sièges » dans le nord de la France.
[37] Franziska Batthyány (1783 – 1861), fille de Franz Széchényi (noble hongrois, homme politique), avait épousé, en 1802, le comte Nikolaus Batthyány (1774 – 1842). Les Széchényi avait un Salon littéraire, dans le faubourg de Landstrasse.
[38] Sans doute Thérèse, princesse Jablonowska (1778 – 1826)
[39] Carl Zichy-Vásonykeö (1753 – 1826), alors ministre de l’intérieur.
[40] Sans doute Friederike Karoline von Beust, comtesse de Beust (1772 – 1826), dame d’honneur de la Grande-Duchesse Marie.
[41] La nièce de Talleyrand a refusé de participer à cette sortie, « malgré toutes les sollicitations ». (Talleyrand à la duchesse de Courlande)
[42] Mais les mêmes n’hésitent pas à acclamer les souverains à leur passage ! (Perth)
[43] Ceux-ci ont, en raison du froid, rejoint Schönbrunn directement dans une calèche à six chevaux, accompagnés de l’archiduchesse Leopoldine.
[44] Cité par André Castelot, dans « Marie-Louise, impératrice malgré elle ». Mais, selon La Garde, Marie-Louise serait partie ce jour-là à Baden, ne revenant à Schönbrunn que tard dans la soirée, et se serait retirée dans ses appartements.
[45] « On traversa les appartements de Madame de Montesquiou et de Madame de Brignole. On ne respecta que ceux de Marie-Louise, qui reléguée au fond de sa chambre, écoutait le bruit des fanfares ». (Saint-Amand, op. cit.)
[46] Cendrillon, opéra féerique de Nicolas Isouard, d’après Charles Perrault, composé en 1810.
[47] Le Wiener Zeitung du 24 janvier consacre une page et demie à l’évènement, dont il n’hésite pas à dire qu’il n’y en eut pas de pareil dans les mille ans passés, et qu’il ne se renouvellera que difficilement dans les mille ans à venir !