1813 – Neuvième Bulletin de la Grande Armée
, 2 juin 1813.
Le quartier-général de l’empereur était toujours à Neumarkt; celui du prince de la Moskwa était à Lissa; le duc de Tarente et le comte Bertrand étaient entre Jauer et Striegau; le duc de Raguse au village d’Eisendorf; le troisième corps, au village de Titersdorf; le duc de Bellune entre Glogau et Liegnitz.
Le comte de Bubna était arrivé à Liegnitz, et avait des conférences avec le duc de Bassano.
Le général Lauriston est entré à Breslau le 1er juin, à six heures du matin. Une division prussienne de six à sept mille hommes qui couvrait cette ville en défendant le passage de la Lohe, a été enfoncée au village de Neukirchen.
Le bourgmestre et quatre députés de la ville de Breslau ont été présentés à l’empereur, à Neumarkt, le 1er juin, à deux heures après-midi.
S. M. leur a dit qu’ils pouvaient rassurer les habitants; que quelque chose qu’ils eussent faite pour seconder l’esprit d’anarchie que les Stein et les Scharnhorst voulaient exciter, elle pardonnait à tous.
La ville est parfaitement tranquille, et tous les habitants y sont restés. Breslau offre de très-grandes ressources.
Le duc de Vicence et les plénipotentiaires russe et prussien, le comte Schouvaloff et le général de Kleist, avaient échangé leurs pleins-pouvoirs, et avaient neutralisé le village de Peicherwitz. Quarante hommes d’infanterie et vingt hommes de cavalerie, fournis par l’armée française, et le même nombre d’hommes fournis par l’armée alliée, occupaient respectivement les deux entrées du village. Le 2 au matin, les plénipotentiaires étaient en conférence pour convenir de la ligne qui, pendant l’armistice, doit déterminer la position des deux armées. En attendant, des ordres ont été donnés des deux quartiers-généraux afin qu’aucunes hostilités n’eussent lieu. Ainsi, depuis le 1er juin, à deux heures de l’après-midi, il n’a été commis aucune hostilité de part ni d’autre.